Now I see fire Inside the mountain I see fire Burning the trees And I see fire Hollowing souls I see fire Blood in the breeze And I hope that you remember me
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
♧
L'air était ambient. La nuit battait son plein sur la terre du milieu. Les forêts, les plaines, les rivières, les terres habitées, les terres vierges, chaque environnement chantonnait à son allure en rythme avec le mouvement des étoiles.
Les hommes dormaient, les elfes dansaient, les hobbits fumaient, les ennemis chassaient. Certains naissaient, certains mourraient.
Voilà le cycle de vie dont Aeryn avait oublié l'histoire.
Elle avait oublié combien de temps elle avait marché, à pied ou à cheval. Elle ignorait où elle se trouvait, bien qu'elle avait croisé la comté il y a quelques temps. La lumière, pareillement que la voix, ne donnait plus aucun signe de vie. L'orpheline suivait alors ce que son destin lui disait, comme la voix le lui avait conseillé un jour.
Elle marchait, le regard vide, pourtant impatiente d'arriver à la fin de son voyage. Elle pensait sans cesses à ses amis, à ses proches qu'elle avait considéré comme ce qui pouvait ressembler à une famille pour elle. Que faisaient-ils? Où étaient-ils? Elle n'en savait rien. Pensaient-ils à elle?
Sûrement pas. Elle était partie comme une voleuse, de peur que cette lumière qui aurait pu être un maléfice ne disparaisse. Elle avait traité Thorin d'égoïste, mais alors qu'était t-elle? Bien pire que cela.
Elle était désormais seule. Son seul compagnon de route, lui aussi fatigué, était l'un des destrier de la garde elfique qui avait combattu.
Elle avançait depuis si longtemps. Elle en avait presque oublié les moments qu'elle avait passé avant de s'enfuir. Legolas se souvenait t-il d'elle? L'avait t-il oublié? Et pire, avait t-il trouvé quelqu'un d'autres? Après tout ce temps, il n'y avait aucun doutes. Aeryn lâcha un sanglot tout en tenant ce collier de pierres précieuses que lui avait offert Thranduil. Elle le caressa, serrant les lanières de son cheval qui marchait à sa droite.
Mais alors que tout espoir était perdu, la terre sur la quelle elle marchait se transforma en gravier, puis rapidement en pierre. Elle releva la tête.
Sous ses yeux ébahi se trouvait une cité tout aussi majestueuse que celle de Fondcombe. Le peu de lumière qu'elle apercevait dans la nuit noire émanait d'une grande salle, près d'un joli château blanc. Peut-être une fête était t-elle organisée en ce moment même? Elle n'y prêta pas attention.
Elle avança doucement. Et plus elle arborait un pas devant l'autre, plus un son pouvait se faire entendre. Une mélodie, qui, en arrivant aux oreilles de la jeune femme, devenait de plus en plus semblable à la voix qu'elle entendait.
