Chapitre 4

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(image qui n'a rien à voir mais qui est sympa 🤷‍♀️ , pardon aller bonne lecture !)

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Pourquoi n'arrivait qu'à lui ? Qu'est ce qui pourrait lui arriver de pire ?

" Rentrons, je pense que nous avons tous besoin de dormir." Dit alors Mabel.

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Le sur-lendemain ne fut pas la journée la plus gai du mois. L'heure était encore du matin, dans la dixième ou onzième heure surement.

L'éclairage à travers la pièce était sombre par delà les nuages noirs dehors. Les rideaux à la fenêtre n'aidaient pas non plus. La pluie et les grailons battant sur la vitre feraient une très douce mélodie pour l'homme encore au lit. Si seulement.

Ce matin, Dipper n'avait pas envie de sortir du lit, encore moins de bouger ne serait-ce qu'un petit orteil, sauf pour peut-être se laver une nouvelle fois, laver son traumatisme de son esprit, mais ce dernier semblait résister et restait collé à sa peau comme de la colle forte. De plus, en étant désagréable.

Son regard était fixé sur la vitre à moitié visible, l'autre moitié cachée par le rideau bleu marine. C'est comme si le temps c'était arrêté quand il avait ouvert les yeux pour la première fois à 8h. Le lit était étrangement semblable à des sables mouvants, le matelas et la couverture s'enroulant autour de son petit corps faible, le gardant la, le piegeant comme du sable qui pourrait l'attraper puis le tirer vers le fond.

Et puis il y avait cette lourdeur dans sa poitrine qui l'enfonçait bien plus profond qu'il ne semblait l'être déjà.

Mais le sable était encore trop sec pour qu'il ne frôle l'intouchable fond. Trop chaud pour être humide. Mais c'était jusqu'à ce qu'il devienne lentement humide par des gouttes de pluie salées. Il ne pensait le faire. Il devait être fort.

Mais ce matin, malheureusement, il n'y avait personne pour l'entendre crier à l'aide.
Sa bouche était scellée, verrouillée.
Les larmes tombèrent, coulèrent le long de ses joues, elles toutes atterrissant sur son oreiller blanc. Ses mêmes larmes tâchant ce dernier.

Il resta un moment comme ça. L'esprit tournant, s'affolent de questions sans réponses. Beaucoup de "Et si ça c'était passé comme ça", "et si il avait été plus loin" tournant en boucle dans ses pensées comme un vieux disque vinyle rayé, comme lui il était sorti de sa piste.

Il avait essayé hier de se retenir, de contenir ses sombres sentiments, ce dégoût et cette tristesse. Et étrangement il avait réussi !

Mais maintenant que ses parents étaient partis et qu'il était seul.. Il semblait que tout ce mette en désordre chez lui.
Comme si le temps ne le gâtait pas assez, Ses parents avaient reçu une urgence en Californie, les obligeant à rentrer le jour même. Sa mère lui avait proposé de rentrer également mais il devait rester. Il devait trouvé un éditeur potentiel et au moins un toit sous lequel vivre. Il lui restait deux semaines pour tout trouver..

Il n'avait pas parlé de son agression à ses chers parents. Malheureusement, ils ne se doutaient de rien.

Sa sœur, elle, était restée chez Pacifica depuis la soirée et après l'avoir ramené. Si cela se trouve elle ne savait même pas que les parents étaient repartis. Et bien qu'elle ne soit pas revenu malgré qu'elle ait vu l'état déplorable de son frère après la soirée, il ne semblait plus beaucoup compter pour personne ces derniers temps.
Peut-être que la solitude pouvait devenir son ami.
Ou alors son miroir pourrait l'être aussi.

Lui au moins ne rit pas quand il pleure.

Ce n'est que vers midi, la pluie toujours battante à la fenêtre, qu'il se décida malgré lui à sortir de son lit. Il se sentait vide. Vidé d'émotion sauf un sentiment de lourdeur peut être. Son ventre l'appelait à la cuisine aussi.

Just One More Chapter {Billdip Story}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant