The girl under the rain

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Johanna's head

Vous savez qu'est-ce qui craint encore plus que le lycée ? Absolument rien. Bon ok, peut être les guerres, la famine et toutes la merde qui suit, mais là je parle de choses à mon échelle. Et à mon échelle, rien ne craint plus que le lycée. Tout le monde est répartit en groupes plus clichés les uns que les autres : les geeks, les intellos, les normaux, les musiciens, les sportifs... L'ordre hiérarchique, quoi ! Les geeks je les respectes un minimum parce qu'ils sont pationnés et le montrent au grand jours - ou plutôt dans leur chambre vu qu'ils ne sortent jamais - mais je les aime pas : je comprends rien à ce qu'ils racontent et ils ne sont pas intéressant. Les intellos m'emmerdent royalement à toujours parler des cours ou se plaindre des sportifs : mais merde y'a pas que ça dans la vie ! Ensuite les normaux, je crois que c'est les pires eux : ils n'ont aucune personnalité et cherchent simplement à se fondre dans la masse sans s'affirmer : loser. Les musiciens ? Musiciens mon cul, ça gratte trois cordes et ça croit devenir le prochain Mike Jagger ? Laissez moi rire, quand vous écouterez autre chose que la soupe commerciale qu'on vous sert à la radio, venez me voir. Ou non ne venez pas, j'aime pas les gens. Puis enfin, les sportifs, tout plus cons les uns que les autres, pas besoin d'en rajouter, vous connaissez le genre.

Bilan fait, je déteste tout le monde et franchement je le vis bien, je suis seule donc personne ne vient m'emmerder, me parler ou encore je ne sais quoi.

"-Miss Miller ? Qu'est-ce qu'il veut encore ce con ? Laisse moi dormir merde !

-Quoi ?

-Sur un autre ton s'il-vous-plaît ?

-Sinon quoi, vous allez me virer de cours ? Est-ce que vous vous rendez au moins compte, qu'au plus vous faites ça, au plus ça me donne envie de continuer ?

-Sortez ! Tout de suite ! Trois heure de colle pour votre insolence !

-À la bonne heure, lâchais-je en sortant, oh et continuez à apprendre de la merde à vos élèves : le résultat est 57 et non 89."

Sur ce je claqua la porte. Il est sérieux lui ? Je ne faisais qu'exprimer mon opignon comme on nous "l'apprend". Non, on peut nous dire qu'on nous apprend la liberté de penser au bahut, moi tout ce que je vois ce sont des groupes sociaux tous plus abrutis les uns que les autres. Quand je disais que le lycée ça craint...

Je me dirigea vers le stade et m'allongea dans les gradin, mes écouteurs vissés sur les oreilles et The Killers jouant à fond, faisant vibrer mes tympans, suivis de Busted et Sleeping With Sirens. J'aurai aimé profiter encore de la fin de l'heure sous le soleil chaud de Los Angeles, mais je sentis une ombre au dessus de moi. Reynolds... Il était pas censé être mort lui ?

"-Salut Miller. Alors comme ça on s'amuse à humiler les profs ?

-C'est lui qui faisait chier et... Comment t'es au courant de ça toi ?

-T'as oubliés que trois de mes potes sont dans ta classe ?

-Tant mieux pour eux.

-Tout le bahut est au courant.

-Ok. Maintenant dégages, j'aimerai dormir sans qu'on vienne m'emmerder.

-Wahou, je crois que jamais je n'ai eu autant de temps de conversation avec toi.

-C'est parce que je t'aime pas.

-Au moins ça à le mérites d'être clair. Ria-til. Pourquoi il rit ce con ? Il n'y a rien de drôle. Tu me fais rire Miller, je t'aime bien. Même si toi tu ne m'aimes pas, je t'aime bien. "

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