Chapitre 34 - Un bal & des amis

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- Tu es magnifique, 

Ma mère venait de finir ma coiffure, les cheveux en arrière, mes boucles retombaient sur mon dos. Je n'avais plus qu'à enfiler ma robe pour être enfin prête, pour autant, l'idée de rejoindre la foule en bas me terrorisait. Ils étaient venus pour célébrer mon retour dans le monde des vivants, comme s'il y avait une grande différence avec mon état végétatif.

La robe que j'avais choisis était, noire, courte, peu bombante, simple. En réalité, je n'allais pas vraiment me métamorphoser en héritière du jour au lendemain, malgré les souhaits de ma mère. La seule chose qui changeait réellement était mes lèvres où j'avais appliqué un rouge à lèvres rouge. Fière de moi, ma génitrice déposa un baiser sur mon front.

- Je dois aller saluer nos invités, rejoins-nous quand tu te sentiras prête, d'accord ?

Je hochais la tête, quand elle quitta la pièce, je restais quelques longues minutes à observer mon reflet dans le miroir. Qui étais-je réellement ? La femme d'autrefois n'existait plus, le corps meurtri par les nombreuses péripéties. J'aurais aimé être aussi joyeuse qu'avant, avant, je riais beaucoup ; les simples choses de la vie m'amusaient, désormais, tout était différent. J'avais certe retrouvé l'Eden mais un goût d'amertume me restait dans la gorge, en perdant ma magie, je m'étais perdue.

Me relevant, j'enfilais ma robe. Il fallait bien que j'aille faire une apparition au bal que j'avais co-organisé avec ma mère. Alors pourquoi avais-je une boule au ventre à l'idée de m'y rendre ? Commençant à faire les cent pas, je pesais le pour et le contre de m'y rendre, alors que j'étais en pleine hésitation, on toquait trois coups à ma porte.

- Entrez ! lançais-je alors.

La porte s'ouvrit sur Riven. Il était beau, pour l'occasion, il avait coiffé sa tignasse et enfilé un costard-cravate. Il s'arrêta net en me voyant, ma robe changeait des jeans que je portais tous les jours à l'université.

- Tu comptes rester encore une heure de plus ici ou nous rejoindre un jour ? demanda-t-il alors, le sourire aux lèvres.

Visiblement, si je n'allais pas à la fête, la fête venait à moi.

- Tu devrais t'habiller comme ça plus souvent, dis-je simplement en m'avançant vers l'homme.

Il me tendit son bras, je n'avais pas d'autre choix que de le prendre alors que nous sortions de ma chambre.

- Tu t'es vu ? T'es au max de ton potentiel là, profites,

- Parles pour toi, j'suis sûr que je peux faire mieux,

- Je n'y mettrais pas ma main à couper, dit-il en riant. Prête ?

On était arrivés au niveau des grands escaliers, la fête se trouvant dans les jardins, nous étions obligés de passer par là. Je regardais l'homme, pas du tout sûr de moi ; si j'avais pu, je serais restée dans ma chambre, à contempler le plafond toute la soirée.

- Je n'ai pas le choix, dis-je en descendant la première marche.

- Tout va bien se passer, je te le promets,

Une marche après l'autre, on finit par attirer le regard des personnes présentes ; très vite, l'entrée se remplit de personnes venues de toutes parts du monde magique, j'en reconnus quelques-unes. Alors que l'on arrivait à la dernière marche, tout le monde se mit à applaudir, Riven rejoignit la foule, me laissant profiter de mon moment de gloire.

Brandon. Musa. Stella. Aisha. Anna. Terra.

Ils étaient tous là. Pouvais-je être plus heureuse ? Absolument pas, ma mère s'avança vers moi, m'enlaçant, elle avait dû sentir mon hésitation à participer à cette soirée à des kilomètres à la ronde. Très vite, je fut encerclé par les habitants, la plupart me remerciait de les avoir ramené à la vie. En tant qu'héritière de ce royaume, je n'avais fait que mon devoir, rien de plus. Ma vie se trouvait ici, tout ce château, toutes ces terres, c'était ma maison. Jamais je n'aurais pu faire abstraction de mon foyer, vivre une vie qui ne m'appartenait pas à Alféa.

Après plus d'une heure de discussion à demi forcée, je rejoignis les filles. Bloom était aux abonnés absents. J'étais tiraillée entre l'idée de ne pas la voir ici, puisque de toute façon, elle n'était pas la bienvenue et l'idée qu'elle aurait dû venir, au moins pour tenter d'arranger les choses entre nous. Après avoir vécu plus d'un millénaire, j'étais sûr d'une chose : laisser traîner les choses n'était pas bon, ni pour elle, ni pour moi.

- Comment trouvez- vous la soirée ? D'ailleurs, ma mère vous a préparé des chambres, elle vous l'a dit ?

- Oui, ta mère s'est occupée de nous comme si ça avait été la nôtre, dit Musa avec un sourire.  

- Je n'ai jamais vu un château aussi grand, continua Stella, il est sympa.

- Et pourtant, t'en as vu pas mal des châteaux, toi ? lui demanda Terra.

- Pas vraiment, j'ai vu celui de Solaris et c'est.. Tout. Ma mère n'aimait pas vraiment voyager,

Sa voix était teintée d'une pointe de tristesse, le château de Solaris ne lui appartenait plus. Désormais, ma mère l'avait réquisitionné pour en faire.. Pas grand-chose, il avait simplement fermé ses portes après que Luna ait abdiqué. J'aurais aimé que le sort ne soit pas si cruelle envers mon amie, c'était décidé, après la soirée, j'irais parler de Stella à Daphné, elle devait trouver un moyen de ne pas mettre l'ancienne héritière sur le banc de touche, elle n'avait pas à payer les pots cassés de sa mère, condamnée à l'exil, Luna n'avait plus le droit de se trouver ni en terre solarienne, ni édénienne. 

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Merci d'avoir lu jusqu'ici, si ça vous a plu, n'hésitez pas à voter & à commenter, ça me fera plaisir ! J'aimais tellement ce chapitre que je voulais absolument vous le poster ehe, en image GIF on a la mère d'Olympe, elle est incarnée sous les traits de Famke Janssen !

Le destin d'OlympeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant