Douces tortures

Chapitre 14 : Le Test De Nen

L'air extérieur annonçait la fin de l'été mais était encore emprunt d'une douceur estivale sur le point de mourir, il était mêlé à l'humidité et la fraîcheur naissante de l'automne.

L'insomnie me tenait, assise sur le bord de fenêtre, le regard dans le vide, je respirais l'air à grands coups tandis que les paroles de Kuroro tournait encore et encore dans ma tête. Cette histoire de Nen.

*pensée : Je sais que mon Nen est plutôt rare, peu de personne ont le même, d'ailleurs, j'en ai jamais vu de mes propres yeux*

La panique et le stress me gagna et ne faisait qu'augmenter. je fouilla frénétiquement mon pantalon laissé à terre et sorti une cigarette.

*pensée : Faut te calmer ma grande ! Il a juste dit qu'il voulait voir tes capacités, pas qu'il allait t'exécuter... enfin j'espère.*

j'étais tellement perdue dans mes pensées que je n'avais pas vu Feitan se lever, je ne pû m'empêcher de crier quand sa main se posa sur moi.

- Feitan : Eh ! du calme, c'est moi.

- Emiko : Désolé j'étais perdue dans mes pensées.

- Feitan : Oui, j'ai remarqué... Qu'est-ce qui ne vas pas ?

- Emiko : Rien, rien, juste une insomnie.

- Feitan : Tu mens.

Je n'osais pas avouer ce qui me tracassait.

- Feitan : Aller dis moi...

- Emiko : C'est cette histoire de test de Nen avec Kuroro demain, enfin tout à l'heure.

Il ne sembla pas réagir davantage, pas étonnant vu sa personnalité froide. Il posa tout de même sa main sur la mienne.

- Feitan : Tu n'as pas à t'en faire. Il veut juste voir ce dont tu es capable et la nature de ton nen. Comment tu pourrais servir la Brigade, rien de bien méchant. Je t'ai fais ton tatouage, tu fais partie de la Brigade.

- Emiko : Hum...

Feitan frappa violemment ma main, faisant tomber ma cigarette par la fenêtre.

- Emiko : Eh !

- Feitan : Tu n'as pas besoin de ça, arrête de paniquer et va te coucher, toute façon je serais là demain avec le Chef pour ton test, la Brigade me considère comme le second. Quand le Chef n'est pas là, les membres me demandent quoi faire, ça va bien se passer. Allez, viens.

Feitan me tira doucement le bras afin de me faire descendre de la fenêtre et m'emmena jusqu'au lit. Il se rallongea et m'ordonna presque de faire de même.

Je me plia à sa volonté et me glissais dans les draps. Il me fallut un peu de temps pour me rendormir, mais je finis tout de même par sombrer dans le sommeil.

Le soleil me tira de mon sommeil, je me sentais épuisée. Je n'avais pas dû dormir plus de quatre heures tout au plus. J'ouvris les yeux et mis quelques secondes avant de constater une présence dans la pièce.

- Emiko : Feitan ?

Aucune réponse.

Je tourna la tête et remonta instinctivement le draps sur moi en voyant qui se tenait à l'autre bout de la pièce.

- Emiko : Qu'est-ce que tu fais là ?! C'est une habitude chez toi de t'incruster comme ça ?

- Hisoka : Je voulais voir comment allait notre petite nouvelle.

- Emiko : Tu es au courant qu'il y a une porte et que les gens normaux frappe pour entrer quelque part ?

- Hisoka : Oui je sais, mais laisse moi te dire une chose. Je ne suis pas une personne "normale" et je me fiche bien des règles.

- Emiko : Tu t'en ficheras moins le jour où je te planterais toutes tes cartes dans ton visage.

- Hisoka (avec un sourire malicieux) : J'attends de voir ça.

Il marcha jusqu'à la porte avant de se retourner vers moi.

- Hisoka : tu as l'air d'être une personne qui suit les règles, tu ne te battras pas avec moi, pas avant que toi ou moi quitte la Brigade. Au fait dépêche toi, le Chef n'aime pas attendre, sois dehors dans cinq minutes.

Sur ces mots, il claqua la porte. Je me levais précipitamment, enfila les premiers vêtements à ma portée, attacha mes cheveux et descendis les escaliers pour rejoindre Kuroro.

Je fis irruption dehors, le soleil m'éblouissait et me piqua les yeux. Kuroro m'attendait déjà, son livre à la main.

- Kuroro : Parfait ! Pile à l'heure.

Feitan fit lui aussi son apparition et se plaça juste à côté de Kuroro, seul un micro sourire de sa part fera guise de bonjour aujourd'hui.

Kuroro prit la parole en premier.

- Kuroro : Bien, comme tu le sais, aujourd'hui on va voir quelles sont tes capacités et la nature de ton Nen. J'imagine que tu sais comment en connaître la nature ?

- Emiko : Oui, c'est le test avec la feuille et le verre d'eau.

- Kuroro : C'est exact. Je sais que tu connais la nature de ton Nen mais je veux le voir de mes propre yeux.

*pensée : Il ne me fait pas encore confiance. C'est normal, je viens d'arriver mais c'est tout de même pas agréable...*

- Kuroro : Aller c'est parti.

Kuroro déposa devant moi un verre d'eu avec une feuille flottant à sa surface. Je savais exactement quoi faire. Je plaçais mes mains de chaque côtés du verre et activa mon Nen.

La première fois de ma vie que j'ai activé mon Nen (vers mes 12 ans) autour d'un même verre, la feuille fût tranchée en plusieurs morceaux, comme si on l'avait délibérément sectionnée avec un objet des plus tranchants.

Comme je l'avais prédit, la feuille se trancha de la même manière que quand j'étais petite.

- Kuroro : On dirait que tu es de la spécialisation.

- Emiko : Oui c'est ça.

- Kuroro : Très bien, n'en dis pas plus sur tes capacités, on va pouvoir les admirer en situation réelle.

Feitan tiqua sur les dernières paroles de Kuroro.

- Emiko : En situation réelle ?

- Kuroro : Oui, tu vas nous montrer de quoi tu es capable pendant un duel. Un vrai duel.

Feitan et moi écarquillions les yeux.

*pensée : Un duel ?! Un vrai combat ?! Contre qui ?!*