Redemption (dramione) TERMINÉE.

Chapitre 17.

5 juin 2010.

POINT DE VUE D'HERMIONE.

C'était une de ces journées d'été où la brise agréable du vent venait rafraîchir votre peau brûlante sous le soleil. Une journée exquise à l'image de l'homme qui fêtait son anniversaire aujourd'hui. Pourtant, Hermione n'arrivait pas à apprécier cette journée comme elle aurait du. Elle ne savait que trop bien ce qu'elle représentait : un adieu. Sous les rayons de soleil déjà bien trop chaud pour une fin de matinée, Hermione attendait devant les grandes portes de Poudlard.

La jeune femme avait envoyé une lettre à son ancienne professeur de métamorphose quelques jours plus tôt pour lui demander une faveur. Et grâce à la nouvelle directrice de Poudlard, Hermione avait eu l'autorisation exceptionnelle de passer un moment avec Scorpius, ici, dans l'enceinte du château. Impatiente, et quelques peu stressée, Hermione attendait la venue du garçon en faisant les cent pas. Même si le fils de Drago connaissait tout de la relation qui la liait à son père, elle ne savait pas quelle serait sa réaction face à la visite d'Hermione. Après quelques minutes d'attentes, les grandes portes s'ouvrirent sur la directrice de l'école, Scorpius à ses côtés.

Chaque fois qu'Hermione apercevait cette petite tête blonde ça lui faisait toujours le même effet, pendant la première seconde, elle croyait voir Drago enfant.

Le jeune garçon s'approcha d'elle avec précaution en examinant son visage intensément. Dans un silence de marbre, chacun d'eux sonda l'autre pour jauger l'affection qu'ils portaient à Drago, aucun mot n'eut besoin d'être prononcé pour sentir la force de leur relation mutuelle avec l'héritier Malefoy. Alors à la suite de quelques secondes de réflexions qui parurent durer une éternité, il lui sourit.

Ils passèrent quelques minutes ensemble sur les bords du lac et discutèrent brièvement. Les yeux de l'enfant scrutaient le visage d'Hermione centimètre par centimètre, comme s'il pensait y découvrir quelques choses. Plusieurs fois pendant la discussion, Hermione se surprit à comparer Scorpius à Drago. De bien des manières ils étaient semblables, leur nature calme, la discrétion de leur sourire, la prestance et l'aura qui les entourait étaient similaire. Pourtant, l'enfant qui se tenait devant elle n'avait pas une once de noirceur en lui, il semblait si pur que ça perturbait Hermione, alors que Drago lui, avait vécu avec la noirceur toute sa vie, l'apprivoisant, la domptant au rythme des années qui passaient. Hermione savait qu'il ne serait pas devenu l'homme exceptionnel qu'elle connaissait aujourd'hui s'il n'avait pas dû vivre avec cette noirceur.

Lorsque leur discussion prit fin, Scorpius tendit à Hermione un petit paquet et une lettre pour son père en lui adressant un autre sourire. Elle promit de les délivrer à son destinataire et demanda au jeune garçon d'embrasser Rose pour lui. Acquiesçant, le blond lui adressa un dernier coup d'œil, un sourire en coin dessiné sur ses lèvres, et rejoignit le château sous le regard bienveillant de sa directrice qui l'attendait à l'entrée.

Une pensée traversa l'esprit d'Hermione au moment où elle tournait le dos à Poudlard pour rentrer. La prochaine fois qu'elle reverrait Drago après ce soir, si tant est qu'il y ai une prochaine fois, cet enfant serait diplômé. Son estomac se noua à cette idée. Elle n'avait plus que ce soir. C'était leur dernière soirée.

POINT DE VUE DE DRAGO.

Drago était réveillé depuis une heure mais il n'avait pas encore trouvé le courage d'ouvrir les yeux ou de bouger. Le jeune homme savait que midi approchait vu la force avec laquelle les rayons du soleil tentaient de percer les rideaux de sa chambre, mais il ne pouvait se résigner à ouvrir les yeux. Ouvrir les yeux maintenant revenait à laisser la lumière l'envahir, à admettre qu'aujourd'hui était bien le jour de son anniversaire, le jour précédent son départ. Mais c'était bien trop dur, il avait besoin d'encore un peu de répit. Il avait besoin de pouvoir avaler la boule coincée au fond de sa gorge avant de sortir de ce lit, et l'obscurité de ses paupières close était son rempart face à la réalité, mais minute après minute les rayons du soleil se faisait plus lumineux, et des bribes de lumière commençait à arriver jusqu'à lui.