Chapitre 45 - Aragon et disparition

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La première pensée que j'eu en me réveillant était pour Riven. Comment étions-nous arrivés à nous dire ces horribles choses ? Stella était partie, rejoignant son cours sur les ruines il y a de cela une heure.

Même si je n'avais pas le droit de quitter le château, je pouvais me rendre dans les jardins, une tasse de thé à la main, vêtue d'une robe estivale, je descendis les marches des escaliers extérieurs. Au loin, je pouvais apercevoir Silva qui arrivait en ma direction, accompagné d'un énorme chien. De là où je me trouvais, on aurait pu le confondre avec un loup et plus il s'approchait, plus l'animal me disait quelque chose.

- J'ai quelque chose pour t..

- Aragon !

Je me dirigeais vers le loup des neiges, lui aussi avait semblé me reconnaître, il me sauta dessus, me reniflant comme autrefois. Je ne l'avais pas revu depuis la guerre, il était resté au château avec les autres, n'étant pas en mesure de se battre contre des sorciers.

- Oh je suis si heureuse de te retrouver mon grand, maman t'a manqué ? Oh que oui que j'ai manqué,

Je me tournais alors vers Silva, comment l'avait-II retrouvé ?

- Où est-ce qu'il était ?

- Je l'ai trouvé dans une grange abandonnée, Daphné m'avait déjà parlé de lui et j'ai aussitôt fait le rapprochement.. Et puis il y a son collier,

Je souriais, la journée qui avait si mal commencé prenait une tout autre tournure. Caressant le pelage d'Aragon, je n'aurais pas pu être plus heureuse, les centaines de morts d'hier étaient désormais bien loin.

- Vous n'êtes pas à l'entraînement ?

- Quel entraînement ?

- Les garçons, Sky et Brandon, ce matin, vous êtes venus les chercher, dis-je en me relevant.

Silva fronça les sourcils, comme s'il ne comprenait pas où je voulais en venir.

- Je suis revenue il y a deux heures, c'est impossible.

Avec qui les garçons étaient-ils partis ? S'il disait qu'il venait de revenir, qui était l'homme de ce matin ?

- Si tu étais avec ma mère alors qui a dit aux garçons d'aller à l'entraînement ce matin ?

J'étais persuadée d'avoir vu Sky et Brandon partirent avec Silva mais pourquoi y avait-il soudainement deux Silva ? Un seul nom pouvait être à l'origine de cette coïncidence : Valtor.

- Il faut prévenir Daphné. Ce n'était pas moi Olympe, je t'en fais la promesse.

Je m'arrêta net, comment pouvais-je être sûr qu'il n'était pas le faux Silva ?

- Prouve le moi.

- Farah. Le sac de sport gris dans lequel elle a mis toute tes affaires quand tu es revenu, c'était le mien, il est même abîmé au niveau de la fermeture. Convaincue ?

Valtor n'aurait jamais pu connaître ce genre de détails. Je hochais la tête avant de le suivre, direction le bureau de ma mère. Tout en courant, j'essayais d'appeler les garçons sur leur téléphone mais je tombais directement sur la messagerie, qu'était-il réellement en train de se passer ?

- Que se passe-t-il ? demanda Daphné en nous voyant arriver tout essoufflé, du moins pour ma part. Olympe, ça va ?

- Sky, Brandon, il faut que j'aille à Alféa, ce matin, Silva est venue pour l'entraînement mais le vrai Silva est là alors quelqu'un d'autre à pénétrer le château en se faisant passer pour lui..

Il fallait que je retourne à Alféa, au moins pour vérifier de mes propres yeux qu'ils n'étaient plus là.

- La Cité des Maux, cela ne peut être qu'un coup de Valtor, continua Silva. Ils sont partis il y a combien de temps ?

- 4h, voire 5, j'en sais rien, j'ai pas regardé l'heure mais les filles étaient là, à la bibliothèque,

- Je vais à Alféa, dit Silva, prêt à partir, il faut les retrouver,

- Je viens avec toi,

Daphné s'apprêtait à me contredire avant que Silva ne prenne ma défense,

- Il ne lui arrivera rien, je t'en fais la promesse.

- Je m'occupe de prévenir Harvey de rassembler tous les élèves dans la grande salle et de lancer l'alerte, je m'occupe de les chercher sur Eden, gardez vos téléphones prêt de vous.

On hocha la tête avant de se diriger vers le portail principal, un autre se trouvait à l'extérieur du château tandis que celui-ci rejoignait directement le bureau de ma mère à celui d'Harvey qui était vide, il devait sûrement être en cours.

- Je m'occupe des dortoirs, va voir à l'extérieur, dis-je une fois dans le couloir.

- On devrait rester ensemble,

- Je suis toujours une fée Silva, ne l'oublie jamais.

Il hocha la tête, nos chemins se séparèrent, c'est alors que l'alarme retentit, tout le monde devait se retrouver dans la grande salle, malgré l'avertissement, j'avançais à contre-courant, droit vers le dortoir des hommes. La plupart des élèves s'arrêtèrent à mon niveau, cela faisait une éternité que je ne m'étais pas rendue à l'université et voilà que je me pointais un jour où l'alarme sonnait.

La dernière fois que j'avais vu autant de monde, c'était au bal, depuis, je m'étais habitué aux allers-retours de mes amis. Le couloir me semblait interminable, Brandon habitait la chambre 96, une fois devant, je l'ouvris et tomba sur son colocataire, Nabu en train de s'habiller.

- Eh ! me lança-t-il.. Oh, Olympe.. Déso..

- Est-ce que tu as vu Brandon ce matin ?

- Pas depuis qu'il est parti te voir non pourquoi ?

- Si tu le vois, envoie un message, c'est extrêmement urgent.

- Tu sais c'est pourquoi, le bruit là ?

- Il faut que t'ailles à la grande salle,

Je repartis aussitôt, morte d'inquiétude à l'idée de perdre deux de mes amies. Je ne pouvais pas me permettre de laisser la peur m'envahir et pourtant, plus j'approchais la porte 213 plus elle était présente, le cri strident de la sirène n'arrangeait pas la situation.

Le destin d'OlympeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant