Harry Potter et l'enfant des ténèbres

22 : Discussion et Perroquets (année 4)

Les vacances d'été 1994 furent un temps de réflexion intense pour Alicia. Elle avait pensé être la fille de Voldemort pendant un an, pour finalement apprendre que ses parents étaient des gens tout à fait différents. Elfie et Sirius avaient l'air gentil et attentionné. Était-ce une bonne chose ? La plupart des gens préfèreraient avoir des parents qui se sont battus du bon côté. Alicia s'en allait plus loin dans ses pensées. Le bien et le mal existent-ils vraiment ? Comment savoir ce qui est véritablement bien ou mal ?
Puis, elle revenait sur le sujet principal. Ses parents étaient Sirius et Elfie Black. Elle se nommait Alicia Black. Son grand-père, lui, était Voldemort. Après tout, elle avait tout pour être heureuse. Elle était puissante et héritière de serpentard. Elle avait des parents qui l'aimaient et restait toujours la descendante de Voldemort.

Un matin du mois d'août, peu avant sa rentrée à Poudlard, elle se réveillait tranquillement lorsqu'elle aperçut un oiseau coloré tapant sur la fenêtre de sa chambre. Il avait dans son bec une enveloppe. Elle se leva et ouvrit précipitamment la fenêtre à l'étrange oiseau. Celui-ci déposa la lettre et s'en alla à tire d'ailes. Alicia était surprise. Qui pouvait bien lui envoyer du courrier ? La jeune fille l'ouvrit avec hâte et la lu :

"Alicia, nous sommes désolés de ne pas t'avoir écrit plus tôt, mais nous cherchions un endroit sûr où nous cacher ton père et moi. Nous espérons que tu va bien et nous attendons avec impatience le jour de nos retrouvailles. Je t'aime, Elfie.

Coucou Alicia, comme l'a écrit ta mère, nous aurions préféré t'écrire avant mais nous n'avons pas pu. Nous t'enverrons régulièrement de nos nouvelles, et j'espère que tu nous en enverra aussi. Je t'aime, ton papa. "

En lisant ces mots, Alicia était des plus heureuses. Et elle se mit à leur écrire à son tour. Dans sa lettre elle souhaitait qu'ils la connaissent davantage, leur rencontre ayant été courte. Elle leur raconta, qu'elle était à serpentard, qu'elle était la meilleure de sa classe, que son professeur préféré était celui de potions, qu'elle adorait aller à la bibliothèque et plus particulièrement pour y lire des livres de duels. Elle leur conta aussi les aventures de sa seconde année mais passa brièvement sur le fait qu'elle n'avait pas de véritable ami. Ses parents avaient l'air de personnes très sociables, elle avait peur de les décevoir. Alicia ne leur dit d'ailleurs pas du tout qu'elle traînait avec Draco Malfoy et que Dumbledore ne l'aimait pas.

Le lendemain, elle alla faire un tour en ville avec l'autorisation de Mme Grapsoc qui avait, par ailleurs, réglé tous problèmes avec son mari. Alicia se faufila dans les petites ruelles si mystérieuses du vieux Londres, avec ses maisons en pierre et ses pavés moyenâgeux. Elle s'y plaisait beaucoup. Seulement le but de cette sortie, n'était pas de prendre l'air, car malgré la beauté des chemins, l'odeur, elle, était moins attrayante. La jeune fille était ici pour chasser le pigeon. Pigeon, qui serait sensé envoyer sa lettre à ses parents. Encore fallait-il qu'elle en attrape un. Car, vous l'aurez compris, c'était une mission quelque peu cocasse. Ce fût au bout d'un nombre incalculable d'essais, qu'Alicia, essoufflée, attrapa un pigeon. Elle le regarda et lui ordonna d'envoyer sa lettre à Sirius et Elfie Black. Le pigeon comprit et envoya la lettre malgré lui.

La rentrée à Poudlard arriva vite. Le matin, Alicia avait bien tout le contenu des manuels en tête. Elle fut vite arrivée dans le poudlard express. Elle s'avança dans le train et chercha Malfoy. Il n'était visiblement pas encore arrivé. Alicia se cherchait un compartiment vide quand un autre à côté d'elle s'ouvrit.

-" Night !

- Granger ? Alicia regarda le trio assis dans le compartiment avec étonnement.

- On s'est dit que, vu les dernières révélations, on pourrait peut-être apprendre à se connaître ? dit Potter.

- Si je ne voyais pas vos regards hésitants et plein de mépris, peut-être que j'accepterais. Malheureusement pour vous je ne suis pas aveugle, encore moins idiote."

Alicia partit. Weasley pensait qu'elle ne valait pas mieux que Malfoy, Granger était hésitante et Potter un peu vexé.

-" Attend ! finit par dire Harry malgré tout, tu ne veux vraiment pas parler ? On serait peut-être moins "méprisants" si on se connaissait mieux."

Alicia, qui s'était retournée, sembla convaincue. Elle irait voir Malfoy plus tard, et elle trouverait une excuse par la même occasion.

La conversation eu du mal à partir. Tous les quatre parlèrent de leurs parents, principalement des maraudeurs, puis de leurs vacances. Alicia était aimable, sympathique, sans pour autant faire copain-copain avec eux.

Weasley n'aimait pas parler avec cette serpentard. En plus, elle trainait avec Malfoy et c'était la petite fille de Voldemort. Ses parents étaient peut-être sympathiques, mais il en avait assez vu pour dire qu'elle ne l'était pas.

Harry était plutôt content de pouvoir parler avec Night. La plupart du temps, elle prenait des airs supérieurs avec Malfoy. Au moins, en ce moment ils parlaient gentiment. Même si elle restait assez froide, c'était dans sa nature, elle n'en était pas pour autant méchante. De toute façon, avec des parents comme Sirius et Elfie elle ne pouvait pas l'être. Cependant, Harry se demandait pourquoi elle était devenue amie avec Malfoy. Mais il n'osait pas lui demander de peur que cela la vexe ou soit trop indiscret.

Hermione était du même avis qu'Harry, après tout elle n'était pas si désagréable. Et contrairement à Malfoy, Night ne l'avait jamais traitée de sang-de-bourbe.

Au bout d'un certain temps, Alicia décida de prendre congé du trio. Ils semblaient l'apprécier davantage. Elle se leva, leur fit un semblant de sourire et s'en alla. Arrivée dans le compartiment de ses camarades serpentard, Alicia les salua. Quand Malfoy lui demanda pourquoi elle n'était pas venue plus tôt, la jeune fille lui répondit qu'elle était allée parler à Potter, "Weasmoche", et "la sang-de-bourbe" car elle avait eu certains soupçons qui s'étaient révélés faux.