Les sauveurs de Splatoon (Noir d'encre vol. 2)

Chapitre 10: Nuage sombre

Cela faisait un moment que nous marchions dans le sable grisâtre.
Flavinius n'avait pas dis un mot de tout le trajet, mis à part des indications sur la direction à suivre.
Indications qui de toute manière furent peu nécessaire quand nous avons pu voir la structure sombre au loin.

Une grande tour, aussi archaïque d'aspect que la Tour Noire à Chromapolis, plusieurs espèces d'arcs en fer partaient du sol à son pied et se connectaient à mi-hauteur a la structure principale.
Quelques parties avait l'air de pendre lamentablement, et on aurait pu penser que le tout allait s'effondrer à tout instant.
Et pourtant, cet ensemble grotesque formait un tout qui avait d'une certaine manière une sorte de cohésion générale.

Cependant, je n'avais jugé tout ça que depuis la simple silhouette du bâtiment, une brume noire entourant la structure, percée uniquement par des projecteurs à la lumière blafarde.

Plus nous approchions et plus le ciel s'encombrait de nuages toujours plus sombre, comme si la nuit tombait en accéléré.
Mais même la nuit la plus noire n'avait pas cette atmosphère...
Une sorte de malaise constant, qui prenait à la gorge, une atmosphère lourde et tendue, quelque chose d'inconnu menaçant de tomber à tout moment.

Nos pas devenaient plus difficile alors que le sable gris devenait une boue noirâtre.
Et cela ne s'arrêtait jamais...
Chaque nouveaux s'accompagnait de nouvelle difficultés.
Bientôt je compris d'où venait la boue au sol, ainsi que la raison de la brume autour de la tour alors que nous pénétrions à l'intérieur.
Les nuages étaient maintenant si dense d'encre noire qu'il pleuvait de fines gouttelettes d'encre en permanence, trempant le sol et les structures.

Nous nous protegions du mieux que nous pûmes, nous recroquevillant le plus possible dans nos vêtements.
Flavonius quand à lui, déplia une sorte de petit parapluie en fer qu'il fixa à son sac.

Après ce qui parut une éternité, et après avoir failli finir liquider vingt fois en marchant dans une flaque d'encre noire qui se révélait être une crevasse, nous avions atteint la base de la tour.
Vu de près, la ressemblance avec la Tour Noire se confirmait, un assemblage hasardeux de bloc de béton fissuré, de morceaux de bâtiment décoloré et d'objets divers et variés, des panneaux de circulation au chaises en plastiques.
Le tout abondamment recouvert de l'encre noire qui tombait maintenant en goutte plus conséquente.

Mais ce qui m'inquiétais vraiment, c'était les trois salmo-démons qui se trouvait devant l'entrée.
Deux patrouillaient sur les côtés, et le dernier se tenait immobile devant la porte.
Je sursautais alors qu'un grand rond de lumière passait juste devant moi, avant de découvrir deux autres salmo-démons, des variantes à priori qui avait obtenu le capacité de voler.
Ainsi qu'un gros mirador.

Ce qui confirmait que pire encore, le salmo-démon que nous avions combattu auparavant n'était qu'un prototype comme je le craignais.
Ceux là avaient une verrière renforcée sur le cockpit ainsi qu'un réservoir arrière bardé de pointe métallique.

Les combattres étaient hors de question.
Cependant, une chose était pour le moins étrange...
La porte de la tour n'était pas le moins sécurisée du monde, j'aurais pensé à une lourde porte blindée, ou avec un code...
Mais non, c'était une sorte de double porte vitrée, en arc de cercle, à l'air vaguement familière.

Tout de suite un plan simple le vint à l'esprit, on pouvait simplement courir vers la porte et rentrer, tout ce qu'il fallait était une distraction...
Je faisais pars de l'idée aux autres et Flavinius se dévoua sans aucune hésitation.

"Je me chargerais de la distraction, de toute manière je ne comptais pas vous accompagner dans la tour, ce combat est le votre pas le miens. De plus je connais ces machines, celles au sol sont lentes, surtout dans ce terrain"