56 : Situations Critiques ! (année 6)

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Alicia entra subtilement dans la tête de Potter. Il était arrivé dans le bureau de Dumbledore et le visage du directeur s'était soudainement éclairci à la vue de la fiole.

Ni une ni deux il s'était précipité près de la pensine et plongeait avec son élève dans le souvenir d'Horace Slughorn.

Dans l'ancien bureau du professeur Slughorn, une petite réunion ou soirée se tenait. Le potioniste était assis d'un un fauteuil, un verre de vin à la main. Il était beaucoup plus jeune, des cheveux couleur paille étonnement vigoureux trônait encore sur le dessus de son crâne. Autour de lui, il y avait des élèves dont notre fameux Tom Jedusor.

Tom demandait si le professeur Têtenjoy prenait sa retraite. Cela amusait son professeur ainsi que ses camarades. Les autres élèves, qu'ils soient plus ou moins âgés que lui semblaient le respecter.

Tout en complimentant Jedusor sur ses aptitudes à devenir ministre, Slughorn se rendit alors compte qu'il se faisait tard. Les garçons sortirent de la salle, sauf Tom.

Il resta tandis que le professeur Slughorn se levait et posait son verre sur une table. Le jeune homme s'avança et demanda au professeur Slughorn s'il était disposé à répondre à une question. Comme le professeur acquiesça, Tom lui demanda ce qu'étaient les Horcuxes. Jedusor mesurait absolument tout. Ses gestes, ses mots et son ton afin que Slughorn ne soupçonne pas l'excitation qu'il éprouvait. Il chercha ensuite à savoir en combien de parties l'on pouvait diviser son âme, Slughorn se sentit mal-à-l'aise à cette simple idée. Ce garçon posait des questions étranges et lugubres, mais il y répondit quand même, après tout, il ne parlait que de théorie, non ?

Non. Diviser son âme en sept. Tom n'avait plus que cette idée en tête.

Dumbledore et Harry sortirent du souvenir. Ce qu'ils avaient vu confirmait la théorie du directeur qui expliqua au jeune homme ce qu'il savait sur les Horcruxes.  Ils étaient sept, tous des objets de valeur pour Voldemort. Harry en avait détruit un, le journal de Jedusor, et Dumbledore aussi, la bague de Gaunt. Il ne restait plus que quatre Horcruxes à détruire. Dumbledore les cherchait et informerait Harry des progrès de son enquête.

Alicia en avait assez entendu.  Elle se retira de la tête d'Harry et alla dans son dortoir.

Dans les jours qui suivirent, elle resta très seule. L'année scolaire lui semblait d'une longueur monotone et déchirante. Dans l'attente permanente du coup final, de la révélation.
Elle ne voyait que rarement Harry, mais dès qu'ils se croisaient, il paraissait pris d'une joie soudaine. Il essayait souvent de lui faire la conversation, mais il se rendait bien compte que quelque chose avait changé.
"La situation actuelle, la guerre, les morts, tout cela doit l'angoisser, se disait-il, de bonne foi. C'est normal, surtout en sachant que c'est son propre grand-père qui en est à l'origine."
Il voulait pouvoir être là pour elle. L'aider même si tout cela l'effrayait aussi. Mais ce n'était pas toujours facile, elle était très distante et solitaire.
La vérité était qu'elle s'éloignait le plus possible d'Harry. Elle ne voulait pas avoir trop affaire à lui. Ils n'étaient pas du même côté même s'il l'ignorait.
Quoiqu'il en soit, ce qui l'avait préoccupé ces derniers temps n'avait rien à voir avec lui. Ce qui lui tournait dans la tête, c'était que le professeur Slughorn n'avait pas organisé de dîner depuis un bon moment.

Une fois, après un cours, elle alla voir son professeur.

- Professeur Slughorn, puis-je vous poser une question ?

- Bien sûr, je vous en prie, avait-il répondu, souriant.

- Cela fait plusieurs mois maintenant que vous ne faites plus de dîner du club de Slug. Je me demandais simplement s'il y avait une raison à cela. Je veux dire, si je pouvais vous être d'une quelconque aide...

Harry Potter et l'enfant des ténèbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant