Troubles Amoureux

Chapitre 9 Mes sentiments

Ça faisait quelques jours que le nouvel An était passé, aucune nouvelle de Sarah. Je n'osais pas lui envoyer de messages, je ne savais pas de quoi j'avais peur mais j'avais peur. J'attendais allongée sur mon lit, les bras ballants, mais toujours aucun message de Sarah. Le temps passait, encore et encore, sans que quoique ce soit arrive, ma vie était monotone et c'était exactement pour ça que j'avais besoin de Sarah dans ma vie. Maintenant que les vacances étaient passés je devais retourner à l'hôpital de jour, c'était devenue une joie depuis son arrivée mais là c'était un jour où elle n'y était pas. J'étais dans les premières arrivées, quand j'entrai dans la salle commune je ne vis personne en premier lieu mais il s'avérai que dessous une des couverture il y avait une fille en train de dormir. Marina, l'amour d'Aby, j'avais pour habitude de partir au loin mais là je restai dans la salle, je m'assis dans un coin et attendu. Au bout de quelques minutes Marina se réveilla et me salua, je la saluais en retour. Je n'avais pas envie de parler mais elle venu s'assoir à côté de moi, mais après tout elle fit rêver Aby pendant des années alors je la respecter pour ça, peut-être que lui parler n'allait me faire tant de mal que ça.

« - Je me pose une question. Me demanda t-elle en laissant sa phrase en suspens,

- Oui ?

- Pourquoi tu as envoyé cette fille me parler ? »

Je ne m'attendais pas à une question telle qu'elle, je ne savais pas vraiment comment lui répondre.

« - Elle voulait te parler mais elle osait pas.

- Oui, ça je sais, elle est amoureuse de moi mais c'est pas ça que je voulais dire.

- Attends, tu le savais pour ses sentiments ? Lui questionnai-je avec beaucoup d'appréhension,

- Je reconnais aisément quelqu'un quand il est amoureux, seulement je ne voulais pas lui briser le cœur, mais c'est justement là où je veux en venir.

- Comment ça ?

- Tu l'aimes, enfin, tu les aimes. Alors pourquoi l'envoyer vers moi malgré tes sentiments ?

- Je... Je veux qu'elle soit heureuse, qu'elles soient toutes heureuses, peu importe ce que je ressens.

- Mais si c'était toi qui pouvait les rendre heureuses ? »

Je m'étais déjà posée cette question, plus d'une fois, seulement je n'avais jamais réussi à y répondre et mes voix n'aidaient pas à le faire.

« - Mes parents savent même pas que je suis lesbienne.

- Écoutes moi bien, ça on s'en fout, c'est ta vie, pas la leur, soit ils finissent par l'accepter soit ils n'y arrivent pas mais en tout cas ils n'ont pas leur mot à dire. Si tu te soucis de leur avis tu vas perdre la tête. Sois heureuse, peu importe ce que le monde peut penser de toi.

- T'as raison, merci du conseil. »

Au bout de quelques temps les autres arrivèrent, les infirmiers nous proposèrent une balade, j'allai refuser par reflexe mais pour une fois j'acceptai. Je restais en fin de queue, il n'y avait pas grand chose à admirer alors je me contentais de jouer des chansons dans ma tête. C'était un moment plutôt agréable, jusqu'à son arrivé.

« - Hé, c'est la tarée qui m'a pété le nez ! Entendis-je au loin derrière moi »

Les infirmiers se retournèrent, puis les ados, puis moi. C'était le connard qui se foutait d'Emma. Mon sang bouillonna d'une seconde à l'autre, tout le monde se demandait ce qui se passait mais à peine ils eurent le temps de le faire que je couru vers cet enfoiré. En me voyant partir vers lui il essaya de s'enfuir mais j'étais trop rapide. Je le retournai et l'attrapa par le col. Il avait peur, les infirmiers étaient paniqués et moi j'étais en colère. Je m'apprêtais à lui péter sa sale gueule mais je pensai à Sarah d'un coup. Est-ce que je pouvais la rendre heureuse ? Je n'en avais pas la moindre idée, mais c'est là que tout devenu clair. Peu importe si aujourd'hui j'étais capable de la rendre heureuse tant que demain ça serai le cas. Je devais devenir une meilleure personne, pour Sarah, pour Emma, pour Aby, pour Mickaël, pour Athéna, et même pour Louise. Je le lâchai.

« - Passes une bonne journée. Soupirai-je d'un ton sarcastique »

Le reste de la balade se passa sans accro, je rentrai chez moi, je passai la nuit à attendre, jusqu'à que ça porte ses fruits. Je reçus un message de Sarah.

« - Je t'envois ma localisation, rejoins moi »