Chapitre 3 "Cadran solaire de la réincarnation(2)"

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C'était l'une des petites portes arrière de l'Université Dragon City. L'université Dragon City était une école très réputée avec une longue histoire. C'était presque le début de l'année scolaire, mais il n'y avait pas beaucoup de gens sur le campus, comme le campus principal avait depuis longtemps été déplacé dans les banlieues, et l'ancien campus qui était resté, avait rarement été utilisé par les étudiants, bien qu'il ait parfois été visité par les touristes.

Zhao Yunlan, portant le chat noir, attendait à l'entrée d'une salle résidentielle. Guo Changcheng arriva enfin. Ce n'est qu'à ce moment là que Zhao Yunlan réalisa que l'interne avait une allure plutôt minable ; penché vers l'avant, regardant le sol comme s'il se sentait honteux. Sa frange couvrait pratiquement ses deux yeux, et il était habillé tout de noir comme s'il allait à des funérailles. Alors que Guo Changcheng approchait, Zhao Yunlan interrogea le chat dans ses bras, "Est-ce que cet enfant ira bien ? Que penses-tu que Wang Zheng lui ait dit ? Il a l'air dévasté."

Le chat noir bailla avec désintérêt, "Tu es trop inquiet, maman Zhao."

Guo Changcheng buta penaud vers l'avant, disant, "Je suis là..." Zhao Yunlan le taquina, "Qui t'as dit de venir ici ? Et ne peux-tu pas parler un peu plus fort ?" Guo Changcheng trembla et commença à murmurer des paroles inaudibles, sonnant presque comme un couinement de chiot. "Miaou", dit Da Qing le chat. Zhao Yunlan était un peu déconcerté. Il n'avait pas remarqué que le nouveau était du type qui n'arrivait même pas à s'exprimer convenablement.

"Tu sais ce qui c'est à peu près passé n'est-ce pas ? C'est là que vivait la victime. Entrons à l'intérieur." Zhao Yunlan avança vers la porte, pour se rendre compte rapidement que personne ne le suivait. Il fit demi-tour, pour trouver Guo Changcheng dans un embarrassant jeu de regards avec la gardienne de sécurité. Essayant de ne pas se fâcher, il appela Guo Changcheng comme s'il appelait un chien, "Allez, on y va ! Elle sait qui nous sommes, juste viens." La première impression de Zhao Yunlan vis-à-vis de Guo Changcheng pouvait se résumer en deux mots; "Cet idiot".

La chambre 202 était un appartement d'étudiants basique pour deux. Le chat noir, bondissant de Zhao Yunlan, commença à fouiller soigneusement sous le lit, sous le placard et le rebord de la fenêtre. Soudain, il sentit quelque chose sur la fenêtre et éternua fortement. Après la grande frayeur qu'il a reçue la nuit dernière, Guo Changcheng examina de plus près le grand chef Zhao, et à son grand soulagement, il réalisa que son attrayant supérieur avait une ombre, et son allure fatiguée et débraillée, après des heures de travail supplémentaires, confirmait qu'il était à l'évidence humain. Ainsi, Guo Changcheng suivait par derrière le chef, nerveusement . Zhao Yunlan sortit le paquet de cigarette de sa poche, en mit une dans sa bouche et l'alluma rapidement. Il se pencha vers l'avant et donna une tape sur le fessier du chat pour qu'il s'écarte. Finalement, il souffla un nuage de fumée sur le bord de la fenêtre.

"Regarde" dit Zhao Yunlan. Guo Changcheng regarda vers le rebord de la fenêtre, et à son grand étonnement, une trace de main apparut là où il n'y avait rien il y a quelques instants. Zhao Yunlan renifla avec calme le rebord de la fenêtre. "Ce n'est pas particulièrement malodorant. Seul un chat comme toi peut remarquer cette odeur."

Le chat noir répliqua, "Ce n'est pas ça ?" Guo Changcheng, figé par la terreur, fixa le chat parleur et trembla démunis. Zhao Yunlan secoua la tête pensivement, "J'ai bien peur que non, les choses meurtrières ne peuvent pas avoir cette odeur." Il ouvrit la fenêtre et se retourna pour voir Guo Changcheng statufié, visiblement horrifié. Zhao Yunlan prit assez plaisir à le torturer, "Eh gamin, tu grimpes dessus et regardes ce qu'il y a à en dehors de la fenêtre." La seule réplique de Guo Changcheng était un "Aah..."

"Allez, jeune homme. Soit raisonnable et monte dessus !"

Guo Changcheng avala nerveusement sa salive et fixa la fenêtre, démunis. C'était trop éloigné du sol pour lui. Mais ça lui prendrait tout autant de courage pour se retourner et dire au chef qu'il ne pouvait pas le faire. Dans un dilemme difficile, ce pauvre enfant ne pouvait que monter à contrecœur sur le rebord de la fenêtre, serrant fermement le cadre de la fenêtre aussi fort qu'il le pouvait. Il bougea sa tête avec beaucoup de difficulté, regardant prudemment par la fenêtre.

Guardian - Trad VF (BL)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant