Chapitre 3 : Derrière les Douceurs et les Ombres

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PDV Taehyung

Je sombre dans un demi-sommeil, la tête alourdie de pensées. Ces derniers jours n'ont été qu'une succession de défis et d'incertitudes, au point que le sommeil ne me semble être qu'une brève échappatoire. Les paupières closes, je me perds dans des souvenirs, dans cette vie que j'ai laissée derrière moi. Mais mon répit est de courte durée. Quelqu'un me secoue, m'arrachant des bras du sommeil.


Je grogne doucement, me tourne pour ignorer cette intrusion, espérant qu'on me laisse tranquille. Mais un petit ricanement persiste.


Allez, Tae, il faut te réveiller, sinon tu vas être en retard pour l'épreuve ! chuchote Jimin, d'une voix douce, mais insistant avec une pointe d'impatience.— Hmmm... Chim, laisse-moi encore cinq minutes... s'il te plaît, murmurais-je, à peine réveillé.Mais Jimin est intraitable. Ses petites secousses se transforment en secousses plus fermes, et sa voix devient plus pressante.— Non, Tae ! Si tu ne te lèves pas maintenant, tu risques de rater l'épreuve, et crois-moi, tu ne veux pas que je te lève de force, s'exclame-t-il en riant.


Avec un soupir, je m'assois lentement sur le lit, étirant chaque muscle engourdi. Je déteste être bousculé dès le matin. J'ai besoin de temps, de douceur, mais avec Jimin, il faut parfois accepter un peu de spontanéité. Alors, à contrecœur, je me lève et commence à me préparer, sous les encouragements incessants de mon ami. Il a raison, à ce rythme-là, je finirais par arriver en retard.


Prêt, je me dirige vers les cuisines où l'épreuve aura lieu. J'y entre, découvrant une grande salle animée et lumineuse, déjà remplie de candidats, tous alignés à leurs postes de travail. Bien entendu, je suis le dernier arrivé. Une place m'attend, au fond de la salle, avec les outils les moins fonctionnels, comme si on l'avait réservé exprès pour moi. 


Autour, des chuchotements, des rires discrets. Je devine que certains candidats ont tenté de me mettre des bâtons dans les roues. Je leur adresse un regard flegmatique et me dirige vers ma station. Peu importe la cuisine, tant que j'ai la passion, j'arriverai à en tirer quelque chose, pensais-je.


Les instructeurs commencent à nous parler, mais mon attention reste concentrée sur mon plan. L'épreuve du jour est intitulée : *Le Salé est la Clé*. Une invitation vague mais intrigante. J'observe les autres candidats qui s'empressent d'attraper de la viande, des légumes et d'autres ingrédients pour composer des plats principaux. Une idée me vient : pourquoi ne pas surprendre le jury en proposant quelque chose de sucré ?


Je décide de me lancer dans une sculpture en sucre qui attirerait l'œil et de l'associer à un dessert qui intégrerait le salé de manière subtile. Mon choix s'arrête sur un gâteau au caramel beurre salé, avec une touche de vanille pour adoucir l'amertume et un biscuit croustillant en base. Un dessert, léger mais complexe, qui devrait évoquer une palette d'émotions, du doux à l'amer.


Rapidement, je prépare la pâte pour le biscuit et l'enfourne. Ensuite, je me concentre sur la crème à la vanille, montée avec soin avant de la laisser refroidir. Quant au caramel beurre salé, je surveille attentivement sa cuisson pour qu'il reste bien souple et ne durcisse pas.Alors que les heures passent, chaque minute est un défi. Les gestes sont précis, méticuleux. Je façonne des éléments de décoration en sucre, infusant de subtiles touches colorées pour donner vie à mon œuvre. Je prends chaque pièce de sucre et la refroidis délicatement pour l'assembler ensuite sur une structure qui doit résister, peu importe les mouvements autour.

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