𝗂. 𝗆𝗂𝗌𝗍𝖺, 𝓲'𝗆 𝗀𝗅𝖺𝖽 𝗒𝗈𝗎𝗋 𝗁𝗈𝗆𝖾

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𝐑𝐮𝐞 𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡𝐚𝐧𝐝𝐞, 𝟎𝟖:𝟎𝟑
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𝐑𝐮𝐞 𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡𝐚𝐧𝐝𝐞, 𝟎𝟖:𝟎𝟑──────────────────────────

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𝓒e matin-là,
la météo signait un magnifique début de printemps. le ciel était orné de ses habituelles nuées opalines, promenantes, parmi les zéphyrs.

dans la rue marchande, elle avançait emportée par la brise du matin. le sourire aux lèvres, elle observait la ville se lever aux côtés du soleil. et, marchant au milieu des travailleurs matinaux, elle serrait doucement la anse de son sac contre son cœur.

le pied léger, elle approchait lentement la devanture du 𝓛ibeccio, qui se dessinait peu à peu, dans le décor. tenant son jeu de clefs, elle faisait tourner ses dernières au bout de son index. mais, s'arrêtant enfin devant les portes du café, elle fut coupée dans son élan, par une voix singulière.

« aiyana ! »

figé dans l'espace, son bras s'arrêta net tandis qu'elle s'apprêtait à déverrouiller les portes. tournant son visage vers l'écho qui venait de résonner, elle crut halluciner, lorsqu'il se mit à lui sourire.
mais, au lieu de le lui rendre, la première réponse qu'elle eut à lui donner fut un mouvement de recul.

« mista ? murmura-t-elle. »

et cette fois-ci, à l'inverse de son premier geste, elle fit quelques pas vers lui, imageant davantage son visage, dans le fond de sa rétine ; lâchant presque instinctivement son sac contre l'asphalte grisâtre.

« aiyana... »

le détaillant comme au premier jour, elle se sentait perdre pied, tandis qu'il avançait dans sa direction.
tant de souvenirs pouvaient être associés à ce nom, ce visage, ces traits. le simple fait de l'avoir énoncer avait fait frissonner tout son être. l'évocation de son nom, avait éveillé en elle, une multitude de plaisirs relatifs à son touché, son amour, ses baisers.

plongée dans ses songes, elle ne le vit pas s'approcher, s'arrêter face à elle, lui tendre ses bras. et, sans même qu'il n'ait le temps de s'exprimer, elle s'élança vers lui, fit passer ses mains autour de sa nuque. enfouissant son visage dans cette dernière, elle laissa aller ces larmes, retenues depuis bien longtemps.

« toi aussi tu m'as manquée, répond-il en murmurant. »

à ces mots, ses mains passèrent sous ses cuisses nues, la soulevant pour mieux la blottir contre lui. venant à son tour, enfouir son visage contre sa peau plaignante, il laissa ici et là, quelques baisers suaves. la chaleur qu'elle émettait, avait complété ce petit quelque chose en lui, qui manquait. ainsi, resserrant un peu plus leur étreinte, il voulait profiter, le plus longtemps possible, de leurs retrouvailles.
elle, dans ses bras, avait encore du mal à assimiler les choses. elle n'arrivait pas à se dire qu'il était bien là, collé à elle. qu'il était là, à lui dire combien elle lui avait manqué.

« je t'aime tellement, si tu savais, dit-il contre sa peau. »

s'abandonnant sur ces mots, il embrassa son front avant de la déposer, avec douceur, sur le sol. lui lançant un rapide sourire, il attrapa sa main avant de se diriger, avec elle, en direction du libeccio.
aux pieds du restaurant, il déverrouilla les portes sous son regard attentif. et, entrant à deux, ils s'arrêtèrent au centre de la première salle.

« va t'asseoir, je dois me préparer, dit-elle en allumant les lumières. tu veux boire quelque chose ?

- un thé serait parfait. »

sur ses paroles, elle s'élança dans le couloir réservé au personnel. s'enfonçant dans les vestiaires, elle alluma la lumière avant de s'avancer en direction de son casier. ouvrant promptement ce dernier, elle attrapa son tablier qu'elle échangea contre sa veste et son sac. l'enfilant rapidement, elle referma la petite porte, éteignit la lumière et quitta les vestiaires.

retraversant le couloir, elle marcha sans s'arrêter en direction de la cuisine. pénétrant dans l'office, elle alluma les premières lumières.
fouillant dans les placards, elle sortit une théière assortie à sa tasse de thé, qu'elle déposa face à elle. et, attrapant l'une des casseroles accrochée au mur, elle remplie cette dernière d'eau, avant de la déposer sur le feu.

𖧷

pendant ce temps-là, l'attente se faisait de plus en plus longue et sa patience commençait, lentement, à atteindre ses limites. ainsi, quelques secondes après avoir pesé le pour et le contre, il se leva d'un bond. quittant sa chaise, il traversa la salle principale jusqu'aux portes de la cuisine, devant lesquelles il s'arrêta.
observant silencieusement, aux travers des hublots, sa partenaire travailler, il ne put retenir un sourire. passant discrètement les battants, il l'approcha à pas de loup. et, tandis qu'elle lui faisait toujours dos, il attacha les ficelles de son tablier, effleurant ainsi, la peau découverte de son bassin.

frissonnant, au touché ardent de son partenaire, elle passa rapidement ses mains par-dessus les siennes ; elles qui s'étaient empressées de l'étreindre. et en réponse à son geste, il colla son corps au sien, ses lèvres traçant leur chemin.

« qu'est-ce que tu viens faire là toi ? demande-t-elle en souriant doucement.

- tu prenais trop de temps. tu sais que je ne connais pas la patience.

- je t'ai tant manqué que ça...?

- tu n'imagines pas à quel point, souffle-t-il contre sa peau. »

posant lourdement son menton contre son épaule, il s'abandonna sur sa peau. y laissant quelques baisers à la volée, il assiégea tempe, oreille et nuque. et, passant ses mains sous ses vêtements, il vint pincer, avec amour, ses vergetures.
de son côté, plaignante de plaisir, aiyana ne put retenir ses soupirs. et, l'air d'en demander inconsciemment davantage, elle vint caresser la joue de sa moitié, qui rit doucement contre son derme marqué.

« j'te fais toujours autant d'effets à ce que je vois...

- si tu continues comme ça, dit-elle en chuchotant, tu n'auras jamais ta boisson. en plus, les premiers clients arriveront bientôt.

- ne t'en fait pas, les clients sauront attendre un instant, répond-il en embrassant son épaule. »

se détachant de son emprise elle se tourna vers lui, arquant un sourcil. posant longuement son index contre son torse, elle montait sur la pointe de ses pieds, tandis qu'il lui souriait.

« ça ne te dérangerait pas si je me faisait virer ?

- si tu devais te faire vire, je t'aurais pour moi seul, lance-t-il en souriant. »

à l'entente de ses paroles, la jeune serveuse ne put s'empêcher de rire. levant les yeux au ciel, elle se retourna en direction de la casserole, qu'elle déplaça.

mais, en la voyant se détacher de son emprise, il ne put se retenir. attrapant sa main, il l'a fit tourner dans sa direction. et, l'attirant contre lui, il profita de ce petit moment de vulnérabilité, pour capturer cette bouche, qu'il convoitait depuis son arrivée. abandonnée dans ses bras, aiyana ne bougea pas, soupirant simplement contre ses lèvres, heureuse d'avoir retrouvé celui qu'elle.

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𝐧𝐨𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐢𝐥𝐢𝐚𝐛𝐮𝐥𝐞𝐬, 𝗃𝗃𝖻𝖺Où les histoires vivent. Découvrez maintenant