Redemption (dramione) TERMINÉE.

Chapitre 80.

27 novembre 2015 - Godric's hollow.

Harry observait le ciel à travers la vitre en silence. Son corps s'était raidit lorsqu'il avait entendu les excuses du blond. Il paraissait sincère, oui. Il avait changé depuis la fin de la guerre, c'était certain. Peut-être était-il temps pour eux de grandir, de reprendre un nouveau départ, pour le bien d'Hermione au moins. Pourtant, il avait beaucoup de mal à ne pas voir l'ancien Drago chaque fois qu'il posait ses yeux sur lui.

— Pourquoi ? Demanda-t-il sans se retourner. Pourquoi venir nous dire ça maintenant Drago ?

C'était le seul pas qu'il était capable de faire pour l'instant et il espérait que son vieil ennemi comprenne qu'en utilisant son prénom, il essayait de lui donner une chance d'avancer en mettant la rancune de côté. C'était tout ce dont il était capable aujourd'hui.

— Parce que vous le méritez, répondit le blond, parce que je le pense depuis des années et qu'il est temps de le dire, vous méritez de vrai excuses sincères..

Mari et femme ne répondirent pas immédiatement, conscient qu'avouer tout ça était une épreuve pour l'héritier Malefoy et persuadés que sa phrase n'était pas vraiment terminée.

— Et puis.. c'est pour Hermione. Cinq ans plus tôt, je n'étais que son ami, je n'avais aucune raison de faire face à mon passé et de devoir vous fréquenter. Aujourd'hui, j'ai bien l'intention de la récupérer et si elle le veut bien, de l'épouser, de faire partie de sa famille. Et quoi que je fasse, sa famille.. c'est vous, Weasley et les autres. J'ai conscience de ça. Je n'ai aucune envie de la voir déchirée entre nous, elle ne mérite que le bonheur, les rires, l'amour, pas une tension continuelle. Pendant longtemps je me suis retrouvé entre deux camps, ça n'arrivera pas à Hermione. À force d'être bloqué entre deux camps, on finit par ne plus appartenir à aucun, je sais ce que je dis.. Je sais bien qu'il y a peu de chance pour vous de me pardonnez mais je me dois d'essayer.. Pour elle.

Le brun n'en croyait pas ses yeux. Il se tourna vers sa femme, ignorant parfaitement le regard insistant posé sur lui et pendant quelques secondes il tenta de lire en Ginny, qui semblait aussi étonnée que lui. Cette soirée se faisait de plus en plus étrange. Drago débarquait à l'improviste pour s'excuser après près de vingt ans et jamais Harry ne l'avait vu aussi sincère.

Comment étaient-ils supposés réagir à ça ? C'est Ginny qui répondit à sa question en intervenant.

— Tu l'aimes vraiment ? Demanda-t-elle au blond.

À l'entente de cette question, Drago laissa échapper un petit rire. L'élu trouva qu'il avait l'air gêné.

— Si tu savais à quel point, souffla-t-il. Ça fait cinq ans que j'essaie par tous les moyens d'étouffer ces sentiments, mon fils m'a dit qu'il n'avait jamais rien vu d'aussi évident que ce que je ressentais pour elle.

— Donc tu es fou d'elle, répondit Harry, et par je ne sais quelle intervention divine ces sentiments sont réciproques. En plus de ça, nos deux fils sont inséparables depuis la première année et amoureux, par-dessus le marché. Dans tout les cas, qu'on le veuille ou non, il faudra bien un jour qu'on arrive à se supporter, dit-il avec une pointure de déception.

— D'une manière ou d'une autre Harry, on finira par faire partie de la même famille, répondit Drago.

— Si tu l'aimes sincèrement, reprit la rousse d'un air déterminé qui lui collait à la peau, ça ne me dérange en rien. Hermione a besoin de toi, il n'y a qu'à voir l'état fantomatique dans lequel elle était chaque fois que vous arrêtiez de vous fréquenter.

Drago sourit sous le regard perçant de sa femme. Le brun se surprit à trouver ça plutôt adorable. Son vieil ennemi avait l'air heureux, comme si la bénédiction de Ginny avait une importance particulière à ses yeux.