42. | Dialogue

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À la seconde même où Audrey vit Harry devant sa porte, elle la referma d'un coup sec, mais le noiraud eut le temps de placer son pied contre l'embrasure. Ce fut douloureux. Très douloureux. Mais Harry n'avait définitivement pas le temps d'y penser.


— Quoi encore?

— J'ai quelque chose
d'important à te dire.

— Tu fais fausse route
si tu as pensé une seule
seconde que cela
m'intéressait.

— S'il te plaît, accorde-moi
cinq minutes, pas plus.

— Pourquoi je ferais ça?
Hein?

— Audrey, je ne serais
pas là si ce n'était pas
important.


Résignée, Audrey souffla.


— Maintenant, est-ce que
tu veux bien fermer les
yeux?

— Tu m'en demandes
un petit peu trop là.


Soupire.


— Audrey, pourquoi
est-ce que tu rends
toujours les choses
plus compliqué qu'elles
ne le sont déjà?

— J'espère que tu
te fiches de moi là.


Audrey s'approcha de son voisin avec l'air le plus menaçant que ce dernier n'avait jamais vu.


— C'est toi qui est parti
du quartier. Toi, qui
m'a laisser sans nouvelles
pendant un peu plus d'un an.
C'est toi qui m'a abandonné.
Alors n'essaie pas de me
reprocher des choses
inexistantes. Je t'avais
pardonner la première fois,
mais cette fois-ci c'est toi
qui a raison ; ce n'est pas
chez toi ici.


Elle reprit son souffle.


— Alors sors de cette pièce,
sors de cette maison
mieux même...


La blonde mit du temps à prononcer les derniers mots qui suivirent, et d'une voix assez faible elle dit :


— Sors de ma vie.

INFINITELY MORE PRECIOUS | H.POù les histoires vivent. Découvrez maintenant