Redemption (dramione) TERMINÉE.

Chapitre 38.

02 février 2011 - Poudlard.

Le silence régnait en maître dans la pièce. Depuis plus d'une heure, le seul son qui troublait le calme des appartements d'Hermione se résumait à des soupirs.

La jeune femme était assise sur sa chaise de bureau, une plume dans la main, complètement immobile. Elle se sentait légèrement ridicule à rester là, devant un morceau de parchemins vierge, sans pour autant réussir à écrire un seul mot. Elle était Hermione Granger, toute sa vie, elle n'avait fait que noircir d'encre des milliers de parchemins, et jamais elle n'avait eu du mal à réaliser cette tâche. Pourtant là, elle n'arrivait à rien. Les pensées se bousculaient dans sa tête mais rien ne voulait en sortir, sa main restait fermement accrochée à sa plume sans qu'elle ne se décide à bouger pour autant. Elle était comme proscrite. Immobilisé par la peur, elle ne savait absolument pas comment commencer cette missive. Mais elle savait qu'elle devait le faire. Elle en avait besoin, elle le devait à Drago.

Quand elle repensa aux mots d'Harry, la jeune femme se sentit sur le point de craquer. Il avait évoqué l'immense tristesse du blond, son désarroi en était même arrivé à toucher Harry. Et si ça, ça n'était pas une preuve qu'il allait vraiment mal, alors la terre ne tournait plus rond du tout.

Hermione inspira profondément et ferma les yeux pour tenter de faire le vide dans son esprit. Dans un élan de courage soudain, elle vit alors sa main droite se précipiter vers le papier, la petite plume encore en sa possession, et écrire, enfin.

« Drago,

Je ne saurais dire à quel point écrire cette lettre est douloureux pour moi mais comme tu me l'as demandé, je te reviens enfin. Être consciente de t'avoir fait souffrir durant les derniers mois me brise le cœur et jamais je ne pourrais rattraper tout ce temps, jamais ne pourrais effacer ces moments horribles que tu as dû vivre par ma faute. Néanmoins, je te dois des excuses, jamais auparavant je n'ai eu si honte de moi et je sais à quel point j'ai agi comme la personne la plus détestable sur cette terre. Bien sûr, je ne cherche en aucun cas ton pardon dans ces mots, je sais très bien que je ne le mérite pas, mais il m'était impossible de ne pas finalement t'écrire pour te dire à quel point je suis désolée.

Tu es probablement l'ami le plus loyal que j'ai pu avoir dans ma vie même si notre relation ne remonte même pas à deux ans. Jamais je n'aurais pu imaginer te faire du mal de la sorte et il faut que tu saches que ce n'était pas mon intention première. Par-dessus tout, je te devais au moins des excuses sincères et sachant pertinemment que je ne pourrais jamais te relever les raisons de cette absence injustifiée, je doute que tu les acceptes. Pourtant, que tu le crois ou pas, il n'y a pas une seule seconde de ces derniers mois où je n'ai pas pensé à toi, ou tu ne m'as pas manqué.

Si tu te poses la question, tu n'as jamais rien fait de mal. Tout cet éloignement était seulement dû à ma santé mentale douteuse. Tu as été un ami merveilleux, et aux dires d'Harry, tu continues de l'être puisque même après presque trois mois sans nouvelles, tu t'inquiètes encore pour moi. Tu sais, je n'ai jamais brulé tes missives, elles sont enfermées dans un petit coffre en cuir dans mes appartements personnels. Malgré tout, je dois avouer que je n'ai jamais eu le courage de les lire puisque j'étais quasiment certaine que je resterais brisée en lisant toute ta haine envers moi ou toute la peine que j'ai causée. Mon miroir à pensées ne m'as jamais quitté de près ou de loin, et pourtant, jusqu'à ces derniers jours, je ne posais plus mon regard dessus même quand il m'indiquait que j'avais un message.

J'ai toujours su que tu étais au moins aussi têtu que moi, mais je dois avouer que tu l'es bien plus que ce que je n'aurais cru. Tu ne m'as pas laissé tomber une seule secondes.. Même si je ne mérite absolument pas l'intérêt que tu me portes et l'amitié infaillible dont tu as fait preuve, tu n'as jamais abandonné l'idée de m'aider. Et pourtant, Merlin sait à quel point j'ai prié pour que tu arrêtes de m'écrire.