Redemption (dramione) TERMINÉE.

Chapitre 31.

18 décembre - Pré au lard.

Midi approchait et le soleil lumineux donnait à la neige une couleur encore plus brillante qu'à l'accoutumée. Pré-au-lard sous la neige était un spectacle réconfortant.

Hermione attendait Rose devant les trois balais, là où elle lui avait donné rendez-vous. Sa fille avait tenu à dire au revoir à Scorpius et Albus loin des regards indiscrets de sa mère, au grand bonheur de la brune. Scorpius mettait Hermione de plus en plus mal à l'aise. Regarder un visage innocent qui ressemblait trait pour trait à celui de Drago était bien trop perturbant sachant qu'elle tentait désespérément de faire revivre la haine qu'elle éprouvait pour lui durant son enfance. C'était compliqué de passer de l'amour à la haine quand on connaissait vraiment quelqu'un. Aux yeux d'Hermione c'était une manière d'avancer, mais si l'on y regardait de plus près ça avait un air de régression. Comme si la jeune femme préférait se réfugier dans un passé où elle n'avait pas à craindre ses sentiments à l'égard du blond.

La jeune femme fit quelques pas dans l'allée du village qui était à présent recouverte d'une épaisse couche de neige. Pré-au-lard avait toujours eu une allure particulière sous la neige, comme un endroit qui n'existerait que dans les contes pour enfants. Ça avait quelques choses de magique, même si cette expression n'avait plus vraiment de sens au yeux de la brune.

Patienter dans le village était agréable bien que les températures ai considérablement baissées ces dernières semaines. Ici, Hermione n'avait pas de souvenirs de la guerre, ici, elle arrivait à occulter quelques instants l'homme qu'elle aimait. Ça ne durait pas longtemps, mais elle avait appris à se réjouir des petites choses depuis son retour à Poudlard. Alors, elle avait préféré que Rose la rejoigne ici, près des trois balais, au lieu de transplaner directement depuis la gare de Pré-au-lard jusqu'à Londres. Depuis quelques jours, la présence de Scorpius lui laissait un sentiment désagréable, déjà qu'elle avait du mal avec son physique Malefoyien.. Le fils de Drago semblait être partout. Chaque fois que la jeune femme se déplaçait elle finissait à tout les coups par le croiser dans un couloir, une salle de classe, près du lac ou dans le parc.

Drago n'avait pas menti quand il avait affirmé que son enfant était bien trop intelligent pour son propre bien. Quand le jeune garçon posait les yeux sur elle, la mère de famille se sentait sondée et même comprise. Cependant, vu la situation dans laquelle elle se trouvait, vu que c'était Drago, son père, qui était au centre de ses émotions, ses sentiments, ses problèmes, ça devenait vraiment malaisant. Hermione ne voulait pas que Scorpius lise en elle comme dans un livre ouvert. Certes, le jeune sorcier avait beaucoup de tact, et il était très peu probable qu'il ose un jour lui parler de ce sujet, mais il avait lu en elle. Il avait compris ce qui clochait chez Hermione, il avait décelé ses sentiments. Comment pouvait-elle lutter contre ça ? Contre les yeux perçant et orageux à la fois, qui savaient la comprendre sans qu'elle ne dise un mot. Drago aussi faisait ça, avant. Oui, Drago faisait ça. Il la comprenait en un regard, savait lire sur son visage, à travers les mots qu'elle employait, à travers le ton où l'intensité de sa voix. Il la connaissait. En un an, il avait mieux appris à connaître Hermione que quiconque, être forcée de se séparer de quelqu'un qui vous comprend, ça laisse une sensation de perte.

Non, elle n'arrivait pas à l'oublier. C'était affreusement douloureux, agaçant et même humiliant mais le Serpentard était toujours dans sa tête. Et aujourd'hui, elle rentrait chez elle le cœur lourd pour les fêtes de fins d'années même si Ron avait accepté de lui laisser les enfants au réveillon de Noël, même si elle savait qu'elle passerait le nouvel an chez les Potter. À cet instant, et depuis la minutes même où elle avait arrêté de lire les nombreuses missives, son cœur réclamait Drago. Sans cesse il hurlait son prénom, il tentait de résonner son cerveau, il résistait contre les efforts que la jeune femme s'employait à faire depuis plus d'un mois.