-12-E-fin-

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Je sais pas, c'est le dernier chapitre, et j'ai.... je suis très très heureuse déjà de pouvoir bientôt mettre un point à Pour quelques instants entre ses bras. J'ai écris ce chapitre il y a très longtemps, mais je me souviens encore presque mot pour mot de son contenu. Je pose ça aujourd'hui parce que je vais oublier demain (je me connais), et que... bah au pire voilà, j'avais envie de le faire maintenant. Lily, je te préviens, tu vas avoir une impression de déjà-vu-déjà-dit-déjà-lu.  A note discussion un 10 février à 22 heures 35 


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C'était le 4 juillet. Lesoleil qui brillait dans le ciel faisait injure au temps dans leurs cœurs. 

Elles étaient à la gare. Le train ne partirait que dans quelques minutes. 

Mei Li serra dans ses bras le corps de Justine. 

Elle essuya ses larmes 

"Tu pleures? 

-Non, c'est des flocons de neige fondus"

Cette phrase, leur rappelant le début de leur relation, les fit sourire toutes les deux. 

"Tu vas me manquer" 

Les mots sortaient de la bouche de Mei Li, mais la réponse de Justine ne se fit pas attendre 

"Le manque est douloureux au début, et puis après on y pense de moins en moins... Enfin je crois. Mais sèche tes larmes jolie fleur, je veux te faire sourire, pas pleurer. 

-J'aurais voulu te faire sourire plus

-Tu l'as bien assez fait" 

Elle l'embrassa sur les lèvres. 

La voix off de la SNCF leur annonça que le train partait dans moins de deux minutes.

Mei Li se détacha des bras de Justine.

Elle dit:

"J'veux pas partir"

Justine sourit. 

"J'ai envie de te parler comme j'aurais pu parler à Lenu, tu sais dans le livre que je t'ai donné. File maintenant.

La vie a ses drames et ses démons.

Ses départs, ses arrivées

De toute manière, nous devrons y faire face.

Alors autant  que tu le fasse en ayant suivi ta route

Ne t'attache pas trop aux gens

Quoi qu'il arrive, certains chemins se perdent

Mais souvent ils se retrouvent

Vis ta vie et fais confiance aux Moires

Même si parfois elle te font faire des trucs bizarres

Que tu regrettes,

A un moment, nous ne pourrons pas toujours te suivre

Et même si ça fait mal au début

Au final, tu pourras mieux nous retrouver

Et sauter dans nos bras comme tu sais si bien le faire 

C'est comme si nous étions tous au fond d'un puit

Tu montes, tu montes.

Au milieu tu t'arrêtes et tu  nous tends la main

Mais tu n'as pas une prise assez stable alors nous tombons toustes.

Mieux vaut arriver en haut et lancer une corde bien accrochée tu ne crois pas?

-Je ne sais pas, mais toi,  si tu t'es hissée hors du trou, ne t'approche pas trop du bord. Ne flirte pas avec le vide. Pas de conneries, de bêtises. Tu me promets hein? 

- Je vais essayer de rester loin du bord. Mais parfois c'est pas facile. Parce qu'on pense qu'il y a de l'eau dans le puit. Mais... Je vais essayer, promis"

Ce fut leur dernier échange. Elles se saluèrent de la main et Mei Li monta dans le train. 

Le temps qu'elle rejoigne sa place, il avait déjà démarré 

Et avait quitté la gare 

Mei Li partait pour sa nouvelle vie. 

Elle allait découvrir de nouveaux univers. 

Faire de merveilleuses rencontres

Et étudier ce qu'elle adorait 

Malgré les nombreux clichés qu'elle gardait précieusement avec elle, 

Aucune de ses photos ne représentait Justine. 

Toutes deux, 

D'un commun accord

Ne voulaient qu'aucune trace, 

Ecrite, prise en photo, dessinée 

Ne subsiste de leur relation

Ne vienne troubler leur mémoire. 

Un jour elles s'oublieraient, 

Et c'est tant pis

Aucune trace ne subsisterait d'elles 

De leur couple. 

Elles ne voulaient pas d'adoration malsaine d'une relation qui n'irait pas plus loin 

Elles gardaient  cette raison qu'elles avaient eu pendant toute leur relation. 

Elles avaient supprimé le peu d'échanges qu'elles avaient eus numériquement.

Aucune trace 

Juste les souvenirs. 

Mei Li quittait la ville qu'elle avait toujours connu. 

Et Justine y retournait, pour au moins un an? 

Elles n'avaient pas prévu de se revoir 

Elles laissaient leur relation en suspens, 

Sans vouloir la finir, 

Ne laissant pas la place de la continuer. 

Elles se quittèrent, 

Elles ne se revirent plus jamais.

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Pour quelques instants entre ses brasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant