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A peine 2 semaines plus tard, je me trouvais à tes côtés à combatte un nouveau vilain en ville.
Mais malgré notre professionnalisme héroïque, je m'inquiétais de ta blessure qui allait pourtant beaucoup mieux, que ce soit d'après toi ou les médecins. Je ne sais pas, j'avais peur de devoir te voir à nouveau dans cette situation. Je refusais de te voir risquer à nouveau ta vie, mais c'était le Izuku qui t'attendais à l'hôpital qui parlait. Deku savait que c'était le devoir d'un héros de risquer sa vie pour sauver celle des autres. Depuis cet événement d'angoisse et de peur, je ne te vois plus seulement comme un ami, un collègue, ou un camarade de lycée, je te vois comme un des proches que je veux protéger du mal. Alors ainsi, ce jour la pendant cette mission, je me suis mit en danger pour te protéger et ça a faillit me coûter un allé à l'hôpital, mais tu as sauvé le coup.

A la fin de ce combat la, je n' ai pas fait l'effort de t'attendre parce que je savais que tu allais me sermonner plus que ma mère ne l'aurait fait. J'avais volontairement prit les devants pour te protéger mais pas comme il aurait fallu, j'aurai pu y laisser la vie mais ça n'avait aucune importance à mes yeux à ce moment là, je te voyais toi et seulement toi et je savais que ça en valait la peine. Alors pour éviter de me prendre le savon du siècle, je suis parti, directement pour aller voir All Might au lycée, tu n'aurais eu l'idée de venir la bas, je le sais.

Il m'a accueilli a bras ouverts et m'a demandé ce qu'il se passait. Je lui ai raconté le combat, et le risque que j'ai pris volontairement comme une évidence, ma fuite pour ne pas te croiser toi et ton regarde désapprobateur et surement de bons reproches, il a posé sa main sur mon épaule comme un père l'aurait fait. Ce geste calma immédiatement mes paroles jetées par 500 à la seconde comme un enfant, je repris mon souffle calmement et leva les yeux vers les yeux noircis par le temps et les blessures. Cet homme si gringalet détenait une force mentale qu'il s'efforçait de me transmettre mais j'ai du perdre la face quelques secondes. Il me rassura d'une caresse de son pouce circulaire sur mon épaule et sourit doucement en coin tel un grand sage qui comprenait ce qui m'échappait.
Il m'a dit que à force de sauver les gens je n'avais pas vu ce qu'il m'arrivait, je ne comprenais pas et il avait raison, je ne voyais pas. Il m'a glissé alors que un héros se sacrifie pour la population mais une personne se sacrifie pour ce qu'il aime vraiment. J'ai froncé, il s'est levé, m'a tapoté l'épaule et m'a dit que j'aurai beau être le numéro 1 je serai toujours long à la détente, puis il est sortit pour aller donner son cours laissant son élève favoris continuer de se creuser la tête pour apporter un peu de lumière à toutes ces équations.

Je suis rentrée chez moi en méditant longuement sur ses paroles, j'ai pris des chemins qui rallongeaient pour tirer ça au clair avant de remonter chez moi. Ce fut sans surprise, un échec. J'avais même l'impression d'avoir plus d'équations, des choses impossibles à résoudre même par le savant le plus fou d'une planète. Je ne comprenais pas et même le marquer dans un ennemie carnet ne résoudrait rien. C'était une énigme conçue sur mesure pour moi.

Je ferma quand même la porte derrière moi sans avoir plus de réponses à mes questions. J'étais épuisé pour être honnête, mon corps se laissa s'effondrer sur mon canapé au confort extrême et j'ai allumé la télévision pour voir les chaînes d'informations, et le combat de tout à l'heure était repassé. C'était mal filmé on ne voyait pas tout, mais on me voyait en revêtement intégral, puis, on te voyais, d'autres héros aussi. Dans le feu de l'action, alors que tout prenait un chemin apocalyptique, alors que ce reportage donnait une impression de film de science fiction, ils eurent l'instinct de diriger la caméra vers moi. Les éclairs verts qui entouraient mon corps et me donnaient ma fougue habituelle s'estompèrent tel un brouillard terminant de tourmenter le ciel. J'abandonnais mon revêtement intégral en connaissance de cause, c'était le moment où j'ai tout risqué, et j'ai compris ce que All Might disait. C'est venu presque naturellement à moi, comme la réponse à une vieille énigme qui surgit avec la douceur de l'évidence. Il n'y avait finalement rien de bien mathématique à tout ça, cette réflexion me valu un petit rire amusé coupé à ce sentiment de légèreté.

Je t'aimais, toi pour qui j'ai abandonné le one for all pour te protéger, toi pour qui je suis redevenu le petit Izuku Midoriya sans alter qui fonçait dans le tas sans alter prêt à risquer sa vie. La première fois que j'ai réagis de la sorte, je savais pertinemment que je courrais à ma perte, en voulant sauver Katchan, je laissais mon esprit conscient de son futur échec. Mais aujourd'hui c'était une autre histoire. J'avais ces capacités, j'avais l'alter pour sauver les gens, tout était à ma portée. Mais par mon propre choix, j'ai laissé mon corps reprendre sa forme dénuée de son alter, mais pas dénuée de toi. J'ai laissé un civil se mêler à un combat que le numéro 1 avait décidé d'abandonner. Izuku Midoriya, né sans alter, mit sa vie en jeu pour Shoto Todoroki, non pas un camarade de classe ni un ami. C'était bien plus.

Ma mère appela peu après, me demandant où j'étais, elle devait sûrement avoir vu les infos. Elle m'appelait toujours après un combat qu'elle voyait à la télévision, je n'imagine pas le prix de son forfait téléphonique. Je veilla à me racler la gorge pour ne pas trop laisser transparaître les fortes émotions qui m'avaient envahi, et je lui ai répondu que j'étais chez moi et fatigué. Puis l'espace d'un quart de seconde plus tard, j'entendu un claquement de porte derrière elle, je lui demanda l'origine et elle me répondit que j'allais soit me faire glacer, soit enflammer, et que aucun Héros sur terre ne me sauverait. Effectivement, mon sang se glaça et mes joues s'enflammèrent. Je suis resté assit immobile sur mon canapé pendant de longues minutes, les yeux dans le vide, attendant encore la minute d'après et celle qui suivait. Jusqu'à ce que enfin, ma porte ne s'ouvre à la volée sur toi qui commençait déjà à m'incendier sur le pourquoi du comment j'ai pu être idiot au point faire ça. Je te regardais, énervé contre moi, et j'ai repensé au moment où j'étais à l'hôpital à attendre de tes nouvelles assit à me demander quand est ce que tu te réveilleras. J'ai remarqué que la question de ta mort ne m'avait pas frôlé, dans mon schéma des choses tu survivais quoi qu'il arrivait parce que j'avais trop peur de l'autre solution, je me suis interdis de te perdre tandis que toi tu continuais de me dire que j'avais un grain. J'ai esquissé un sourire, tu me disais pareil au championnat en seconde quand je t'ai poussé à utiliser tes flammes. Et la tu as hurlé en me demandant pourquoi diable je riais alors que tu étais plus que sérieux, je t'ai répondu que je ne regrettais pas mon acte d'idiotie affective, et tu m'as demandé depuis quand j'étais aussi bête, tu as utilisé un terme plus vulgaire mais je ne dis pas de gros mots aussi, gros. Puis en quittant tes iris j'ai glissé mes yeux vers un bandage blanc qui ressortait du col de ton pull, elle datait du combat c'était sûr. Il fallait que je la répertorie, j'avais envie de la voir, de l'effleurer du bout des doigts. Je voulais organiser toutes marques par ordre chronologique, les dessiner et écrire un roman sur chacune d'elle. Celle ci aurait valu un chapitre mais pas plus. Tu m'aurais coller une baffe et tu aurais brûler le reste des pages. Mais avant même que je puisse savoir si elle n'était pas trop profonde, tu étais repartit en claquant la porte et en me hurlant que tu ne ferais plus équipe avec moi dans ces conditions.

Et moi, comme un idiot je suis resté assit. Fixant l'endroit où tu tenais quelques minutes au paravant. Tu as surgit comme ça, t'as bousculé ma vie et tu es reparti. C'est plutôt familier. J'étais complètement ailleurs après avoir compris. Je suis amoureux de toi et ça me marquait un peu plus chaque jour.

Chaque Cicatrice ( TODODEKU - my hero academia )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant