3

1.7K 76 83
                                    


- Aujourd'hui nous célébrons les funérailles de Touya Todoroki, un fils, un frère, un ami et un garçon formidable.

Il n'y avait pas grand monde pour son enterrement, se dirait-on, mais lui il se dirait qu'il y avait tout son monde. Ses frères et sœurs étaient assis au premier rang, on pouvait voir les larmes dévalés sur leurs joues rougies par le froid de l'hiver. Juste derrière il y avait Keigo, son meilleur ami. Sa tante était présente, à côté de Fuyumi, ses yeux était embués mais elle s'efforçait de paraître forte pour les enfants. Il y avait aussi ses professeurs, quelque personnes de sa classe et des cousins qu'il n'avait pas vu depuis longtemps.

Le cercueil s'apprêtait à être mis en terre mais Jun se leva et dit d'une voix chevrotante:

Jun: Je peut faire un discours avant qu'on l'enterre ?

Maître de cérémonie: Bien sûr je t'en prie, viens sur l'estrade.

Tout la famille s'apprêtait à se lever pour accompagner Jun, mais d'un geste de la main cette dernière les en empêcha.

Jun: Je veut le faire toute seule.... Pour lui ..... et pour moi aussi je suppose....

Elle se leva dignement et avança vers l'estrade, les larmes avait cessé de couler, pour l'instant. Elle s'éclaircit la voix et commença.

Jun: Touya est .... était un grand frère formidable, il a toujours été la pour moi de mes premiers mots jusqu'à ..... hier, et il sera toujours là pour moi, je le sais. Touya était le genre de grand frère qui savait quand ça n'allais pas au premier coup d'oeil, il était toujours là pour me faire rire et pour m'écouter parler, alors que ce que je disais n'était vraiment pas intéressant. Elle rigola d'une voix faible puis s'éclaircit la gorge. Touya était le pilier de la famille, il était celui qui réglait les conflits et qui en créait parfois.... Il était bien plus qu'un frère pour moi, il était aussi un père et un meilleur ami. Je me souviens, à toutes les fêtes des pères c'était à lui que je donnait mon cadeau et il avait une étagère dans sa chambre avec tout mes présents. Touya était l'une des personnes les plus gentilles que je connaisse. Je sais que s'il serait là aujourd'hui il se foutrait de ma gueule et on se battrait pour rigoler. Mais il n'est plus la, enfin c'est ce qu'on dit. Je sais que je le reverrais un jour même si je dois mourir pour ça! J'espère qu'il sera enfin heureux d'où il est. Tu sais ce n'est pas parce que j'ai huit ans que je suis dupe hein ? Je le savais que tu était malheureux, même si tu ne le montrait pas, tu avais toujours une pointe de tristesse dans ton regard.... Touya tu sais que je t'aime et je t'aimerais toujours, pour toute la vie et même plus, promesse du petit doigt.

Elle s'arrêta de parler quelque instant, puis elle reprit d'une voix pleine de désespoir:

: Touya pourquoi tu m'as laissé toute seule ? J'ai encore besoin de toi !

Sur ces mots, la fillette éclata en sanglots. Tout le monde fût choqué de l'immensité de la tristesse qu'il pouvait percevoir à travers les pleurs de la fillette. Comment un si petit être pouvait ressentir un si grand désespoir ? Toute la fratrie accourut vers leur sœur recroquevillée sur l'estrade pour l'étreindre du mieux qu'il pouvait mais leur désespoir était presque aussi profond que celui de Jun. Shoto avait l'impression de ressentir la douleur de sa jumelle et c'était insoutenable, alors il la serra le plus fort qu'il le pouvait pour lui montrer que ce n'était pas parce qu'il était parti, qu'elle se retrouvait toute seule. Il la serrait pour lui dire que, lui, serait toujours là. Il la serrait pour lui dire que jamais il ne partirait.
Tout les Todoroki était dans les bras des uns et des autres, on aurait dit que chacun était une bouée de sauvetage pour l'autre.
Cette scène était à la fois émouvante et insoutenable, comment autant de douleur, de souffrance pouvait être en si peu de gens, si jeunes ?

À l'arrière du cimetière, on pouvait apercevoir une silhouette frêle encapuchonné, si on s'approchait plus on pouvait voir des yeux bleu tel du saphir, et si on s'approchait encore plus on pouvait voir ce garçon pleurer, seul, au milieu des arbres fixant cette famille si déchiré.

Je ne vais pas vous cacher que j'ai chialé mes grands morts pour écrire ce chapitre.
Alors, je sais que ce chap est très court mais l'histoire arrive au prochain chapitre, fini les flashback !
J'ai décidé de tester un truc aussi, dites moi si vous êtes d'accord en com. À chaque fin de chapitres je mettrais soit une citation, soit une info insolite !
On commence :
Saviez vous que l'apopathodiaphulatophobie est la peur d'être constipé ?
Merci encore de lire mon histoire <3

De l'autre côté des hérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant