Chapitre 36 : On peut toujours compter sur ses amis

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- Bonjour Lise, je suis contente de te revoir...

La jeune fille n'en revenait pas. Elle n'arrivait pas totalement à reconnaître son amie et se rend compte que c'est la même chose pour son ancienne amie.


- Karen, je suis... En fait, je ne sais pas quoi te dire... J'avais préparé un texte, mais rien ne va réellement.


- C'est incroyable, tu n'as pas changé, j'ai l'impression d'être retournée à l'époque de l'école et que rien n'est arrivé, ou rien n'était réellement possible...


- J'aimerais retourner à cette époque justement. Être innocente et ne pas savoir ce qu'il nous attend et ce que nous réserve le monde extérieur.


- Assieds-toi, je crois que l'on a beaucoup de choses à se dire !


- Je n'ai pas vraiment l'impression que tu sois en colère contre moi, pourtant tout ce qu'il t'est arrivé est de ma faute...


- Je ne suis pas d'accord. Sache qu'à mes yeux, tu ne seras jamais responsable de la mort de ma fille, tu es une victime dans tout ça, comme Tom aussi. Je le connaissais et je peux te dire que jamais il n'aurait été capable de faire si tu étais restée en vie.


- Oh, tu es bien la première personne à me dire ça... J'ai perdu un de mes amis parce qu'il croit que tout est de ma faute...


- Mais il ne sait rien. Il n'était pas là. J'ai été témoin de tout depuis plus de cinquante ans maintenant. Voir les personnes changées, c'est ce que j'ai fait toute ma vie. Je regarde et ne peux rien faire.


- C'est horrible, je n'imagine pas ce que tu as vécu. Comme tu étais proche de nous, je peux te faire part de ma pensée. Dumbledore m'avait dit que je n'étais pas objective du fait de ma relation avec Tom, mais je pense qu'il n'a aucun rapport avec Tu-Sais-Qui, je pense que ce sont deux personnes différentes.


- C'est tout à fait possible, tu n'as pas tort. Je sais très bien qu'il n'aurait jamais pu faire ça.


- Tu n'imagines pas le bien que ça me fait de pouvoir parler de ça librement sans me faire juger. Et pouvoir te voir me fait tellement de bien. Pouvoir être en contact avec quelqu'un de mon passé, j'en rêve depuis si longtemps, commence à pleurer Lise.


- Je comprends ce que tu ressens. Tu n'as pas à t'inquiéter, on restera ensemble jusqu'à ce tout s'arrange, comme l'avait dit Dumbledore. Tu-Sais-Qui ne doit absolument pas te retrouver. Ce serait la pire des choses.


- Tu as parlé avec Dumbledore ? S'étonne la jeune fille.


- Il m'a envoyé une lettre peu avant de mourir pour dire que tu étais revenue à la vie, enfin tout un texte sans queue ni tête. Au début, je n'y ai pas cru, mais, de la part du directeur de Poudlard, tout est possible.


- C'est vrai que c'est assez improbable, et qu'est-ce que tu as fait après ?


- J'ai répondu à sa lettre pour en savoir plus et je voulais tellement te voir, je n'arrivais pas à croire qu'une personne que j'ai aimé puisse revenir, je n'y croyais vraiment pas. J'avais tout perdu et te voilà. Je te promets de tout faire pour te protéger, s'il t'arrivait quelque chose, si ma deuxième chance partait, je ne m'en remettrais jamais...


- T'en fais pas, il ne m'arrivera rien, on restera ensemble, toute la vie s'il faut pour être heureuse !

Les deux femmes se prennent dans le bras et Lise va se coucher. Quelques jours plus tard, Lise ne put s'empêcher plus longtemps et devait parler à son amie.

- Est-ce que je peux te poser une question ? Dit-elle à Karen.
- Oui, demande tout ce que tu veux !
- Tu penses que ce que m'a fait Julius... Tu... Est-ce que je l'ai mérité ?
- Pardon ?! Pourquoi tu te poses cette question, jamais une victime de viol ne mérite, c'est qu'il lui arrive !
- Pourtant, des fois, je me pose la question, enfin, mon ami...
- Je t'arrête, mais s'il te fait douter sur ce genre de chose, ce n'est pas ton ami !
- C'est compliqué. Malgré toutes les paroles qu'il m'a dites, je ne lui en veux pas tant que ça...
- Si tu étais proche de lui, c'est normal, enfin je comprends quoi, dit Karen avec un petit sourire en coin.
- Oh non, ce n'est pas un ami comme ça ! Répond-elle en lui jetant un coussin. Plus comme un petit frère. Je comprends ce qu'il a vécu, il m'est arrivé la même chose. Plus de parents, avoir des amis qui ne comprennent pas ou plis d'ami du tout... Le seul truc qui me pose problème, c'est qu'il ne comprenne pas l'amour que je portais et que je lui porte encore. Mais je veux lui pardonner...
- Écrit lui pour lui dire ce que tu ressens, je pense que c'est la meilleure chose à faire si tu n'es pas prête à lui dire en face ce que tu penses.
- Comment, tous les hiboux sont interceptés et en plus, je ne sais pas où il se trouve, après l'attaque des Mangemorts, il s'est enfuit lui aussi.
- Et bien tu n'as plus le choix, il va falloir que tu le retrouve toi-même !
- D'accord, par contre ce n'est pas ma priorité, je t'ai promis de rester avec toi et c'est ce que je ferai !

Karen la regarde dans les yeux et la prend dans ses bras pour la remercier.
Les deux sorcières profitèrent de quelques mois sans problèmes en se remémorant leurs meilleurs souvenirs d'école.
Comme à leur habitude, elles rigolent sur leur passé en faisant le ménage de la petite maison.

- Ça me fait vraiment rire de savoir que l'on a normalement presque le même âge sachant que maintenant, j'en ai 50 de plus ! S'exclame Karen en passant le balai dans la cuisine.
- C'est vrai que c'est drôle, on croirait que tu es ma grand-mère ! Répond Lise en nettoyant la vitre.

Son sourire s'efface aussitôt. Elle n'arrive pas à croire ce qu'elle voit, des Mangemorts sont dans le jardin et l'un d'eux la fixe avec un sourire sadique.

- Karen, il faut qu'on parte, maintenant !
- Mais pourquoi, qu'est-ce qu'il se passe ? Dit-elle en arrêtant tout ce qu'elle faisait.
- Ne pose pas de question, je ne sais pas comment ils m'ont retrouvé, mais je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit ! S'exclame Lise en rassemblant des affaires.
- Mais ce n'est pas à toi de t'occuper de tout ! Et puis on va se défendre ! Je refuse de partir comme ça !
- Karen, s'il te plaît, partons et trouvons un autre endroit pour être comme on était pendant ces quelques mois...

Elle n'a pas le temps de finir sa phrase, car le mur en face d'elle vient d'exploser. Karen veut s'interposer pour protéger Lise, sauf qu'elle n'a plus un âge lui permettant certaines choses. Les Mangemorts arrivent en rigolant dans la pièce en ruine.

- On l'a enfin trouvé ! Je n'y crois pas, c'est enfin la fille que le maître a ressuscitée. Viens avec nous fillette ! S'exclame l'un d'eux.
- Il en est hors de question ! Laissez-la tranquille jamais vous ne la toucherez pas ! Défends Karen.
- Qu'est-ce qu'elle veut la grand-mère ! Aller dégage, je n'ai pas que ça à faire !
- Il n'en est pas question, je ne bougerai pas !
- Karen, s'il te plaît, viens, on s'en va, commence à pleurer la Serdaigle.
- Et tu comptes aller où ma jolie ! Tu m'étonnes que le maître veuille la récupérer. Elle est super jolie ! Rigole un autre Mangemort.

Pour se défendre Karen jette un sort à un ennemi sauf qu'il réplique plus vite qu'elle. Sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit, du sang commença à couler du ventre de la femme qui se sent bien trop âgée pour ce genre de combat. Lise horrifiée, court vers son amie et transplanne le plus vite possible. Heureusement pour les deux femmes, aucun Mangemort n'a le temps de les suivre.

- On a eu de la chance ! Bon, il faut qu'on trouve quoi faire maintenant, je sais que c'est difficile pour toi de marcher longtemps, mais on va se trouver un endroit sympa où se poser toutes les deux. On a réussi à s'échapper ! S'exclame Lise en recommençant à pleurer.
- Lise, s'il te plaît, viens te poser avec moi. Je ne pense pas que l'on aille bien loin pour le moment, souffle difficilement Karen.
- Non, non, non, non, je m'en veux tellement. T'inquiètes pas, je vais te soigner et on va repartir ensemble !
- Lise...
- NON ! Tu ne mérites pas ça ! Tu es la seule personne qu'il me reste dans ce monde, ne pars pas, je t'en supplie !
- Eh, n'aie pas peur, tout va bien se passer...
- Ce n'est pas à toi de dire ça, je vais m'occuper de ta blessure...
- Non, Lise, tu sais aussi bien que moi que c'est trop tard. Je veux te dire merci pour tout...
- Pourquoi merci, et non, ce n'est pas trop tard ! Je vais y arriver !
- Merci de m'avoir permis d'être la mère que je n'ai pas pu être, merci pour tout ces moments de bonheur... Pleure Karen à bout de forces.
- Mais Karen, je ne veux pas accepter ça. Justement, pendant ce temps, ensemble, j'ai enfin été heureuse et j'ai retrouvé une famille...
- Aller, profite de tout ça pour retrouver et faire la paix avec ton ami ! Je crois en toi ! Surtout, n'oublie pas, tu n'es jamais coupable, tu es une victime... Je t'aime...
- Moi aussi, je t'aime Karen...

Lise resta auprès de son amie jusqu'à ce qu'elle respire pour la dernière fois. Lise, étant totalement anéantie, ne savait pas quoi faire. Elle se coucha près du corps sans vie de son amie et pleura durant des heures sans voir le temps défiler.

Tu as réussi à m'aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant