Carter's head
Bien sur que ça me faisait mal qu'elle voulait partir aussi loin, bien sur que j'avais la rage parce que je savais que je ne la verrais plus aussi fréquemment qu'avant, voir plus du tout. Mais j'avais vu comment elle regardais cette ville, les étoiles qu'elle avait dans les yeux quand elle s'imaginait sa vie ici... Je ne pouvais pas me résoudre à saper son morale et remettre en cause ses rêves pour moi. Je tiens à elle, c'est indéniable, mais rien que de penser au fait que je pourrai lui faire tout arrêter en lui montrant ma tristesse me fait sentir dégueulasse et égoïste. Je n'avais aucun droit de le lui montrer parce que je savais qu'elle pourrait le prendre comme excuse pour rester à San Fransisco. Chicago était déjà loin, mais New-York... Je secoua la tête pour me sortir ces pensés noirs de l'esprit. J'étais avec Charly, ici, à New-York, pour les vacances d'été, et il était hors de question que je les gache avec ça. Les bras autour de sa taille et le menton posé sur son épaule, nous attendions depuis quelques minutes seulement dans la file d'attente du nouvel opus d'Hunger Games. Je lui racontais des blagues pourries mais elle riait. Que ce soit de moi ou de mon incapacité à faire des vannes correctes, j'aimais le son que faisait sa voix quand elle riait. Deux vieilles dames sur la files d'à coté nous regardaient en souriant mais je n'y faisais pas attention : parce que plus cliché tu meurs ! Mais les clichés viennent bien de quelque part non ?
Le film ? Je ne l'avais même pas vu passé ? Je ne saurai même pas citer une scène. Pourquoi ? J'étais trop occupé à lancer des pop-corns sur les gens avec Charly, on riait -trop fort- et donc du coup on s'est fait virer. Ouais... La première fois que je me faisais virer d'un ciné... En y réfléchissant, il y a beaucoup de chose que j'ai faite avec elle et qui étaient une première fois : le ciné, entrer par effraction à un concert, invité une personne qui me déteste à passer la semaine chez moi parce qu'elle n'a nul part où aller, partir en road trip, voler les clés d'une chambre d'hôtel... Sans s'en rendre compte, elle m'a fait vivre de nouvelles choses. L'agent de sécurité nous hurla dessus qu'il ne voulait plus jamais nous revoir alors que l'on partait en courant jusqu'à la voiture, morts de rire. J'ouvrit la porte et démara, avant de conduire jusqu'à la plage. Je me gara sur le sable fin et coupa le contact. Il y eu un grand silence, puis on explosa de rire, comme deux gamins.
"-Non mais tu as vu sa tête au videur ? Et puis le chauve quand il regardait autour sans jamais comprendre d'où il se prenait le pop-corn ! Quels bande d'abrutis !"
Je riais avec elle, tout en observant les vagues qui s'écrasaient sur la bande de sable fin. Je me leva du siège et passa sur la banquette arrière. Je retira la plaque qui couvrait le coffre et en extrayait la couette, puis j'allongea les sièges.
"-Qu'est-ce que tu fais ?
-Le lit.
-On dort dans la voiture ?
-Quoi ? Ton p'tit cul ne peut pas supporter le tissus d'un siège de voiture pour une nuit ? Je demandais en souriant innocemment.
-Tu sais ce qu'il te dit mon "p'tit cul" ?
-Non il me dit quoi ?"
Je me moquais d'elle et de sa pseudo colère, jusqu'à ce que je sente sa bouche s'écraser contre la mienne et ses mains malmener ma mâchoire. Je l'allongeais sur la banquette et continuais de l'embrasser.
"-Moi j'aime bien ce qu'il dit.
-Crétin."
Je ria, j'aimais l'ennerver, l'entendre m'insulter alors qu'elle ne le pensait pas, même quand elle m'hurlait dessus qu'elle me détestait j'aimais ça. Elle était sexy quand elle s'énervait, c'était un fait.
Il était tard dans la nuit, quand je me fis réveiller par une sonnerie stridente. Le téléphone de Charly. Je raccrocha l'appel entrant et essaya de me rendormir : peine perdue, il résonna. Au bout de la quatrième sonnerie, je décrocha, agacé.
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The Outcast
Фанфик"-Quoi ?! Tu ne connais pas Busted ! Oh mon Dieu mais d'où viens-tu Reynolds ? -D'une planète bien moins intéressante que la tienne Miller. Je suis bien trop intéressé par les choses futiles pour me concentrer sur ce qui compte vraiment comme les so...