𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟎𝟐

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ALORS QUE DIEU VERSAIT SES LARMES SUR TERRE, sûrement déçu de sa création remplie de péchée, son corps courrait sous la pluie, un petit sourire aux lèvres, afin de ne pas arriver en retard dans son établissement. Elle détestait être en retard particulièrement parce que toutes ces paires de globes oculaires te regardaient comme si tu avais commis un crime – et c'était extrêmement gênant.

Le pas pressant, évitant de glisser, la pluie s'abattait sur son corps et sur ses vêtements imprégnaient d'eau, collant sa peau alors que des bouffées d'air s'échappaient de ses lèvres. Au dernier tournant, elle vit le portail de son lycée et aperçut rapidement la silhouette de son ami à travers la foule dont les parapluies ornés au-dessus de leur tête.

Soudainement, son pas si pressant ralentissait tout doucement et la commissure des lèvres qui s'étirait en un sourire commençait à être attirée par les bas-fonds.

Un sentiment étrange s'immisçait dans son cœur alors que son hémoglobine parcourait à grande vitesse son corps, rendant les battements de son cœur encore plus intenses ; une vive douleur piquée son âme, redoutant ses pensées obscures qu'elle puisse imaginer.

⚊ « Il ne va pas m'abandonner, n'est-ce pas ? »

Elle s'était crispée lorsqu'elle pensait que ce qu'elle voyait n'étant qu'un rêve, n'était en faite qu'une brûlure brutale de la réalité, devant ses yeux chocolats, dépourvus d'étoiles qui, habituellement, peuplées ses pupilles.

Son meilleur ami, celui qu'elle considérait au-delà de ce statut, souriait à cette femme, venue de nulle part. Un sourire qu'elle voyait si peu, un sourire gêné alors que ses joues étaient tentées de rougeurs qu'habituellement elle seule arrivait à avoir entre eux deux.

Il souriait à une autre qu'elle, rougissait à une personne autre qu'elle qui n'avait jamais vu une quelconque couleur sur ses joues, partageait son parapluie à cette inconnue alors qu'elle devait s'incruster pour y avoir accès, semblait gêné avec cet individu alors que lui, il lui parlait de ses caleçons comme si c'était banale de dire ça à une fille.

— Lucy ! Tu vas être trempée !

Malgré la voix de son amie, elle n'arrivait pas à quitter cette scène de ses pupilles agates. Son cœur s'était fissuré avec une violence si brutale qu'elle avait l'impression qu'on comprimait ses poumons. Alors que le monstre qui effrayé son courage lui chuchotait à l'oreille à quel point il avait raison sur toute la ligne, lui rassurant qu'il avait bien fait de l'empêcher une quelconque déclaration puérile.

— On voit à travers ! Natsu, donne ton pull, allez !

Elle ne sentait plus les gouttelettes tombaient brutalement sur son corps froid, pourtant, à ce moment-là, devant cette scène si douloureuse, ils lui apportaient réconforts, espérant vainement que tout ceci n'était tirée que de son imagination. Son imagination si débordante lorsqu'elle se penchait sur son roman, celle qui la berçait le soir lorsque les lumières étaient englouties par les ténèbres.

Elle sentait un gilet se poser sur ses épaules et une chevelure d'un blanc immaculé devant elle, boutonnant sûrement le gilet précédemment mis sur elle, remplissant un court instant son coeur de chaleur.

— C'est qui, elle ? pointait-elle du doigt après un effort incommensurable de laisser le son de sa voix sortir.

— Juvia Lockser, une nouvelle élève arrivée il y'a une semaine, me sourit Mirajane. De ce que je sais, elle est sympa !

Elle le vit complètement lui tourner le dos et la chevelure bleuâtre s'envolait à sa suite alors qu'ils se dirigeaient vers le bâtiment sans se préoccuper une seule seconde de sa personne. Il lui avait tourné le dos si rapidement comme ses larmes qui avaient rapidement peuplé ses joues lorsqu'elle les vit s'engouffrer dans le bâtiment.

— Lucy, ça va ? s'inquiètèrent soudainement ses deux amis qui la voit pleurer tandis que les autres sont en retrait.

Elle tourna son regard vers ce groupe de personnes. Pendant un court instant, ces amis avaient vu un regard d'un vide si profond avant qu'il ne soit de nouveau peuplé par ses étoiles qu'elle avait habituellement.

Elle leur souria.

— Ouaip ! Désolée, en voyant la chevelure bleuté, j'ai pensé à Shy...

Son sourire gêné en parlant de son animal de compagnie, d'une étrange couleur bleu, mort il y a quelques jours alors qu'au fond, elle en avait strictement rien à foutre car sa tristesse avait rempli instantanément son âme.

BEFORE ,, naluOù les histoires vivent. Découvrez maintenant