The beach and the north

636 37 2
                                    

Johanna's head

Il s'allongea dans le sable chaud, avant que je ne fasse de même et ne pose ma tête sur son torse. Confortable. Je souffla, suivant la réspiration de Carter. Il passa son bras autour de mes épaules avant de me serrer contre lui et que je ne sente ses lèvres sur le haut de mon crane. J'aimais les moments comme ceux la avec Carter : simples, doux et sans aucune frustration. Comme cette semaine passée chez lui ou même les derniers jours ensembles. J'avais une impression de liberté et d'importance lorsqu'il était présent. J'avais l'impression d'être quelqu'un de bien. Il se releva doucement sur ses coudes pour me faire face avant de repousser les mèches rebelles qui s'échappaient de mon chignon. Il se pencha toujours plus près à chaque seconde et bientôt son souffle chaud emplit mes narines. Sa mains descendait le long de mes côtés pour atterrir sur ma cuisse et doucement, sa bouche effleurait la mienne. Douces et fermes à la fois, je pouvais les sentir d'ici et pour être honnête, je voulais y goûter. Puis il dût entendre mes prières car il n'attendit pas plus longtemps pour poser ses lèvres durement et rapidement sur les miennes, leur goût sucré affolant mes papilles. Sa langue passait la barrière de mes lèvres pour combattre la mienne dans un combat acharné sur qui de nous deux contrôlera l'autre. J'inspirais de grande goulée d'air par le nez, je me tordais sous lui, attrapant désepérement son sweat-shirt et sa nuque, voulant approfondir la sensation douce de ses lèvres rosées.  Mon ventre brûlait, ma tête explosait, mon cerveau se déconnectait lorsque sa mains passait l'ourlet de mon T-Shirt pour se poser sur la peau nue et froide de ma taille. Le changement de température me surpris. Son touché était agréable, doux et soucieux. Il faisait attention à ce qu'aucun détail ne me bloque. Rien ne me bloquerait, mais je n'osais pas le lui dire. Il était tellement préoccupé par mon aise avec lui que ça en devenais mignon et touchant. Je savais pourtant qu'il se retenait d'aller plus loin. Je savais qui il était et rien ne pouvais plus me donner confiance en lui que sa retenue. Alors je lui pris le poignet et le monta lentement vers ma poitrine, sous mon t-shirt. Il sourit contre mes lèvres, avant de me faire passer par dessus lui, toujours allongée. Sa mains s'activait et frottait le tissu de mon soutient-gorge, l'autre continuait ses doux passages sur ma cuisse et sa langue s'obstinait à taquiner la mienne. Je nous retourna de nouveau, je voulais ressentir le poids de son corps sur le mien. Il détacha ses lèvres après avoir mordillé les miennes, et descendit dans mon cou, suçant et mordant, aspirant et pinçant entre ses lèvres ma peau blanche et frissonnante. Mes doigts traversaient sa chevelure ébène et douce comme la soie, je lâchais malgrés moi des gémissements qui le faisait rire, me provoquant des milliers de picotements et de frissons. Merde ! Mais qu'est-ce que tu me fais Reynolds ? J'étais pas comme ça avant !  Lentement, il s'arrêta, avant de remonter le long de ma joue, la frôlant de son nez, et de me donner un chaste baiser du bout des lèvres. Il me sourit, d'un sourire sincère et aspirant à la confiance. 

"-Charly ? 

-Oui ? 

-Tu veux bien... Je veux dire, enfin j'aimerai que...heu.

-Parle, t'as rien à craindre. Voilà maintenant que c'est moi qui le rassure, pensais-je.

-Heu, je voulais te demander... hum... J'aimerai que tu sois ma petite amie. Je sais que tu ne sors avec personne, que c'est contre tes principes, tu me l'as déjà dit ça. Mais je me suis vraiment attachée à t...

-C'est oui Carter."

Bien que sa façon de me le demander était maladroite et confuse, elle était mignonne et sincère. De plus, j'avais changé depuis que je le connaissais : j'étais quelqu'un de meilleur, de bien meilleur. Je tolérais et apprenais à connaître les gens sans les détester. Et puis je m'étais incroyablement et étrangement attachée à lui. Alors quand il sourit, heureux de ma réponse et m'embrassa de nouveau, je ne pûs m'empécher de lui sourire en retour et de sentir cette brûlure dans mon estomac, ce feu ardent qui me plaisait tellement. On resta, l'un à coté de l'autre, à se raconter nos vies pathétiques et sans intérêt, à rire pour un rien, à s'embrasser, jusqu'au levé du soleil. J'étais heureuse, putain d'heureuse. 

C'est quand les premiers surfeurs arrivèrent, que nous décidâmes de partir prendre un petit déjeuner avant d'aller visiter les environs, les déserts de Mojaves pour être plus précise.

Mojaves étaient tout simplement magnifiques : des étendues de sable et de roches à perte de vue, pas une seule route ou un seul gratte-ciel à l'horizon. Carter traînait derrière... Quelle faignasse ce mec, il faisait partit de l'équipe de foot pourtant, non ? On marchait depuis des heures, il était environ quatorze heure... Enfin quand je dis "marcher" je veux bien sur dire passer sont temps à se pousser, se sauter dessus, tomber, rire et s'embrasser. On finit par rentrer -en bus quand même n'exagérons pas- à la voiture afin de nous diriger vers un hôtel. Je n'avais dormis que quatre ou cinq heures en un peu moins de 48 heures : j'étais crevée. Nous prîmes donc l'hotel le plus proche, pas le grand luxe mais bon, j'imaginais que pour nuit ça pouvait aller. Non ? 

"-Bonjour, salua une femme d'environ la vingtaine qui souriait d'une façon plus fausse que Kim Kardashian... Ouais je l'aimerai jamais celle-là ! 

-Bonjour, on aimerait une chambre pour la nuit s'il vous plaît, marmonnais-je, impossible pour moi de parler à un volume sonore normal étant donné ma fatigue et le dégoût physique que j'éprouvais pour cette "femme"."

Elle nous tendit une feuille de registre ainsi que la clé, avant de nous glisser que nous ne payerons que le lendemain matin. On se dirigea sans attendre vers la chambre 119, traînant tout de même des pieds. À peine entrée, je m'affala sur le Queen Size. Je fus rapidement rejointe par Carter, qui ferma avant la porte à clé. Il passa la couette par dessus mon corps avant de s'y glisser et d'enrouler ses bras autour de ma taille, comme lors de ma première nuit chez lui. Il enfouit son visage dans ma nuque, me laissant rire de ses cheveux chatouillant ma peau. 

"-Bonne nuit Charly. 

-Il n'est que seize heure ! 

-Je m'en fiche : bonne nuit. 

-Bonne nuit."

Je tendis le bras pour éteindre la lumière, puis me recala dans les bras chaud de mon... petit ami. C'était drôle de dire ça. Je n'avais jamais eu de vrai petit ami avant, seulement des coups d'un soir ou des relations de trois, quatre jours maximum. Ses doigts voyagaient tranquillement sur mon bras, sa réspiration rallentissait. Il s'endormait, moi aussi. 

The OutcastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant