Chapitre 28 : Véritable cinquième année

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Lise garde ses affaires contre elle et sourit à l'homme devant elle.

- Tu as fait bon voyage ? Même si je sais que le réseau de cheminette n'est pas le meilleur moyen de se déplacer ! Dit Sirius.
- Oui, c'est vrai, ce n'est pas super !
- Tu vas bien, enfin, non, évidemment que non, c'était une question stupide, s'excuse le sorcier.
- Non, ça va plutôt bien en fait, ça me fait du bien de sortir du château ! Et vous, ça va ?
- Tu peux me tutoyer ! C'est gentil de demander, mais je ne peux pas sortir de la maison, c'est pour ça que Dumbledore t'a fait venir ici. Au final, c'est pour dire que ce n'est pas la joie ! On va rester enfermé ensemble !
- Au moins, on est dans la même situation ! Rigole-t-elle.
- Je vais te montrer où tu vas dormir.

Ils montent tous les deux les escaliers, Sirius guide la jeune fille vers sa nouvelle chambre. Il ouvre une porte qui donne sur une pièce assez spacieuse. Il n'y a qu'un lit et rien d'autre.

- Comme ça va être ta nouvelle maison, je n'ai rien mis en décoration à part ce petit miroir. Ça faisait longtemps que personne n'était venu ici. J'ai fait ce que j'ai pu pour la ranger, mais ce n'est pas...
- Non, c'est parfait ! Dit-elle des étoiles pleins les yeux.
- Bon d'accord, je te laisse t'installer.
- Merci beaucoup, à tout à l'heure !

Lise range les affaires que lui a donné Hermione. La Gryffondor était venue la voir dans sa chambre avant de partir en vacances. Elle lui avait donné quelques vêtements et cinq livres ce qui a fait très plaisir à Lise.
Après qu'elle ait été satisfaite de son rangement, elle redescend voir Sirius. Il est assis à la table de la cuisine.

- Tu as terminé ? Tout te convient ? Demande-t-il gentiment.
- Oui, merci ! Ce que tu fais, ce n'est pas nécessaire, remercie Lise.
- Ce que tu as vécu est dur, très dur, et... Commence Sirius.
- Et toi, je suppose que tu as vécu quelque chose de difficile aussi, je me trompe ?
- Non, enfin, comment peux-tu...
- Je suis désolée de te couper, mais ce n'est pas compliqué d'arriver à cette déduction, tu es enfermé, tu es triste et fatigué. Ça se voit sur ton visage. Tu sais ce qu'il s'est passé pour moi, c'est normal que je veuille savoir.
- Je comprends, et comme beaucoup de gens ont une version différente, c'est préférable que tu ais la mienne !
- D'accord, mais pour aller plus vite, donne moi la main ! Dit-elle en tendant la sienne.
- Pourquoi ?
- Ne pose pas de question, aller !

Sirius attrape le bras de Lise et lorsqu'il la touche, la lumière réapparaît. La jeune fille voit très vite beaucoup de choses.

- Ok, c'était quoi ça ? Demande-t-il sous le choc.
- Depuis que je suis revenue, quand je touche quelqu'un, je vois tous les moments importants de sa vie, alors, je sais tout. Tu me dis que ce que j'ai vécu, ça a été dur, mais toi aussi, tu n'as plus rien...
- Non, j'ai Harry et Remus, c'est mieux que rien.
- C'est vrai... Elle se perd un temps dans ses pensées, mais se reprend en mains. Euh, quand est-ce qu'il viendra d'ailleurs ? Dumbledore m'a dit qu'il me rejoindrait sûrement ! Tu es son parrain, c'est ça ?
- Oui, j'en suis très content d'ailleurs.
- Tu m'étonnes...
- Lise, qu'est-ce que ça fait si tu retouches quelqu'un, demande Sirius se remettant encore de ses émotions.
- Je ne sais pas, on n'avait pas essayé...
- Vas-y, je suis prêt, dit-il en tendant son bras une nouvelle fois.

Presque la même chose se passe sauf que la lumière n'est pas la même. Elle est aveuglante, mais pas de la même manière. Une fois qu'elle eut disparu, Lise regarde Sirius, les larmes aux yeux.

- Est-ce que tu as... Demande-t-elle.
- Oui, j'ai vu, et personne ne doit savoir. Il la regarde sombrement. Quoi que l'on fasse ça va se produire. C'est toujours comme ça... Si jamais les choses commencent à empirer et devenir les mêmes que ce que l'on vient de voir, tout ce que tu pourras faire, c'est regarder sans agir.
- Mais pourquoi ? Justement, le savoir devrait nous permettre de l'éviter !
- Non, c'est mon destin et je l'accepte, je devrai mourir tué par ma cousine et si ce n'est pas le cas, je pense que quelque chose d'horrible pourrait t'arriver.
- Je...
- J'ai ta parole ? Demande-t-il très sérieusement.
- Oui, si c'est ce que tu souhaites, je me plierai à ta volonté.
- Bon, très bien. Va te reposer maintenant, tu en as besoin.

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