Chapitre 5 : Tortures Partie 2

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Je m'étais habituée à l'odeur de cette pièce. Je ne sais pas depuis combien de temps j'y étais, mais suffisamment longtemps pour que mon envie de vomir cesse.

Feitan : Comment tu connais mon prénom ?

Emiko : Je vous ai entendu tout à l'heure. Je me doute donc que cette salle t'appartient, et comme ils ont mentionnés ton prénom, je suppose que tu t'appelles Feitan.

Feitan : Bien joué ! Tu dois être dotée d'un calme olympien pour réussir à te concentrer sur les bruits aux alentours dans une situation pareille.

*pensée : Bonne réponse.*

Feitan : Comme je constate que tu n'as pas perdu ta langue, tu vas continuer de parler.

Emiko (calme) : Crève.

Cette fois, c'était un couteau qui se planta dans ma cuisse. Grâce à un entraînement particulier, j'étais capable de subir des tortures en tous genres sans rien laisser paraître.
Mais avec lui, je sentais que ça allait être compliqué.
Il ne fallait pas donner d'informations capitales, quitte à y laisser la vie.

Feitan : Ce n'est pas très gentil ça. Bon ! Étais tu seule ou accompagnée ?

Emiko : Seule.

*pensée : ça évitera qu'il se mette à chercher d'autres personnes... Botan... Ne me cherches pas, tu n'y survivrais pas.*

Feitan : Bien ! Que faisais tu là-bas ? Si tu as réussis à me planter un couteau, c'est que tu n'es pas une personne ordinaire.

*pensée : Ne pas donner les infos importantes !*

Emiko : J'ai été recrutée pour surveiller les enchères.

Feitan : J'avais cru comprendre, d'ailleurs, plusieurs dizaines de personnes ont eu la vie sauve grâce à toi et à cette porte que tu as ouverte.

Il s'approcha de moi et mis son doigt dans le trou qu'avait fait la balle lors des enchères. Elle était toujours dans ma jambe.
La douleur était terrible, je devais me contenir pour ne pas hurler.

Feitan : Qui t'as recrutée ? Étais tu simplement de surveillance où est ce que tu avais pour mission de t'en prendre à la Brigade Fantôme ?

La Brigade Fantôme ? OK ! Là c'était la merde. Je ne pensais pas avoir à faire à eux.

Pas de réponses.

Il appuya plus fort, la balle s'enfonça plus profondément dans mes muscles.

*pensée : AAAAH ! Supporte ! Supporte ! Ne dis rien ! Ne hurle pas !*
Feitan : Tu ne veux pas répondre ?

Emiko : Je ne savais pas que la Brigade Fantôme serait de la partie. Je devais juste surveiller les enchères et faire évacuer le plus de monde possible si il se passait quelque chose d'anormal.

Il se leva et alla chercher une sorte de fouet. Cependant, en plus des lanières de cuir habituelles, des lames tranchantes y étaient attachées.

Feitan : D'après les cicatrices que dévoile ton corps, ça ne doit pas être la première fois qu'il subit une torture.

Emiko : En effet.

Feitan : Je vais donc pouvoir m'amuser plus longtemps qu'avec les autres.

Mon corps dévoilait des bleus, des entailles plus ou moins profondes, j'avais du sang partout sur moi.
Ma peau blanche faisait le parfait contraste avec le rouge intense de mon sang.
La porte s'ouvrit, un homme grand, avec un long manteau et une croix sur le front entra.

?? : Feitan, je vois que tu t'amuse, cependant je souhaite que tu ne l'as tue pas. Je dois avoir une discussion avec elle prochainement.

Feitan : Ce n'est pas drôle chef ! Je peux avoir toutes les informations que vous souhaitez, vous n'aurez pas besoin d'elle.

?? : C'est un ordre Feitan ! Ne l'a tue pas. Cependant... Si elle décède des suites de ses blessures, je ne t'en tiendrai pas rigueur.

Sur ces mots, il sorta de la pièce, nous laissant seuls. Feitan baissa la tête, il semblait déçu.

Emiko (narquoise) : Tu as entendu le chef Feitan.

Feitan : Il est vrai que je ne peux pas te tuer, mais je peux continuer de m'amuser.

*pensée : Je vais souffrir, terriblement souffrir, mais je ne vais pas mourir... Enfin... Si mon corps tient le coups.*

Les heures passa, la douleur devenait insoutenable, mais aucun cris n'étaient sortis de ma bouche.
Mon corps ne ressemblait plus à celui qu'il était avant. D'innombrables entailles, coupures et bleus étaient apparus.
Mon visage était tuméfié, je devais avoir des côtes cassées, mon nez pissait le sang.
La flaque d'eau dans laquelle je baignais s'était transformée en une marre sanglante.

Même Feitan avait des traces de mon sang sur lui. Sur son torse, ses bras, son visage mais surtout ses mains.

Feitan : Tu es particulièrement résistante. Je n'avais jamais eu l'occasion d'arriver jusqu'à ce stade avec les autres. Ils mourraient tous avant.

Emiko : Tu m'en vois flattée.

La porte se réouvra, une jeune femme cette fois-ci entra. Elle était jolie et avait les cheveux roses. Elle afficha une expression forte de dégoût.

?? : Feitan ! Ça suffit ! Ça fait 6h, le chef souhaite que tu arrête pour aujourd'hui.

Feitan : Oh Machi ! Fais pas la rabat joie.

Machi : Ordre du chef, tu dois arrêter. D'ailleurs je dois la récupérer, la faire se laver et l'installer dans une chambre. Pakunoda doit prendre le relais et la surveiller pour la nuit.

Feitan se tourna vers moi et m'attrapa le visage avec sa main ensanglantée.

Feitan : On va s'arrêter pour l'instant, mais ce n'est pas fini.

Je lui crachait une seconde fois au visage. Cette fois, du sang était mêlé à la salive. Une claque vient frapper ma joue.

Feitan : Sale petite g...

Machi : Stop ! Vas t'en ! Je prends le relais. Et pense à nettoyer cette salle ! L'odeur est insoutenable !

Il souffla bruyamment, emporta ses vêtements et sorti de la pièce non sans m'avoir jeté un dernier regard... Glaçant.

Mon calcaire avait prit fin, pour le moment du moins.

Douces torturesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant