𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟎𝟑

305 36 8
                                    

ACCOUDÉE SUR UNE FENÊTRE,elle regardait les feuilles mortes tombaient de leur racine, perdant la vie arrachée par le vent et le temps avant de se poser délicatement sur le sol et d'être souillées par le pas des hommes

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


ACCOUDÉE SUR UNE FENÊTRE,
elle regardait les feuilles mortes tombaient de leur racine, perdant la vie arrachée par le vent et le temps avant de se poser délicatement sur le sol et d'être souillées par le pas des hommes.

Elle avait voulu quitter la salle avec son meilleur ami aujourd'hui, comme à son habitude, avec leur groupe d'amis. Or, contraignant son cœur, il était partie d'un pas précipité de la salle n'accordant aucune attention à ses amis, à elle.

Ce geste innocent pourtant si anodin avait réussi à blesser son cœur. Les étoiles qui peuplaient ses pupilles étaient, une nouvelle fois, englouti dans ces sombres pensées. Elle accueillit un vide en elle et avait besoin d'être seul espérant aérer son imagination, source de ses douleurs.

Alors, elle s'était posé devant cette fenêtre, observant ce petit monde et apprécier la brise automnale de fin d'après-midi.

Elle pensait avoir trouvé un petit havre de paix dans son esprit – bien qu'elle sût pertinemment qu'il ne durerait pas – mais lorsque ses yeux s'étaient posés sur deux silhouettes en bas, elle avait, par réflexe, serré sa poitrine alors que la douleur ne quittait pas son corps.

pourquoi, encore et toujours ?

Soudainement, elle entendit des pas derrière elle avant de voir une silhouette s'accouder à la fenêtre, ne jetant aucun regard vers elle, les yeux fixés en bas. Habituellement, elle ne se serait pas fait prier pour le dégager d'ici, voulant absolument être seule dans sa douleur sentimentale. Pourtant, elle s'était résignée pour la simple et bonne raison que le regard de cet homme était tout aussi vide que le sien.

Ces yeux profonds cachés par un nuage brumeux, empêchant quiconque de lire à l'intérieur, ne l'avait pas dupée. Elle y voyait les mêmes émotions qu'elle, possédant sa détresse, son chagrin, sa peur et sa douleur. Une douleur si aigüe à vous briser les côtes.

Par instinct, elle avait suivi son regard, voulant savoir qu'elle est la personne qui lui cause autant de dégâts dévastateurs dans son esprit. Elle tomba alors sur une jolie fille, blanche de peau, des cheveux plutôt courts et d'un blanc tirant sur le gris en face d'un homme avec qui elle parlait joyeusement. Cette femme, elle la reconnaît parfaitement comme cet homme qui se tient à ses côtés.

— Douloureux, n'est-ce pas ? demanda soudainement l'homme.

Elle lui avait jeté une œillade avant de souffler longuement et de reposer son poids sur la paume de sa main, ne s'étant pas rendu compte qu'elle s'était redressée de peu.

— À s'en tirer une balle dans la tête.

Il ricana un peu.

— Tu parais plus joviale avec les autres.

— Je te retourne ce constat.

Ils se remettaient à regarder les êtres, qui les faisaient souffrir, parler avec une autre personne qu'eux. Ces personnes qui avaient volé leur place avec une déchirure si énorme.

— À vomir.

BEFORE ,, naluOù les histoires vivent. Découvrez maintenant