La lumière s'infiltrait furtivement à travers la fenêtre. Une lumière froide comme elle ne pouvait l'être qu'en hiver. Pourtant, une douce chaleur m'enveloppait. Les paupières encore closes, je respirais lentement, toute à la paix que je ressentais en cet instant. Je savourais l'harmonie et la sérénité qui imprégnaient chaque fibre de mon être, comme je n'en avais plus ressenti depuis longtemps. Petit à petit, mon esprit s'extirpait de cet onctueux cocon pour me raccorder à la réalité. Les souvenirs de la nuit remontaient tranquillement dans mon conscient.
Sirius... Sa bouche trouvant la mienne, ses bras me soulevant pour m'emporter dans sa chambre, mes jambes s'enroulant autour de sa taille, nos vêtements s'échouant un à un sur le sol. Et le contact brûlant de nos corps.
J'ouvrais les yeux et reconnaissais la chambre du Maraudeur. Allongée sur le flanc, je me sentais encore agréablement engourdie. Jusqu'à ce qu'une pensée sournoise ne me tire complètement du sommeil. Mon cœur chavirait dans ma poitrine. Et si... ce qu'il s'était passé cette nuit n'avait aucun sens à ses yeux ? Et s'il avait agi sur un coup de tête, une impulsion ? Et si après l'affrontement de la veille, il avait simplement eu besoin de lâcher prise ?
J'allais me redresser quand je percevais du mouvement dans le lit, près de moi. Le bras de Sirius se glissait contre mon ventre, en même temps que son torse se blottissait dans mon dos, son nez dans mes cheveux, me serrant contre lui. Chassant cette petite voix perfide de ma tête. La pression autour de mes poumons s'évanouissait. Je me laissais aller contre son corps endormi, me lovais un peu plus dans son étreinte, toute peur s'envolant aussi rapidement qu'elle était apparue. Un sourire flottait sur mes lèvres alors que je refermais les yeux.
Une heure et demie plus tard, j'avais été la première à m'extirper de la bulle que nous nous étions créés. Le plus silencieusement possible, je m'étais glissée hors des draps et après avoir remis mes sous-vêtements, j'avais déniché une de ses chemises. Sur un dernier regard attendri pour mon amant, j'avais quitté la chambre sur la pointe des pieds.
Je me tenais à présent dans la cuisine, m'improvisant chef pour préparer le petit-déjeuner. Toutefois, je ne restais pas seule très longtemps. Les toasts venaient de terminer de griller et l'eau commençait tout juste à bouillir lorsque la porte de la chambre s'ouvrait. Un nouveau sourire ornait mes lippes pendant que j'éteignais le feu d'un coup de baguette.
Les mains de Sirius se frayaient un chemin sous la chemise empruntée que je portais, pour atterrir sur la peau tendre de mes hanches. Dans la pression de ses doigts, je croyais reconnaître un certain soulagement. Avait-il craint en se réveillant que je ne sois partie, comme j'avais moi-même craint plus tôt que cette nuit ne signifie rien à ses yeux ? Son souffle chaud venait chatouiller mon oreille.
– Hello, susurrait-il.
Mon sourire s'élargissait. Je pivotais dans ses bras pour lui faire face. Il était resté torse nu. Mes bras se nouaient autour de son cou pendant que je détaillais son visage. Ses lèvres dessinaient ce sourire en coin que je connaissais si bien. J'adorais la façon dont il me regardait, me souriait, et tout ce qu'il parvenait à me faire ressentir à travers ce simple regard, ce simple sourire. Il se penchait pour m'embrasser. Délicatement, sans se presser. Comme si nous avions tout notre temps devant nous.
– Tu regrettes ? questionnait-il à voix basse, sans s'écarter.
– Pas le moins du monde, répondais-je sur le même ton.
– Merveilleux.
Je riais légèrement puis il reprenait le baiser là où il l'avait arrêté.
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Une Lune d'or et de noir [ANCIENNE VERSION]
FanficDécembre 1977. Voldemort continue d'étendre son ombre sur le monde des sorciers. Le Royaume-Uni est assailli de toute part et même Poudlard peine à épargner ses élèves. Ayden, jeune femme à la lugubre affiliation et dont le destin est inextricablem...