3: le chemin de traverse (année 1)

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Cela faisait maintenant une semaine qu'Alicia savait qu'elle était une sorcière. Chaque jour qui passait la rendait de plus en plus impatiente. Mais aujourd'hui, une vieille femme à l'air sévère et aux lunettes peu communes vint la chercher. C'était le professeur McGonagall dont Dumbledore lui avait parlé. Elle l'invita à prendre sa liste de fournitures pour aller au fameux chemin de traverse. Alicia suivit notre professeur en-dehors de l'orphelinat sous le regard doucereux de Mme Grapsoc.

Elle ne posait pas de questions, même si elle en avait très envie, car elle trouvait cette dame fort intimidante. Alicia fut de plus en plus surprise quand le professeur l'invita à entrer dans une auberge au nom suspicieux, elle s'appelait Le Chaudron Baveur. Alors Alicia intervint :

"- Pourquoi entrons-nous dans cette auberge, professeur ?

-Entrez Miss Night, vous poserez des questions quand nous y serons. répondit-elle en ouvrant la porte."

Alors Alicia entra. Une auberge, tout ce qu'il y a de plus atypique, mystérieux et j'en passe. Des sorciers et sorcières, la magie était partout. Ebahie devant ce spectacle, Alicia se serait crue dans un de ses livres. Elle adorait cet endroit et comprenait mieux à présent pourquoi le professeur McGonagall l'y avait amené. Elle ne posa, finalement, aucune question.
Le professeur s'adressa alors au maître des lieux, Tom.

"- Nous allons au chemin de traverse."

Tom, leur indiqua un petit escalier par lequel elles descendirent, les menant devant un mur de briques rouges. Le professeur tapota avec sa baguette magique sur le mur et les briques s'écartèrent laissant place au chemin de traverse. Une allée remplie de magasins et d'échoppes, grouillante de monde, au charme presque médiéval.

Notre professeur fit signe à Alicia d'avancer, puis l'amena dans chacune des boutiques où elle acheta ses affaires pour l'école. Elles allèrent d'abord chez Mme Guipure pour obtenir une robe de sorcier. Puis chez Fleury and Botts pour les manuels qu'elle avait hâte de dévorer. Elles passèrent ensuite par d'autres boutiques moins intéressantes pour acheter un chaudron, des fioles, une balance et un télescope. Puis le professeur McGonagall l'emmena devant une boutique un peu plus sombre que les autres, dont la devanture était entièrement vitrée de carreaux. Elles entrèrent toutes deux à l'intérieur. C'est un vieux monsieur aux cheveux fous qui les accueillit. Il eut pour effet d'étonner Alicia qui lui trouvât une ressemblance avec Einstein. Le professeur McGonagall lui dit qu'il fallait une baguette pour Alicia. Il prit sa hauteur et sa largeur, l'envergure de ses bras, puis la scruta attentivement. Cette démarche amusait Alicia qui souriait réprimant un fou rire. Alors, l'homme aux cheveux fous, du nom d'Ollivander, demanda à Alicia pourquoi elle avait ce sourire amusé. Et elle répondit :

-"Vous savez, depuis ce matin, j'ai vu beaucoup de choses impressionnantes, mais je n'aurais pas imaginé qu'on devrait prendre mes mensurations pour savoir quelle baguette me conviendrait.

- Quelqu'un d'assez joyeux..., marmonna-t-il en réfléchissant."

Il donna une baguette à Alicia et lui demanda de l'essayer. Ce qu'elle fit sans grand succès, car elle ne réussit qu'à faire tomber plusieurs baguettes de leur étagère. Alors Mr Ollivander reprit la baguette. Toujours pensif, il marmonna encore, " Ou peut être juste enjoué, curieuse...?". Il tendit une deuxième baguette à Alicia. Elle s'en servit, et fit des étincelles, mais elles finirent vite par tomber en faisant une petite poussière grisâtre. A ce moment, le vendeur de baguettes eu comme une illumination et alla directement au fond de sa boutique. Il en ressorti avec une boite toute poussiéreuse. On avait l'impression qu'elle était là depuis plus d'un siècle. Alicia espérait que ce serait cette baguette qui lui conviendrait. Son aspect mystérieux lui plaisait beaucoup. Mr Ollivander lui tendit la baguette et reprit l'autre, toujours en regardant Alicia avec curiosité. La baguette dans les mains, la jeune fille fit un petit mouvement du poignet et toutes les boites qui étaient tombées se remirent à leur place. Là, et là seulement, Ollivander dit à haute voix :

"- Etrange, étrange...

-Qu'y-a-t-il, Mr Ollivander ? demanda le professeur McGonagall

-Cette enfant, fera de grandes choses. C'est certain. Cette baguette à une jumelle, voyez-vous ? Et le propriétaire de la baguette jumelle n'est autre que celui dont on ne doit pas prononcer le nom. Et on pourra dire ce qu'on veut, il a fait de grandes choses, horribles, certes, mais de grandes choses, dit-il avec beaucoup de sérieux, l'air grave."

Le professeur McGonagall se tut. Elle ne manquerait pas d'en informer Dumbledore. Elle remercia Mr Ollivander et partit, suivie d'Alicia qui en sortant de la boutique se rua sur notre professeur, oubliant la légère peur qu'elle lui inspirait. Elle lui demanda qui était celui dont on ne doit pas prononcer le nom. Le professeur lui répondit à contrecœur.

Alicia, aurait dû se sentir mal à l'aise à l'idée d'avoir une baguette jumelle à celle du plus grand mage noir du siècle. Cependant, cela lui donnait de l'importance, elle qui n'était qu'une simple orpheline. Et puis de toute façon, elle n'avait pas l'intention de rester dans l'ombre, elle serait la meilleure, elle se l'était promis. Un jour, tout le monde la connaitrait et les gens la respecteraient, comme quelqu'un d'important, de puissant.

Harry Potter et l'enfant des ténèbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant