Devant la vaisselle sale je grimace. Avec précaution je me saisit d'une assiette et ouvre l'eau. Dois-je le laver avec autre chose en plus de l'eau? J'observe tous ce qui se trouve proximité et soupir, perdu. Ayant peur de la casser je la lave lentement et surtout pour être sûr quelle soit bien propre.
Leeir m'a demandé de le faire tandis qu'il s'occupe des portes. Il s'est levé tôt ce matin avant de se munir d'une caisse à outils. Ce qui me conforte dans l'idée qu'il y'avait bien quelqu'un ici la dernière fois, même si le s'entête dire le contraire. L'alpha n'a plus quitté la maison les nuits suivantes.
Et entre temps les meubles ont étaient livré. Le brun les a stockés dans une pièce. Et jusqu'à présent ils ne sont toujours dans leurs emballages.
Après avoir réussi à ne pas casser aucune assiette me voilà entrain de ranger mes vêtements. Il faut dire qu'après plusieurs jours passés dans cette maison il serait temps de les ranger.
Heureusement qu'ils sont déjà pliés. Merci Perle!L'armoire est assez grand pour contenir mes habits. Et c'est donc tout sourire que je fermes les portes. Sourire qui disparaît en voyant la valise de Leeir. Je gémis de frustration en me disant que je vais devoir lui faire de la place. Si ça ne tenait qu'à moi je les mettrais tous à la poubelle. Mon palais me manque. Mon lit super grand et douillet. Ma penderie immense me manque.
C'est donc un peu penaud que j'ouvre la valise lorsque je l'apporte sur le lit. Un cris d'honneur m'échappe en voyant les vêtements éparpillés dans tous les sens. Impossible d'en trouver de ranger. Peut-être que si je referme la valise je peux faire semblant de ne pas l'avoir vu. Une odeur de fleur et de bois émane des habits. Portant un à mon visage, j'hume l'odeur. Etrangement je la trouve totalement appesant et enivrant. J'ai l'impression que mon souffle ralentit et qu'une chaleur agréable se propage dans mon corps, comme lorsque je bois une tisane. Pourtant cette sensation est beaucoup plus escquise.
- Pourquoi sentir mon odeur sur un tee-shirt alors que tu as le vrai ici?
Je sursaute et lâche le haut. Je porte la main sur mon buste, pour calmer le battement de mon coeur. Je baisse les yeux comme appris. Mais lorsque rien ne me parvient je lever la tête en fermant un œil. L'alpha reste toujours près de la porte. Il me sonde du regard avant de s'avancer vers moi. Sans lacher un mot sa main vient se loger sur ma tête. Sans pouvoir l'expliquer une joie immense m'envahit. Comme si mon corps n'attendait que cela. Son touché. La main descend progressivement jusqu'à ma nuque avant de me rapprocher de lui. J'en gémis de contentement. Aussitôt je couvre ma bouche avec ma main priant qu'il ne m'ai pas entendu. La sienne vient lentement se saisir de mon poignet qu'il éloigne de ma bouche. Son nez chatouille le miens tandis que je déglutit. Déboussolé par cette soudaine proximité j'essaie de m'éloigner de son emprise. En vain.
- Calme toi. Tu ne le sais peut-être pas mais en te mordant je nous ai liés à vie. Maintenant qu'on le veuillent ou non on aura besoin l'un de l'autre.
J'encre mes yeux dans les siennes assimilant ses paroles. Évidemment que je le sais. La morsure lie l'alpha et l'oméga. J'aurais beau le rejeter à un moment ou un autre sa présence me sera vital.
- Pourquoi avoir accepté ?
Je le regarde alors que son regard observe chaque trait de mon visage. Son pouce vient caresser ma joue droite avant que sa main ne revienne sur ma chevelure blanche. Un sourire énigmatique se peint sur ses lèvres. Fins et rosées.
- Ça jeune oméga tu n'as pas à le savoir. Pour l'instant contente toi de jouer ton rôle.
- Mon...rôle?
Il se penche vers moi et son visage dérivé vers mon oreille. Un souffle chaud vient agréablement m'effleurer la peau.
- Sois juste un parfait petit oméga soumis.
Indigné et blessé dans mon égo j'écrase mon pied sur le siens. Il grogne et sautille avant de se laisser tomber sur le lit.
-Enfoiré!
Le regard noir qu'il me lance me fait tellement peur que je me retiens de couiner. J'ai beau faire mon rebelle j'ai tout de même peur de ce qu'il pourrait me faire.
Une sonnerie de téléphone se fait entendre et stop les injures de l'alpha. Il répond à l'appel tout en me fixant. Lorsqu'il me tend sa main je m'approche méfiant. Un peu hésitant je finis par déposer la mienne au creux de sa pomme. En un rien de temps me voilà assis sur ses cuisses.- D'accord. On y sera
Il met fin à l'appel et doucement sa tête repose sur mon dos. Ses bras encercle ma taille et rapproche son corps du miens.
- Nous sommes invités à dîner au palais. À la fin de la semaine.
Je me crispe.
- Ton frère et son omégas seront là. Interdiction d'approcher Lucien.
- Pardon?
Le silence pèse dans la pièce. La joie de revoir mon frère s'efface peu à peu avec cet ordre. J'essaie de me relever mais il ne fait que resserrer sa prise sur moi.
- Ne discute pas!
Abasourdie je retiens mes larmes. Comment une personne peut passer d'un état à un autre en quelque seconde? Je me retrouve poussé sur le côté en quelques secondes. L'alpha quitte la pièce me laissant seul et perdu. Je me souviens que durant notre visite à leur palais sa soeur n'avait pas l'aire de le porté dans son coeur. Et il est bien difficile de ne pas remarquer comment lui parlait son père. En est-il de même pour son frère?
Mais cela n'explique rien. Leeir ne tiens pas à moi, il a l'air de même s'en ficher de ma personne. Tant que j'obéis. Je soupir puis fini par ranger les vêtements. Je place les valises près de l'armoire avant qu'une porte n'attire mon attention. Comment ai-je fais pour la rater?
Piqué par la curiosité je m'en approche après avoir vérifié que l'alpha mal léché soit loin.Une odeur de renfermé m'accueille ainsi qu'une fine pellicule de poussière. Je tousse un peu tandis que mes yeux s'habituent à la faible éclairage. Je m'avance prudemment mais me stop lorsque le parquet grince sous mon poids. Mais lorsque le silence me répond je continue mon avancé. Je découvre des mûrs peints en bleu clair et quelques décorations qui les habillent. Surpris, je fixe le petit lit destiné aux bébés qui repose près du mur, à ma droite. Je m'en approche et le caresse doucement. Il ne semble pas neuf mais pourtant il est bien joli. Je ne peux m'empêcher de m'imaginer une mère avec son nouveau né dans cette pièce. Les rire et les pleurs de l'enfant résonnant presque dans mes oreilles. Je quitte finalement la pièce et referme après moi. Était-ce la chambre du petit Leeir? Je ricane en imaginant l'alpha plus jeune et les joues rougis par les pleurs, mais bercé par les bras chaleureux de sa mère.
- Qu'est-ce que tu as encore foutus ?
Je sursaute et me retourne pour me retrouver face à Leeir.
- R-Rien?
- Ne me mens pas. Tes cheveux sont recouverts de poussière.
Son regard dérive derrière moi.
- Laisse tomber. Je ne préfère ne rien savoir. Viens c'est l'heure de faire à manger.
Ne voulant pas le mettre en colère je le suis sans protester. En arrivant dans la cuisine je me poste devant le comptoir et observe le dos de l'alpha, occupé à prendre des choses dans le frigo. Timidement, je fais le tour pour le rejoindre. Il dépose une boîte contenant de la nourriture déjà préparée.
- Pas besoin de cuisiné finalement, ma tante à dû laisser cela à sa venu.
Je relève la tête pour observer son visage concentré. Il plisse les yeux, soupire avant de les baissés vers moi. Son regard bleu plonge dans le mien et je me noie complètement dedans. Un sentiment étrange me submerge me tirant vers le fond de son regard. Trouble. Il semble perdu. Une vibration attire soudainement son attention et mes yeux se posent sur son téléphone sur le comptoir de la cuisine. Il s'empresse de le prendre me privant de la possibilité de lire le message envoyé.
Un sentiment désagréable s'installe doucement au creux de ma poitrine. Pour cacher mon trouble je décide de mettre la table. M'occuper m'évitera de me torturer l'esprit.
VOUS LISEZ
Étreins Ta Solitude
Acakjeune Omega et frère de l'Alpha, Aslan ne pensais pas que sa vie changerai de cette manière. Au détour d'une rencontre, d'une négociation il voit sa vie basculer vers un avenir incertain. Il n'aurait jamais pensé que son frère, sa seule famille le s...