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Deux épées entrèrent en contact avec force. À leurs bouts, Aeryn et Haldir, plongé dans leur entraînement depuis maintenant deux bonnes heures.
Cela faisait déjà plusieurs années qu'ils gardaient la même danse. L'elfe blond attaquait par la gauche, alors que la semi-elfe attaquait par la droite. Toujours la même technique, et donc, aucun progrès. Du moins, la princesse n'en avaient pas vraiment besoin.
Elle était douée à l'épée, elle l'a toujours été, bien qu'elle n'a jamais vraiment fait coulé de sang ennemi avec cette longue arme. Elle s'était améliorée à l'arc, mais n'étais pas encore très compétente.
Le duo s'arrêta. Chacun partit de son côté après une révérence polie. Allant vers sa chambre, Aeryn toucha sa bague. Cette dernière scintillait de manière douce mais aveuglante depuis le jour où elle avait "rencontré" sa mère et avait obtenu toutes les réponses à ses questions. Galadriel lui avait raconté telle une légende lointaine que Varda l'attendait patiemment pour la revoir une dernière fois, et ainsi lui donner son utilité à la bague que la princesse chérissait depuis déjà des siècles. L'éclat de la lumière blanche signifiait simplement le niveau de vie et de pouvoir d'Aeryn. Plus elle brillait, plus elle était vivante et puissante, et inversement.
Comme le pendentif d'Arwen, avait pensé la jeune femme. Arwen.. Voilà bien longtemps qu'elle ne l'avait pas vue.
Aeryn n'avait vu plus personne depuis. Et cela faisait bien des dizaines d'années. Une prison avec ses origines, ayant comme seuls souvenirs des présents de ses proches. Le bijoux scintillant de la forêt noire, qu'elle n'enlevait jamais, ou encore la petite fleur maintenant séchée que lui avaient offert Kili et Fili, au début de leur voyage en quête d'Erebor.
Alors qu'elle ressassait les souvenirs dans son esprit, debout en plein milieu d'un couloir, elle avait entendu une voix bien familière. Elle s'y hâta avec une rapidité méconnaissable.
Gandalf se tenait là, à l'entrée du royaume de la Lorien. Une lueur d'inquiétude remplaçait son léger sourire de d'habitude. Il discutait avec lassitude aux côtés des maîtres des lieux, lorsqu'il la vit arriver.
D'abord douteux en observant sa silhouette, il arbora enfin un air soulagé. Sa protégée, la jeune femme dont il avait prit soin, avait bien changé. Une longue robe d'un blanc majestueux se mouvait parfaitement sur son corps. De la dentelle verte foncée renfermant des motifs en forme de feuilles décorait ses bras. Elle portait son fidèle anneau ainsi que le présent du Roi Thranduil. Un diadème en or posait délicatement sur ses cheveux qui, autrefois, étaient toujours attachés maladroitement et cachés par la capuche d'une cape bleue foncée. Ses ondulations étaient parfaites et le vieil homme pouvait bien distinguer la mèche blanche qui avait prit du volume. Ils étaient d'autant plus magnifiques avec ces étendu fils d'ors accroché au diadème qui donnait un aspect royale à sa chevelure sombre.
