La nuit règne en maître à l'extérieur tandis que je me retourne sur le lit. La maison est silencieux depuis le départ de Leeir. Être seule dans cet habitat m'angoisse tellement que j'en viens à regretter les sarcasmes de l'alpha. Depuis déjà cinq nuits, je me retrouve seul dans les lieux. Je reste dans l'obscurité impossible de trouver le sommeil. Est-ce que ça sera ainsi ma nouvelle vie? Je me demande où est-ce que le jeune homme se rend. Ma compagnie le rebute au point de me fuire?
La solitude me pousse à me poser d'innombrables questions.
Ayant soif je décide d'aller me servir un verre d'eau dans la cuisine. Jugeant inutile d'allumer la lumière je me déplace éclairé par les rayons lunaires. La fraîcheur de l'eau qui hydrate ma gorge me fait pousser un soupir de contentement. En baladant les yeux sur l'espace je remarque avoir oublié de fermer les volets des fenêtres. J'avais plutôt l'habitude de ne rien faire alors forcément je n'y ait pas pensé.
Je sursaute lorsqu'en reposant mes yeux vers la fenêtre je tombe sur une paire de yeux, qui me fixe. Le verre en ma possession rencontre le sol sous la peur qui me broie soudainement l'estomac. Sans pouvoir me retenir, un cris m'échappe en même temps que je me retourne pour fuir. Mais rien ne s'arrange lorsque je percute quelqu'un. M'imaginant déjà sans vie je me débat pour sortir de l'emprise de la personne.
- Hey calme toi, Aslan. Du calme c'est moi.
Reconnaissant la voix de Leeir, je me rapproche encore plus de son corps et refuse de le lâcher. Je peux sans mal entendre mon cœur martelé ma cage thoracique, incapable de me calmer.
- Il y'a...Il y'a quelqu'un dehors qui me fixait. Et...Je...
- Il n'y a personne. Tu as dû te faire peur à rester dans le noir tout seul.
Un soupir me parvient alors que le jeune homme entreprend de m'éloigner de son corps. Je serre fortement ses bras refusant de le faire. Je suis sûr de ce que j'ai aperçut. Ces yeux, cette silhouette je ne les aient pas imaginés.
- Ce n'était pas une hallucination!
Le corps tremblant, je me sens rapproché de l'homme avant que ses bras ne m'encerclent. Sa tête repose sur la mienne et il nous balance de droite à gauche.
- Je vais vérifier les portes si cela peut te rassurer. D'accord ?
Je hoche vigoureusement la tête approuvant son idée. Il me lâche et ce n'est qu'à présent que je remarque la lumière allumée. Lorsqu'il se retourne pour se diriger vers les fenêtres je m'accroche immédiatement au pend de sa veste en cuir noir. Le bruit des volets qui descend me rassure. Ensuite il vérifie les portes arrière de la maison. Cependant je sens sont corps se crisper et le son d'une serure que l'on ferme me parviens. Je relève la tête que j'avais baissé pour fixer son dos.
- Qu'est-ce qu'il y'a? C'est quoi ce bruit, hein? Hein, c'est quoi?
- Rien. Ce n'est rien j'ai juste touché le cadena pour être sûr? Calme toi, bon sang!
Nous revenons dans la cuisine et il entreprend de ramasser les morceaux de verres gisant au sol.
L'alpha se retourne avant de quitter la pièce et de prendre les escaliers, moi toujours accroché à lui. Arrivés à l'étage, les fenetres passent sous son scanner ainsi que toute les chambres.
Il entre dans la salle de bain et je me fige lorsque mes yeux se posent sur son visage blessé. Sa joue gonflée et rougit ainsi que sa lèvre fendue. J'en oublie presque l'incident de tout à l'heure. Je l'observe se saisi d'une boîte à pharmacie qu'il ouvre et prendre une compresse. Ses gestes semblent tellement naturel me poussant à me poser des questions.- Comment tu- tu t'es fait ça ?
Un rire froid me répond et je me recule immédiatement. Il tourne la tête en ma direction tandis qu'il désinfecte sa plaie à la lèvre. Je ne manque pas l'abscence de son percing. Je tique à cette constatation. Il n'est pas difficile de deviner qu'on le lui a arraché. Une douche froide me tombe dessus rien qu'en y pensant. La douleur a dût être horrible.
- Occupe toi de tes affaires oméga.
Ses paroles me frappent de plein fouet telle une gifle qu'il m'aurait donné. Oméga, il ne me vois que comme un simple oméga. Je serre les poings pour éviter ma rage de sortir.
- Leeir... Je sais que tu as l'habitude d'être seul mais maintenant on est deux. Je ne veux pas vivre avec toi comme si l'un n'existait pas.
Un soupir de sa part.
- Ne t'inquiète pas, c'est juste une stupide bagarre. D'ici quelques jours tout aura disparu.
Il range la boîte après avoir jeté les compresses imbibées de sang dans la petite poubelle, à côté du lavabo.
- Pourquoi tu me dit tout cela alors que c'est Lucien que tu voulais?
Pris de court par sa question je prend un temps de réflexion. Inspir. Expire.
- J'ai dus faire un choix et je l'ai fais. Je ne compte pas me lamenté comme le pauvre oméga fragile que tu pense que je suis. Je te demande juste faire un effort toi aussi, s'il te plaît.
Lorsqu'il commence à enlever ses habits je détourne le regard. Bien que je sois gêné au plus haut point il m'est impossible de sortir d'ici. Pas alors que quelqu'un est entrain de rôder dehors. Je ne connais pas ses intentions mais venir ici alors qu'il est extrêmement tard, ils ne doivent pas être amicaux.
- Quoi tu restes, tu veux m'accompagner sous la douche?
Je suis sûr d'avoir les joues rouges tant je les sens surchauffées. Je secoue énergiquement la tête.
- Je vais me mettre dos à toi.
Je joins le geste à la parole et lui tourne le dos.
- Tss.
Le bruit de l'eau qui coule m'indique que Leeir prend sa douche alors je fixe la porte pour calmer ma respiration. Mes pensé ne peuvent s'empêcher de dérivés sur l'intrus de toute à l'heure. Je ne serai plus serein dans cette maison en tout cas pas seul. Honnêtement je voudrais qu'il ne s'agisse que de mon imagination. Ma tête pars en avant puis je sursaute me rendant compte que je meure de sommeil. Je baille à m'en décrocher la mâchoire.
Leeir passe devant moi vêtu d'une serviette et je me rend compte seulement maintenant que l'eau ne coule plus. Je le suis sans tarder en trottinant. Il va vite lui. Dans la chambre je me jette sur le lit en proie au sommeil. Et laisse l'alpha se vêtir. Pourtant mes yeux se porte sur son dos nus. Dans l'obscurité je distingue ce dernier roulé tandis qu'il finit d'en filer un tee-shirt. Immédiatement je ferme les yeux lorsque la serviette est détachée. Les reouvrent quelques secondes plus tard. Enfin c'est que j'aurais voulu faire. Puisque lorsqu'ils s'ouvrent le soleil est déjà haut dans le ciel. Je me suis endormi sans m'en rendre compte.
À mes côtés, un corps chaud est endormi. Je regarde son visage blessé et ses cheveux partant dans tous les sens. Je porte ma main dans sa chevelure et suis étonné par leur douceur. J'effectue de petites gestes et observe avec fascination mes dois se fondre dans cette douce texture. Je me fige lorsque Leeir ouvre les yeux. Il m'observe dans le silence et je n'ose plus faire aucun mouvement. Lentement sa main se lève pour m'attirer à lui. Sans un mot il m'en ferme dans ses bras et enfuir son visage dans mon cou. Je le sens humé mon odeur puis son nez caressé la peau sensible de ma jugulaire. Ma marque me picote légèrement.
- Tu as une odeur sucrée.
Sa voix est roc à cause de son ressens sommeil. Mon cœur loupe un battement me demandant ce qui est entrain de se passer. Je me perds dans mes réflexions pour au final me rendre compte que Leeir a des réactions bien différentes de ce que j'imaginais. Je ferme les yeux avec l'impression que la douceur qu'il a envers moi à certains moments, pourrai bien me faire attacher à lui. La solitude qui m'enferme au creux de ses bras jusqu'à là et entrain de lâcher peu à peu son étreinte sur moi. Pour être remplacé par celle de mon mari.
Bien qu'à présent je me demande bien où il se rend chaque nuit.
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Étreins Ta Solitude
Randomjeune Omega et frère de l'Alpha, Aslan ne pensais pas que sa vie changerai de cette manière. Au détour d'une rencontre, d'une négociation il voit sa vie basculer vers un avenir incertain. Il n'aurait jamais pensé que son frère, sa seule famille le s...