Le lendemain matin, j'avais été réveillée avant la sonnerie, bien que je me sois endormie tard – pour changer n'est-ce pas ?
Logan n'était toujours pas levé non plus. J'avais discrètement fais ma toilette, avec le peu que j'avais sous la main, tentant de rattraper cette gueule fatiguée.
J'engloutissais également au passage une barre de céréales, qui traînait dans mon sac, en guise de petit déj, ainsi que quelques gorgées d'eau.
Voyant les minutes passées et l'heure de partir bientôt arriver, je me résignai à ne pas réveiller Logan, en vue de la soirée éprouvante de la veille. Je pense qu'il a bien besoin d'une journée de repos vu les émotions d'hier.
Discrètement, je sortis de chez lui, avant de regagner ma voiture.
Une fois arrivée sur le parking de l'établissement, je fus prise d'une boule au ventre et de bouffées de chaleur. Le stress m'envahissait. Je n'avais pas remis une seule fois les pieds ici, totalement seule, depuis que je l'avais revu. Je restai un moment dans ma voiture, ne sachant pas quoi faire. Tremblante et voyant l'heure des cours s'approcher, je m'obligeai finalement à sortir.
Je me dirigeai vers l'entrée, tête baissée, enfouie sous mon écharpe, les jambes en cotons. Mon cœur battait si fort que je l'entendais tambouriner dans ma poitrine. Pour accéder à ma salle de cours, je devais malheureusement passer par ce fameux couloir.
Fébrile, je me dirigeai vers ce dernier.
Mes mains devenaient moites, j'avais chaud, littéralement l'impression d'être dans un micro-ondes.
Je commençais à entrer dans ledit couloir. J'avais l'impression que mes jambes allaient me lâcher d'une minute à l'autre, comme si je ne contrôlais plus mon corps. J'étais en sueur et j'avais de plus en plus de mal à réguler ma respiration.
Je le revoyais. Comme des flash s'immisçant dans mes pensées. J'avais la sensation de revivre mes cauchemars, mais cette fois-ci, complètement éveillée.
— Tu m'as manqué ma belle.
Je l'entendais en boucle dans ma tête.
— Oh mais calme-toi ma belle.
J'étais totalement paralysée, en plein milieu du couloir, à bout de souffle. J'avais l'impression que j'allais vaciller d'une seconde à l'autre.
— Tu m'as manqué ma belle.
Plusieurs regards se tournaient vers moi, je crois que certaines personnes essayaient de me parler, ou peut-être qu'elles parlaient de moi entre elles, je n'en savais rien, je n'entendais rien à part lui et mon cœur prêt à exploser.
Je perdis mon souffle et commençai à voir flou.
— Calme-toi ma belle.
Je fermai les yeux, par peur de le voir.
— Ma belle.
— Adèle.
Je ne prêtai plus attention à quoi que ce soit autour.
— Adèle !
J'avais le dos trempé, tout semblait flou autour de moi.
Je sentis soudainement une main se poser sur mon épaule, m'arrachant un cri de panique, avant de me retourner aussitôt. La main se retira rapidement, et je reconnus Logan.
— Mais Adèle, pourquoi tu ne m'as pas réveillé bon sang ! s'exclama-t-il.
Il me fixa, les yeux écarquillés et sourcils froncés, une expression inquiète sur le visage. Je le regardai, incapable de répondre, inspirant et expirant rapidement par la bouche comme pour tenter de me calmer. Je me frottai le visage, voyant toujours flou, avant de sentir des larmes contre mes doigts.
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Les Âmes Solit/daires
RomanceSolit/daire. À une lettre près, l'âme décide de se murer ou de s'allier. Deux individus, de nombreux points et poids communs. Des maux et démons s'entremêlent. Qu'est-ce qui peut créer cette main mutuellement tendue, entre deux consciences égrati...