Redemption (dramione) TERMINÉE.

Chapitre 39.

04 février 2011 - Moscou.

Le soir tombait rapidement sur la ville depuis le début de l'hiver. Gêné par le manque de luminosité de la pièce, Drago n'arrivait plus à lire le paragraphe détaillé sur les propriétés du philtre de mandragore qui était sous ses yeux.

D'un geste expert, il agita sa baguette pour allumer les lumières du salon sans prendre la peine de lever son regard du livre posé sur ses genoux. Il essayait de rester concentré sur le devoir qu'il avait à rendre pour le lendemain et cette activité était loin d'être assez prenante pour son esprit agité. Depuis la veille, le blond n'arrivait pas à faire quoi que ce soit sans voir le visage d'Hermione s'inscrire dans son esprit et ça commençait sérieusement à compliquer sa soirée de travail. Agacé par son manque de concentration, il finit par lever les yeux du manuel et laissa son regard se perdre sur les flammes ardentes qui brûlaient dans la cheminée devant lui.

Il avait demandé à Hermione de lui revenir et contre toute attente, elle avait répondu à sa requête, d'une certaine manière, elle lui était revenue à travers cette lettre. Aux yeux de Drago, c'était une avancée sans précédent dans leur relation. Même si elle l'avait royalement ignoré pendant plus de deux mois, elle ne l'avait jamais oublié et lui, il ne lui en avait jamais vraiment voulu, espérant secrètement qu'un jour elle reviendrait vers lui. Pourtant, quand il avait vu Willow sur le rebord de sa fenêtre la veille, il ne s'était pas sentit bien, il avait souffert et il ne comprenait toujours pas pourquoi mais recevoir cette missive avait créé en lui une certaine agonie.

Devant les mots d'Hermione, il était resté interdit mais il avait su dès les premières lignes qu'il lui avait tout pardonné. Pas qu'il lui en ai sincèrement voulu, mais il savait qu'à un moment il avait eu beaucoup de rancœurs et de colère envers elle, même si ces sentiments là n'était rien face à l'amour qu'il ressentait encore et toujours à son égard. Elle était la femme de sa vie, elle le resterait quoi qu'elle fasse et il avait du mal avec les mots qu'elle utilisait pour se définir. Il ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle était trop dure envers elle-même, qu'elle ne méritait pas de se flageller comme ça, parce que quoi qu'elle en pense, il savait pertinemment que si elle l'avait écarté de sa vie, c'est qu'elle avait eu de bonnes raisons de le faire. Si la brune lui avait affirmé plusieurs fois qu'il n'y était pour rien, Drago était certain qu'elle n'avait jamais eu l'intention de lui faire volontairement du mal, et il était toujours persuadé qu'elle était quelqu'un de bien.

Quand il avait compris qu'elle avait gardé toutes les missives qu'il lui avait envoyées, le jeune homme s'était senti incroyablement soulagé. Il ne savait pas pourquoi elle ne s'était jamais résolu à les jeter ou à les brûler, mais il lui en était sincèrement reconnaissant. Hermione était restée accroché à lui pendant tout ce temps sans qu'il ne le sache et ça, c'était une nouvelle preuve de son attachement envers lui. Néanmoins, ça rendait cette histoire encore plus flou. Comment avait-elle pu l'écarter de cette manière si elle tenait autant à son amitié ? Et surtout, pourquoi ? Quelles raisons avait bien pu la pousser à faire ça ?

Bien sûr, Drago savait qu'il n'obtiendrait aucune réponse de la part de la Gryffondor, elle était bien trop obstinée, c'était peine perdue. Il devrait alors trouver des réponses lui-même. Si la lettre d'Hermione l'avait secoué, il l'était encore plus depuis qu'il l'avait contacté via son miroir. Il ne savait pas du tout si elle avait accepté de lire toutes ses lettres, après tout, Hermione Granger n'avait jamais été quelqu'un de docile et si elle avait malencontreusement pris sa requête pour un ordre, il était peu probable qu'elle l'ai fait. Il l'espérait au fond de lui, mais rien n'était sûr.

Un léger bruit tira Drago de sa contemplation. Un oiseau noir venait de se poser devant sa fenêtre et pendant un instant, le jeune homme avait cru qu'il apercevrait la petite chouette argentée quand il tournerait la tête.