Les sauveurs de Splatoon (Noir d'encre vol. 2)

Épilogue

J'ouvrais les yeux avec difficulté.

Le soleil avait décidé de passer juste entre mes rideaux et de tomber pile sur ma figure.

Je me levais de mon lit lentement avant de vérifier mon portable.
Rien de spécial.
Je le reposais avant d'ouvrir les rideaux, profitant de la vue sur la place.
Il faisait beau aujourd'hui...

...

Je resortais de la tour de Chromapolis après avoir fait quelque match de territoire, faisant un signe à Charbitre.

Ce n'était pas le Charbitre que j'avais connu, meneur de la résistance.
Mais j'avais appris à me familiariser avec lui comme si c'était la même personne.
Il en allait de même avec Oly, à qui je fis également un signe.

L'entité m'avait proposé de quitter complètement ce monde avec elle, et l'accompagner dans ses voyages futur.
Mais... J'avais refusé.
Je ne voulais pas me servir des mes capacités aux quotidiens...
Quand bien même je savais qu'elles étaient là, m'en servir était toujours étrange et peu naturel.
Elle a eu la bonté de me mettre dans une itération où je prenais la place d'un joueur.
Je pouvais voir d'autres joueurs dans la place, et disputer des combats avec eux.
Mais les interactions s'arrêtaient là.

Je continuais à marcher, avançant vers un bâtiment semblant abandonné.
J'entrais après avoir poussé les vieux cartons qui bloquaient la porte, observant le sol poussiéreux, m'approchant d'une forme sous un drap.
Je le soulevais et prenais place au bureau, surmonté d'un ordinateur.

Aucune alerte...

L'entité m'avait autorisé à rester, mais m'avais avertis...
Tous les programmes libre comme lui n'était pas forcément bienveillant...
Il n'était pas impossible qu'un jour, l'un d'eux entre dans cet univers et commence à semer la mort et la destruction.
S'il ne se contente pas de directement détruire son code même.
C'est pourquoi chaque jour, je vérifias la moindre entrée suspecte.

Je me relevais et entrais dans une seconde salle, plus petite.
Le soleil filtrait par les fenêtres à moitié couverte par des vieilles planches, se manifestant en rayon pale en réponse à la poussière que j'avais soulevée.
C'était ici...
J'appuyais sur un interrupteur sur un mur près de la porte.
La salle devint complètement noire.

Aussi noire qu'un ciel sans la moindre étoiles.
Un vide total sans la moidre limite d'espace.

Je fermais les yeux...

Depuis le temps c'était devenu une action naturelle.
J'avais juste à entrer...

...

J'ouvrais la porte d'entrée d'une petite maison au milieu d'une colline verdoyante.
Le vert de l'herbe s'étendait à perte de vue, parsemé ici et là d'une fleur colorée.

À l'intérieur, j'annonçais mon arrivé et la voix d'une octaling à tentacheveux noirs repondit depuis le salon.

L'autre raison pour laquelle j'étais resté était que...
Quelqu'un devait bien la surveiller.

L'Entité lui avait retiré toute capacité à créer ou modifier du code...
Sauf à un endroit.
Dans une console de jeux qui lui appartenait.
Apparemment, celle la même qui lui avait permis d'entrer en contact avec les signaux de son cerveau.
Celle la même, avec laquelle elle s'était électrocutée à mort.
Celle la même... Ou tout avait commencé.
Chaque jour, sans s'en rendre compte elle créait elle même le jeu de son envie du moment.
Et chaque jour, je venais la visiter, et parfois jouer un peu avec elle au jeu qu'elle avait créé.

L'Entité l'a... "Soignée" en utilisant le code d'origine avec lequel il avait été en contact le jour ou elle s'est électrocutée.
Par conséquent, elle n'avait pratiquement aucun souvenir de tout ce qui c'était passé.
Elle avait gardé ses tentacules, apparaissant par moment pour lui tenir compagnie...
Pour elle, j'étais un ami de longue date.
Et cette maison était tout son monde.

C'était mon idée...
Ironique non?

Aujourd'hui, le jeu était à propos de l'histoire d'un petit chevalier à l'air d'insecte, arrivant dans une ville rongée par une maladie étrange...

Je passais un moment avec elle.
Et chaque fois quand je repartais, je me demandais si ce que je faisais était la bonna chose...
Si j'aurais du simplement en finir avec elle.
Et pourtant...
Malgré ses jeux pervers avec la souffrance des autres...
C'était elle qui avait incarné Umio... Et Charbitre.. et tout ceux que j'avais connu là bas.
Est ce qu'elle feignait vraiment tous les encouragements, le réconfort et l'amitié qu'ils m'avaient procuré...

Je ne sais pas.
Je ne veux pas savoir.

C'est que je pensais en fermant la porte d'entrée en repartant.
Me tenant au millieu de l'étendue verte, je fermais les yeux à nouveau pour les rouvrir dans le vieux bâtiment où je me tenais à l'origine.

Il était tard...
Je ferais mieux de rentrer.
Demain, j'avais prévu d'aller visiter une nouvelle ville, apparemment construite vers les contrées désertique.
Il paraît que l'ambiance là bas y est...

Plutôt chaotique.