The Outcast

The sweet lips on the roof

Johanna's head

Aujourd'hui était lundi et pour une fois, j'étais presque heureuse de retourner en enfer. Pourquoi ? Parce que comme ça je n'aurai plus à subir les discours stupides et les attouchements de Carter... Bon c'était pas vraiment des "attouchements" vu qu'il dormait et que je n'avais rien dis, mais j'étais trop défoncée pour ouvrir ma grande gueule aussi ! Je le déteste ! Je le dis trop ? Je m'en fous je le déteste ! Je pris mes clés et sans attendre Carter, me précipita chez moi pour prendre mon sac de cours et quelques affaires - ma mère, ni mon père n'étant, heureusement, pas chez moi - avant de retourner chez face de nem... mouais c'était raciste... chez l'autre idiot les déposer.

"-T'étais ou ?

-Chez moi. Ça t'emmerde parce que si oui j'y retourne !

-Ouais, t'es pas du matin toi.

-La ferme !

-Prépare toi Johanna, on va être en retard.

-J'ai dis pas Johanna, merde !"

Je monta rapidement dans sa chambre et sortit sur le balcon. Était-il réellement obligé de se méler de tout ce que je faisais ? Ok je vivais chez lui, et étais donc du coup sous son inéxistente résponsabilité, mais ce n'était pas une raison pour me traiter comme si j'étais sa fille. Il n'était pas mon père, merde ! En parlant du loup. Mon téléphone vibra dans ma poche et je décrocha, sachant déjà qui était à l'autre bout du fil.

"-Johanna ? Comment tu vas ma chérie ? Je viens de rentrer de mon séminaire, il s'est fini plus tard que prévu et...

-Je vais bien papa, t'en fais pas. Je répondit sèchement.

-Tu es où ?

-Chez un ami.

-J'ai parlé à ta mère et elle regrète de t'avoir frappée.

-Je m'en fiche, elle avait pas à me frapper.

-S'il te plaît Joe reviens à la maison. Ou au moins dis moi quand tu reviens.

-Je...je ne sais pas. Je suis, désolé, je dois raccrocher j'ai cours.

-Bye, je t'aime Johanna."

Je ne répondis pas et raccrocha. J'entendis la porte du balcon claquer et me je me retourna pour voir Carter, l'air surpris et en colère.

"-Elle fait ça souvent ?

-...

-Charly, est-ce qu'elle fait ça souvent ? Hurla-t-il. D'accord, là, il me fait peur. Je... je suis désolé, je voulais pas crier.

-Non.

-Quoi ?

-Non, elle ne me frappe jamais. Je ne sais pas ce qui lui a pris. C'est pas beau de mentir Johanna.

-Tu aurais dû me le dire à la seconde où je t'ai demandé ce que tu foutais dehors. C'est grâve ce qu'elle a fait.

-Je sais."

Il fallait que je termine cette conversation. J'étais à deux doigts de fondre en larmes et je ne pouvais pas pleurer devant qui que ce soit. Surtout lui. J'avais beaucoup trop de fierté pour ça. Je rentra à l'interieur, attrapa mon sac et le glissa sur mon épaule avant de descendre les escaliers et de monter dans ma Jeep que j'avais récupérer du garage la veille. J'avais pas menti la dernière fois, ma voiture était réellement au garage. Juste les bougies qui n'allaient pas trés bien. Je démara sans attendre mon "colocataire" et fonça vers le lycée, refoulant cette foutue vague de larmes qui menaçait de dépasser la limite de mes yeux. J'avais honte, mais il avait raison. J'aurais dû en parler à quelqu'un ou au moins appeler mon père au lieu de supposer que lui non plus n'en avait rien à foutre de moi. Il était seulement pris par son boulot et n'était pas rentré. J'avais honte d'avoir pleuré devant le garçon que je détestais, encore plus quand je me rendais compte que mes larmes avaient été versées pour quelque chose d'inutile. Enfin, à moitié. Je me sentais comme une merde. Pour une fois, je regrettais.