Chapitre 11 : Nobunaga

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Ça devait être Nobunaga qui attendait assis par terre. La réponse fût rapide.

- Nobunaga : Bonjour Emiko. Moi c'est Nobunaga.

- Emiko : Je m'en doutais un peu.

- Nobunaga : Le chef a dû t'avertir que c'est moi qui te surveillerai jusqu'à demain, quand Feitan fera ton tatouage.

- Emiko : Oui, il me l'a dit.

Nobunaga me regardais de haut en bas, certainement pour m'analyser.

- Nobunaga : Tu as une très bonne aura en tout cas, même si on ne connaît pas toutes tes capacités, ça ne m'étonne pas que le chef t'ai proposé de rejoindre la Brigade.

- Emiko : Personnellement, je ne pensais pas que c'était pour ça qu'il m'avait convoquée.

- Nobunaga (en rigolant) : Tu pensais qu'il allait te tuer n'est-ce pas ?

Une sueur froide coula le long de ma nuque. C'est vrai que je m'attendais à mourir par les propres mains de Kuroro, et j'espérais au final, que ce ne soit pas le cas.
Feitan peut en effet faire peur, mais Kuroro dégage une aura toute aussi meurtrière mais beaucoup vicieuse, presque indétectable.

Je me posais sur le rebord de la fenêtre, pris une cigarette et l'alluma pour faire baisser mon stress. Je n'arrêtais pas de penser à ce qui allait m'attendre le lendemain.
Revoir Feitan et souffrir encore, mais cette fois-ci pour un tatouage. Je me disais, au fond de moi que j'en avais déjà un et que je n'avais rien senti, en tout cas j'essayais de me rassurer. Car comme Kuroro l'a mentionné : "passer entre les mains de Feitan n'est pas une partie de plaisir, même pour un simple tatouage".

- Nobunaga : Alors comme ça tu intègre la Brigade...

Ça ne ressemblait pas à une question. Lorsque je relevais la tête pour observer Nobunaga, son visage était fermé, comme absorbé par la tristesse, la colère et la rancune.

- Emiko : O... Oui, mais vu ton visage, ça n'a pas l'air de te réjouir...

D'un millième de seconde, il fut à quelques centimètre de moi, avec la lame de son katana sur la gorge.

Avais-je dis quelque chose qu'il ne fallait pas ?

Cependant, malgré la situation qui m'était fortement désavantageuse, je ne bougeais pas. Aucuns frissons, aucune peur ne m'atteigna.

- Nobunaga : Si la Brigade intègre un nouveau membre, c'est soit qu'un membre est parti de son plein gré, soit qu'il soit mort.

- Emiko : Je présume donc, au vue de ta réaction, que c'est dû à la mort d'un de tes compagnons qu'une place se soit libérée.

La pression exercée sur la lame du katana de fit plus forte, entaillant légèrement ma gorge où une goutte de sang perla.
Le visage de Nobunaga devint encore plus sombre, puis soudainement, sa lame disparue de ma gorge.

- Nobunaga : Exactement... Récemment nous avons perdu un membre de l'araignée. Le même soir où toi tu as infligé sa blessure à Feitan. D'ailleurs félicitations. C'est extrêmement rare qu'il se retrouve blessé et c'est d'autant plus rare que cette personne soit encore vivante. Le connaissant, il t'aurait égorgée sur place.

Par réflexe, je passais ma main autour de mon cou.

- Nobunaga : Ce soir là, nous avons perdu le membre numéro 11. C'était mon acolyte de combat. Mais je le vengerai, je tuerais l'homme à la chaîne.

La tristesse sembla prendre le dessus sur la colère. Pas le temps de lui poser plus de questions, et honnêtement, vu les changements d'humeurs rapides, je n'en avais pas vraiment envie.
La discussion fût écourtée par l'entrée de Feitan dans la chambre, à ma plus grande surprise.

- Feitan : Nobunaga, c'est à toi que le chef a ordonné de la surveiller.

- Nobunaga : Pakunoda est partie en mission avec Sharnalk.

- Feitan : Hum. Je comprends mieux.

- Nobunaga : Mais qu'est-ce que tu fais là ?

- Feitan : Le chef m'a demandé de lui apporter ça.

Il tenait dans ses mains un plateau repas. Nobunaga se mit à rigoler.

- Nobunaga (en rigolant) : Tu fais service d'étage maintenant ? Du coups je veux bien que tu me fasse un sandwich.

- Feitan : Ne rêve pas trop ! Ne crois pas que ça me fasse plaisir de lui amener ça, sachant qu'elle a encore ses jambes pour aller le faire seule. Mais bon, comme elle passe entre mes mains demain, je vais être gentil.

- Nobunaga : C'est vrai qu'à partir de demain, tu ne pourra plus la torturer comme tu as pu le faire.

- Feitan (sourire narquois) : En effet, mais il existe d'autres moyens de tortures que je pourrais quand même lui faire subir.

Sur cette phrase pleine de sous entendues, Feitan déposa le plateau sur la chaise, me jeta un bref coups d'œil, se retourna et s'en alla. Mais avant qu'il ferme la porte, il ajouta :

- Feitan : À demain Emiko, j'espère que tu ne t'évanouira pas, parce que même inconsciente, tu l'auras ce tatouage.

Il ferma la porte, nous laissant seuls Nobunaga et moi.

- Nobunaga : Feitan à raison, il n'est jamais tendre et pour les tatouages c'est pire. Le seul qui n'ai pas bronché pendant le sien, c'est Hisoka. Sinon il a fait souffrir tous les membres de la Brigade. Je te conseille donc de manger et de bien dormir si tu ne veux pas perdre connaissance demain.

J'acquiesçais de la tête et entreprenais de manger en silence. Le plateau n'était pas si mauvais mais au moment de lever l'assiette, un morceau de papier tomba sur mes cuisses.
Nobunaga avait les yeux fermés même si j'étais sûre qu'il ne dormait pas. Je lis la note.

*Ne t'attends pas à ce que je sois doux demain. Mais je pourrais toujours te réconforter après si tu es encore vivante.
Feitan.*

Les battements de mon cœur étaient rapides et mes joues devaient êtres cramoisi. Heureusement Nobunaga était toujours, semble-t-il, dans sa méditation.
Je cachais rapidement le bout de papier, avala le reste de mon plateau et me coucha dans l'espoir de trouver le sommeil.
Cependant Feitan ne semblait pas vouloir que le sommeil vienne car il hantait mes pensées, de toutes les manières possibles....

Douces torturesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant