12. | Dialogue

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En fin d'après-midi, alors que le soleil prenait lentement congé, Audrey entra presque en courant dans sa chambre. Elle avait passé la journée dehors et avait beaucoup apprécié se promener sous cette chaleur étouffante, qui rappelait encore et toujours la période actuelle. Seule une compagnie lui manquait, pour égayer cette journée.
Comme à son habitude, elle s'était dirigée jusqu'à sa fenêtre, couverte par les rideaux qu'elle avait pris l'initiative de fermer, pour ne pas que la chaleur entre dans la pièce.
Une fois les rideaux ouverts, elle tomba nez à nez avec son voisin d'en face, qui l'avait tant manqué aujourd'hui.


— Je me demandais ;
es-tu punis?

— Non...


Audrey prit place sur la banquette près de sa fenêtre et poursuivit :


— Je te demande
ça parce que tu
n'es jamais dehors,
mais tu n'es pas
punis...

— Et bien... je le
suis quand même
un peu, avec les
Dursley.

— Est-ce qu'ils
te séquestre?

— Je ne me sens
pas séquestré.

— Est-ce qu'on
ressent quelque
chose en particulier
quand on est
séquestré?

— Je ne saurais
pas te le dire.

— Est-ce que ta
famille te déteste?

— La plus part du
temps. Mais je ne
saurais pas non
plus te dire pourquoi.


Silence.


— Du coup... tu
viens jouer avec
moi dehors, demain!


Harry regarda la porte de sa chambre, d'un air légèrement abattu, avant de répondre :


— Je ne pense pas.


Soupire.



— Tant pis alors.
J'irais faire de la
balançoire sans toi.


Et toute seule, elle voulut ajouter.
Mais elle s'abstînt.

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