𝗑𝗂𝗂𝗂. 𝗃𝗈𝗁𝗇𝗇𝗒, 𝓪𝗇𝗀𝖾𝗅 𝗈𝗇 𝗂𝖼𝖾

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𝐂𝐡𝐚𝐥𝐞𝐭, 𝟎𝟐:𝟑𝟑
𝗆𝗈𝖽𝗂𝖿𝗂𝖼𝖺𝗍𝗂𝗈𝗇𝗌
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𝐂𝐡𝐚𝐥𝐞𝐭, 𝟎𝟐:𝟑𝟑𝗆𝗈𝖽𝗂𝖿𝗂𝖼𝖺𝗍𝗂𝗈𝗇𝗌──────────────────────────

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                𝓛ançant un dernier
regard au-dessus de son épaule, elle refermait la porte de la maison de chêne. descendant les trois marches qui la séparaient de la neige et elle s'emmitouflait dans son écharpe. les mains généreusement enfoncées dans ses poches, elle suivit ses pas ; ceux de son enfance.

marchant seule dans la nyx, elle avait le cœur léger. entourée par les arbres, le dessous de ses bottes étouffait la neige immaculée.
si elle était là, avec elle-même, c'était pour se libérer de ses chaines. n'ayant plus que, l'échappatoire de son enfance pour se reprendre, c'était tout naturellement, qu'elle s'était poussée à retracer ses propres pas.

venue ici, avec son étoile, elle s'était fixé l'objectif de reprendre sa passion, là où elle l'avait découverte, il y a dix ans déjà. si elle avait dû tirer ce trait, d'une longueur indéterminée, c'était pour rester auprès de celui qu'elle aimait.

se soutenant, dans le meilleur comme dans le pire, ils ont été, pour l'autre, un rempart émotionnel. appréciant plus que leurs éclats respectifs, ils avaient appris à aimer l'autre.
elle, était restée auprès de lui quand cet accident avait eu raison d'un de ses membres. lui, était resté auprès d'elle quand sa carrière était devenue perturbatrice de son équilibre.

aujourd'hui, tous deux allait mieux. et ces vacances, dans ces montagnes enneigées, signaient leur retour parmi les vivants. revenir ici, revenait à tirer un trait sur leurs problèmes et annoncer leur renaissante redevance.

sur cette pensée réchauffante, le lac gelé pointa le bout de son nez. enfin arrivée, elle souriait doucement, serrant ses patins blancs contre elle. c'était, sans avoir à chercher son chemin, que ses pieds l'avaient emmenée. et s'arrêtant face à la glace, elle souriait.

sans attendre, elle se dirigea vers ce vieux banc blanc, premier spectateur de ses débuts. balayant, de quelques revers de mains, la neige déposée, elle vint prendre place. à leur tour, elle déposa ses patins, avant de soupirer.
d'abord, elle retira son écharpe, qui fut rapidement suivie par sa doudoune. frappée par le froid qui venait caresser sa peau, elle ne put se retenir de frissonner, au contact de l'air. mais enthousiaste, elle retira rapidement ses boots, qu'elle remplaça par ses jambières et patins.

fin prête, elle réajusta ses caches oreilles et ses gants, avant de quitter son banc. d'un pas simple, elle marchait, les yeux rivés en direction de cette glace, qu'elle n'avait pas vue depuis des années. son cœur commença à s'emballer dans le fond de son médiastin. mais, tenant les barrières de sécurité, son regard n'arrivait à la quitter.

𝐧𝐨𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐢𝐥𝐢𝐚𝐛𝐮𝐥𝐞𝐬, 𝗃𝗃𝖻𝖺Où les histoires vivent. Découvrez maintenant