Guardian - Trad VF (BL)

Chapitre 13 "Cadran Solaire de la réincarnation(12)"

Zhao éteignit la cigarette, et sortit rapidement son téléphone, « Il fait presque noir dehors, j'ai juste envoyé l'idiot auprès d'elle, je vais devoir y jeter un œil moi-même. » Zhu demanda, « Tu veux dire l'apprenti qui s'était évanoui ? » Zhao la regarda avec un visage grognon, « Donnes-moi la lettre du fantôme meurtrier. » Zhu montra le coin du bureau, mais n'osa pas le toucher. C'était une enveloppe noire avec des mots en rouge écrits avec de la poudre de cinabre[1] : ''Au Gardien, ouvrez-le en personne''. Dans la lettre, l'incident de l'évasion du fantôme affamé y était résumé et finalement, on pouvait y lire, '' Je pourrais passer vers minuit ; mes excuses en avance pour vous tracasser autant.''

Comme Zhao retourna la lettre, Zhu se déplaça à coté fébrilement.

Le fantôme pourfendeur n'était pas un dieu, mais pas non plus un fantôme, et de l'appeler un esprit ou un ange n'aurait pas été approprié non plus. Les légendes disent qu'il était né dans les profondeurs de l'Enfer, et qu'il avait une lame pourfendeuse de fantôme avec la capacité de ''connaitre le bien du mal'', ce qui lui avait donné son nom.

La lame avait un grand pouvoir, peu importe humain, fantôme, esprit ou dieu, aucun ne pouvait survivre face à cette arme.

A cause de ça, tout le monde était terrifié de lui ; mais Zhao était une exception, il semblait penser que ce fantôme pourfendeur était plutôt une bonne personne... la seule chose mauvaise à son propos était sa façon de parler : trop vieillot et beaucoup trop de bafouillage. Zhao jeta rapidement un coup d'œil à la lettre, la mit dans sa poche, et dit à l'incommode Zhu, « Tu peux y aller maintenant, laisse-le travaille de nuit à Wang Zheng ; ces jours-ci tu n'as pas de jambes, alors tu ferais mieux de rester chez toi... Aussi, appelle Lin Jing, dis-lui de revenir s'il n'y a rien de spécial là-bas en Enfer. »

Zhu était soulagée qu'elle pouvait partir avant que quelqu'un ne vienne et acquiesça. « J'y vais. » Zhao s'empressa de sortir, et appela Guo. Quand Guo réalisa que le Chef l'appelait, il ne put s'empêcher de se tendre bien droit et de s'immobiliser. « Qu'est-ce qui t'as pris si long pour répondre ? » Zhao s'inquiéta, « Quelque chose est arrivé ? »

Guo bégaya... C'était très étrange, Guo s'était déjà habitué à parler en personne avec Zhao, mais pour ce qui est de parler au téléphone, peut-être il avait besoin d'un autre délai pour s'y faire. C'était dû au fait que le Chef sonnait moins amical à travers le téléphone ?

Guo commença à respirer lourdement, il luttait pour prononcer ses mots mais rien n'en sortait ; Zhao soupira, « Est-ce qu'il y a quoique ce soit d'autre ? Si non passe le téléphone à Da Qing. »

Guo était libéré, et passa le téléphone au professeur Shen. Par chance, le professeur était de type fiable : il résuma efficacement ce qui était arrivé à Li et comment ils l'avaient amené à l'hôpital, puis il demanda, « Quel est le problème, que ce passe-t-il à propos de Lin qui... »

Un bruit sonore mais indescriptible pu être entendu du téléphone. Zhao Sembla dire quelque chose, mais le signal était instable ; Shen marcha en direction de la fenêtre, et semblait chercher une meilleure réception, mais il ouvrit le rideau de la fenêtre sans que Guo ne le remarque, et regarda dehors, « Allo ? Qu'as-tu dit ? Peux-tu m'entendre ? »

La voix de Zhao devint finalement nette, « Fait chier, sortez de là, maintenant ! »

Une ombre noire se précipita à toute vitesse devant les yeux de Shen, il cligna des yeux, et les lumières se coupèrent dans la chambre. Le miroir se brisa, le chat feula, et Shen sentit une odeur de corps en décomposition. Dans la noirceur, personne ne vit Shen attraper un vers rouge sang apparu de nulle part, et le broyer à mort. Il prit une grande inspiration, et camoufla prudemment l'énergie de son esprit, retournant au gentil professeur.

La chambre était dans un chaos absolu, et le téléphone avait perdu le signal ; le chat hurla, ce qui se mélangea avec d'autres bruits, et quelque chose renversa la chaise. Shen trébucha en arrière. Il alluma la lampe torche de son téléphone. Une voix inconnue d'homme s'éleva, « Attention ! »

C'était la voix de Da Qing, qui avait juste fait tomber la chaise, ce qui avait fait de même tomber le pauvre Guo.

Shen attrapa un pied de bois du coin de la chambre, et attaqua ; un fracas assourdissant explosa, et l'ombre noire vola au-dessus de sa tête.

Le bout de bois se cassa en deux, et l'ombre fondit à la vitesse de la lumière vers Li étant sur le lit. Li était sous sédatif, elle était donc inconsciente dans le lit. Leurs yeux s'habituaient maintenant à l'obscurité, et à la faible lueur du téléphone de Shen, ils pouvaient voir une ombre sombre... Elle ouvrait sa bouche plus que 90 degrés, sa tête ressemblant à une pastèque coupée.

Le cœur de Guo faillit se stopper, son esprit se vida et il tremblait incontrôlablement sous l'effet de la terreur. Qu'était-ce que cette chose ? Que diable était-ce ?

L'ombre noire prit la forme d'un humain, mince et élancé, tel un squelette, mais son estomac était ridiculement énorme. Ses mains se transformèrent en faux, et faucha vicieusement en direction de l'estomac de Li. Shen sauta en avant, mais quelqu'un d'autre le devança, et se mit entre Li et le fantôme.

C'était une vieille femme qui était sortie de nulle part, petite et trapue ; elle utilisait son corps potelé tel un bouclier pour protéger la fille sur le lit.

Shen amorti son saut avec grande agilité, mais personne ne remarqua le physique anormal du professeur ; puis il attrapa la chaise en acier, et la lança vers l'ombre noire.

La chaise s'écrasa précisément contre le 'corps' de l'ombre, la divisant en deux ; la chose hurla tel un gorille énervé, les deux moitiés de son corps n'avait qu'un petit segment intact.

Peu de temps après, son corps bouillonna comme s'il était en ébullition, et se débâtit vigoureusement ; les deux moitiés fusionnèrent ensemble.

« Ça repousse ! Ça repousse ! » Guo s'écria, n'étant d'aucune aide.

Shen bondit en avant, ramassant la chaise en acier à nouveau, et commença à donner des coups au fantôme. Shen semblait gentil, mais ses attaques étaient précises et vicieuses, et le monstre se brisa rapidement en de nombreuses parties ; il lança la chaise sur le côté sans aucune difficulté.

Silence.

Puis, Da Qing sauta sur le lit et dit, « Ne te tient pas juste là, allons-y ! Cette chose est un fantôme affamé, tu ne peux pas la tuer avec une chaise en acier ; si ça devient vraiment en colère alors on est foutu ! »

Shen dévisagea le chat noir.

« Oui, oui », Da Qing dit sombrement, « Je parle, maintenant allons-y ! »

Shen devait avoir un esprit costaud, un fantôme affamé et un chat qui parle ne l'avait pas effrayé ; Il atteignit rapidement Li, et l'emporta, « Qu'est-ce qu'il en est pour la vieille dame ? »

Le chat répliqua, « Ne t'inquiète pas pour elle, c'est un nouveau fantôme. »

« Oh, » Shen abandonna les formalités, et dit à Guo, « Allez, Officier Guo, allons-y ! »

La bouche de Guo déglutis de terreur, et son coup se figea d'une étrange manière.

Shen portait Li sur son dos, et haussa sa voix, « Officier Guo !! »

Guo se réveilla d'un rêve, et lutta sur le sol tel une pieuvre ; il se releva urgemment, « je... je... je... »

« Arrête de bégayer et ouvre cette porte ! »

Guo suivit les ordres sans penser, et se précipita vers la porte. Le couloir était noir sombre, et l'entièreté de l'hôpital était mort et vide ; pas aucune infirmière ou docteur. Le chat noir courut en avant incroyablement vite pour sa taille, Shen suivit avec Li sur son dos, et Guo trébuchant à la fin. Leurs pas faisaient écho à travers le vestibule vide ; une brise glaciale les suivait, et Guo frissonna. Il semblait se trouver quelque chose derrière eux.

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[1] Pigment rouge