Histoires Bellarke

Imprévu

Je papillonne des yeux lorsque je sens des baisers se poser délicatement sur ma nuque. Un sourire apparaît sur mon visage et j'essaye de me tourner pour trouver l'origine de ses baisers, mais deux bras autour de ma taille m'empêchent de me retourner. Je grogne de mécontentement et un rire grave se répercute sur ma nuque.
Ne pouvant pas bouger, je décide de passer mes mains sur celle de mon conjoint. Je sens son sourire contre ma peau et lie nos doigts ensemble. Lui, descend l'une de ses mains, emportant la mienne avec, vers mon nombril. Il caresse tendrement mon ventre pendant que je caresse sa main.

- "Bonjour." Murmure-t-il contre ma nuque.

- Hey.

- Bien dormi princesse ?

- Toujours quand je suis dans tes bras et toi ?

- Toujours quand je t'ai dans mes bras.

Nous rigolons tous les deux face à sa réponse.

- Un truc de prévu aujourd'hui, Bell ?

- Nop, rien à part passer du temps avec toi.

- "Cool, moi aussi j'avais prévu de faire ça..." Il dépose un nouveau baiser sur ma nuque alors que je reprends. "Passer du temps avec moi."

Il recule instantanément son visage de mon corps alors que je rigole de sa réaction prévisible. Il grogne avant de me libérer de ses bras. Pensant qu'il est vraiment énervé, je me retourne et me trouve face à son visage rempli de malice. En effet, avant que je puisse réagir le brun face à moi, entoure mon visage de ses deux mains et pose ses lèvres sur les miennes. Je réponds à son baiser et le sens se rapprocher de moi. Nous faisons durer le baiser le plus de temps possible mais je décide de le rompre quand je n'ai plus de souffle.
Je regarde mon petit ami en souriant puis approche mon visage de son cou. J'en profite pour humer son odeur, pendant que lui m'entoure, à nouveau, de ses bras. Nous restons seulement cinq minutes dans cette position avant qu'un fracas ne nous sorte de notre rêverie.
Je lève précipitamment la tête et me cogne contre le menton de mon conjoint. Il grogne alors que je lance un petit cri et me frotte le haut du crâne. La douleur ne m'arrête pas pour autant.

- "Désolé, est-ce que ça va ?" Lançais-je en continuant de me lever.

- Oui, c'est rien et toi, ça va ?

Je hausse les épaules en m'approchant rapidement de la porte, pour lui montrer que ce n'est pas important. Je sors ensuite de la chambre, sans prendre la peine de refermer la porte puis dévale les escaliers qui me mènent au salon. Devant moi se trouve ma fille, en pleurs, entourée de débris de verre.

- "Bell !" Je hurle.

Puis je me précipite vers ma fille, sans prendre en compte que je suis pieds nus. Je marche sur un bout de verre et le sens, mais je n'y fais pas attention. J'avance d'un autre pas et m'abaisse pour être à la hauteur de mon bébé de cinq ans.

- Mélya, chérie. Tu as mal quelque part ?

Ma fille bouge la tête de gauche à droite sans arrêter de pleurer. Je la prends dans mes bras et elle s'accroche à mon cou de toutes ses forces. Je lui murmure que ce n'est pas grave, puis recule. Je lâche un petit couinement en posant mon pied droit au sol. Visiblement le verre s'est planté dans mon talon. Je fais abstraction de la douleur et soulève mon pied, jusqu'à n'être que sur la pointe. Je remercie silencieusement mes années de danse et sors de la zone «dangereuse» sur la pointe des pieds. Je dépose ensuite ma fille sur le canapé pendant que Bellamy dévale à son tour les escaliers.

- "Qu'est-ce qui t'a pris tout ce temps ?" Lançais-je énervé à mon petit ami.

- "Désolé, j'ai fait le plus vite possible... Clarke !" Hurle-t-il d'un seul coup. "Tu saignes !"