Chapitre 70.

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31 décembre 2014 - Paris.

Dans la ville lumière, le froid de l'hiver avait largement envahit les rues en cette soirée de réveillon. Les flocons de neige volaient dans tout les sens sous les rayons lumineux de la lune et des étoiles qui emplissaient le ciel, c'était un spectacle d'une douceur particulièrement agréable.

Sur le toit de l'immeuble, Scorpius observait les étoiles en silence, complètement absorbé par le calme plat du ciel, la beauté des astres et l'harmonie qui s'en dégageait. À Poudlard, l'astronomie avait toujours, et de très loin, était sa matière préférée. Le ciel avait quelques choses d'à la fois fascinant et apaisant, comme s'il pouvait être vraiment lui-même face à l'immensité de l'espace et il rêvait de pouvoir un jour visiter les constellations une à une et surtout de découvrir de près celle dont il portait le nom.

Ici, tout était parfaitement calme. On entendait à peine le bruit des fêtes alentours et personne ne venait l'embêter avec des histoires de décompte. Le monde était à lui sur ce toit et il comptait bien en profiter le plus possible avant que son père ne se rende compte de son absence et ne le force à redescendre. Scorpius n'avait absolument rien contre Pansy et Blaise mais lorsqu'ils étaient ensemble, et lors d'une fête qui plus est, ces trois là étaient absolument incontrôlables. Ce soir, lui n'aspirait qu'à la tranquillité et observer son père rire aux éclats et se soûler avec ses deux plus vieux amis n'était pas prévu.

Néanmoins, il y avait quelques choses d'agréable dans le fait de voir Drago être aussi heureux. Ce soir, il n'avait pas chercher une seule fois à contrôler son image, il ne faisait absolument pas attention à ce que l'on pouvait penser de lui, il était avec trois des personnes qui le connaissait le mieux dans ce bas monde, il était lui-même. Pas de faux-semblant, pas de dépression, il resplendissait. Scorpius aurait aimé que le monde voit au moins une seule fois à quoi ressemblait son père lorsqu'il était parfaitement naturel, peut-être que les gens auraient moins peur de lui et qu'il pourrait enfin voir l'homme derrière le masque éternel d'impassibilité des Malefoy.

Le jeune homme lâcha le télescope des yeux une seconde pour regarder la petite montre à gousset que Drago lui avait offert à son quinzième anniversaire. Minuit, enfin. Peut-être que cette nouvelle année serait signe de renouveau pour son père. En tout cas, il y avait bien une chose pour laquelle il pouvait se réjouir. Il ne restait à Drago deux ans et demi à passer à Moscou. À peine trois années de formation restantes et il rentrerait à Londres définitivement.

Après une autre demi-heure à observer le ciel au-dessus de Paris, Scorpius redescendit rejoindre les trois adultes dans l'appartement de Pansy. Il s'assit sur un des fauteuils du salon et se laissa tenter par un livre de la bibliothèque de la brune mais sa lecture fut de courte durée. Blaise vint l'interrompre un petit quart d'heure plus tard, le sourire aux lèvres.

— C'est tellement rare qu'il se lâche vraiment, lança Blaise en jetant un œil à Drago qui riait aux éclats de la dernière remarque de la brune.

— En tout cas, ça n'arrivait jamais avec maman, répondit Scorpius. Les seules fois où je l'ai vu dans cet état c'était avec vous deux.

— On fait de notre mieux pour en prendre soin, fit Blaise perdant légèrement son sourire, c'est assez rare de le voir s'amuser sans se tracasser pour un rien.

— Oui, j'espère juste qu'un jour il pourra être lui-même avec d'autre que nous..

— Tu ne devrais pas t'en faire pour ça Scorp, répondit le métis. Quand j'ai connu Drago il ne s'ouvrait jamais à personne, c'est un autre homme que l'on a devant nous. La preuve, il a bien réussi à s'ouvrir à Granger.

Redemption (dramione) TERMINÉE.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant