Aziraphale a toujours eu le sens du spectacle. Est-ce qu'un autre endroit aurait pu convenir pour ses déclarations ? Probablement pas. Le théâtre du Globe, littéralement la scène de Shakespeare. C'est presque de trop.
Le théâtre est complètement désert. Plus par le fait qu'il soit fermé que par miracle. Rampa fit quelques pas pour se placer au centre. Il connait bien ce lieu, à force d'y venir tous les 10 ans pour y voir Hamlet. Nouvelle décennie, nouvelle version. Toujours si incompréhensible mais extrêmement nostalgique. Il chasse rapidement ces souvenirs. Le démon doit rester sur ses gardes, le fait que l'ange ai retrouvé ses ailes ne lui assure pas la sécurité. Au moins, il sait qu'Aziraphale est toujours un ange. Ou alors il a loupé quelqu'un chose. La situation est incompréhensible, il n'arrive même pas à assimiler les derniers événements. Belzébuth a craint Aziraphale et Gabriel en a eu peur. Qu'est ce qui a bien put lui arriver ? Le démon ne peut pas s'empêcher de s'inquiéter ou essayer de trouver des excuses. Si ça se trouve, un démon a fait du mal à son ange.... Soudain, il se souviens que ce n'est plus son ange et qu'il devrait y penser à deux fois avant de le qualifier "d'ange". Il l'appellera simplement Aziraphale, en espérant bien sûr que ce soit encore son nom.
"Rampa...."
Le ton du prétendu ange perturba le serpent. Il y a un trop grand écart entre la "chose" qui lui avait cassé le bras et celle qui semble vouloir lui demander pardon. Il en a vraiment marre. Marre de ce prétendu ange, marre de la Terre, marre de lui-même qui c'était, apparemment, fait duper pendant six millénaires par un être indéterminé ! Il voulait des réponse et Aziraphale lui donnera qu'il soit ange ou démon !
Il se rend soudain compte qu'Aziraphale a déjà prononcé son nom plusieurs fois.
"Je t'écoute. Ne t'attends à aucune réaction avant d'avoir fini ton explication." fini-t-il par dire aussi sèchement qu'un démon au bord de la crise de nerf le peut. Aziraphale n'hésite plus (ou plutôt essaye de ce le faire croire.)
"Rampa, si un mensonge était une étoile, mes paroles peuplerait l'espace"
Il guette les réactions du démon, en temps normal il se serai moqué d'une telle expression. Mais pour que ça redevienne "normal", il doit s'expliquer. L'angoisse l'envahi, tout expliquer ne certifie en rien un retour à la "normal". Au contraire aussi indispensable qu'elle soit sa déclaration, elle empira certainement les choses.
"Je pense que ce serai plus simple de commencer par le commencement." Dit-il "Où plus précisément, mon commencement en tant que principauté...."
Toujours aucune réaction. Aziraphale ferme les yeux et fait remonter ses souvenir. Rampa serre les dents. Il déteste de plus en plus cette capacité, mais le fait qu'Aziraphale puisse encore l'utiliser prouve qu'il est toujours un ange. Il en est presque soulagé. (Le "presque" est là à cause de Gabriel, qui prouve que certain ange sont douteux.)
Aziraphale sert les dents, il n'est encore jamais remonté aussi long dans ses souvenirs. Ces derniers défilent rapidement devant ses yeux. Il aimerait beaucoup s'attarder sur quelques-uns mais il n'a pas le temps. Rampa attends des réponses. L'ange se crispe encore un peu plus en arrivant à l'époque de la grande guerre.
Il observe des rangées d'anges aux visages inexpressifs Ils se ressemblent tous, seul leurs armes semblent différer. Certains ont des lances, d'autres des arcs mais la majorité est armé d'une épée. Toutes les armes brulent d'une flamme angélique, spécialement conçu pour tuer les démons. A la tête de cette armée, se trouve Gabriel. Grand, fier, il étincelle dans son nouveau costume que l'on ne pourrait comparer à rien existant sur Terre. Aziraphale s'aperçoit enfin.
Pantin parmi les pantins, il écoute le discours de Gabriel sans en comprendre ou en retenir la moindre phrase mais il est quand même d'accord. Quand Gabriel aura fini de parler, se sera au tour des armes enflammés de s'exprimer. Un véritable bain de sang. Mais les futurs démons n'ont pas attendu que L'Archange finisse, Belzébuth décoche une flèche depuis une statue derrière laquelle elle se cachait. Gabriel esquive l'attaque de justesse et donne l'ordre. La grande guerre a commencé sur un coup en traitre des futurs démons. Aziraphale fait la seule chose qu'il sait faire : bouger son épée dans tous les sens. Il touche quelques anges. Sont-ils avec ou contre lui ? Il ne se pose pas la question. Jusqu'au moment où son épée reste logée dans la poitrine de quelqu'un. Il arrête de bouger ne comprenant rien. Pourquoi cette personne ne bouge plus ? Il s'agenouille et lui pose la question. Pas de réponse. Comment ça se fait ? L'homme en uniforme parlait beaucoup pourtant. Et puis pourquoi avait-il de l'eau rouge sur les joues ? Pourquoi l'homme à terre ne lui répond pas ? Pourquoi est-il là ? Pourquoi ?!
Il se rend soudain compte qu'il ne pensait pas, il criait. Rampa a tout entendu et semble lutter pour ne pas intervenir. Alors Aziraphale reprend en se replongeant dans ses souvenirs.
Il se revoie encore, s'interroger sur le corps devant lui. Quand soudain, un des combattant l'emmène à l'écart. Personne ne le remarque, lui-même ne s'en est rendu compte qu'au moment où le soldat lui a parlé.
"Tu as un nom ?"
Le jeune Aziraphale part du principe que quand on ne sait pas ce qu'est quelque chose, on n'en a pas.
"Tu sais au moins ce que tu fais ici ?" continue le soldat.
Aziraphale se vit agiter son bras pour imiter les mouvements de son épée. C'est la seule chose qu'il avait fait jusque-là, ça et écouter l'homme en uniforme.
"C'est ce que je pensais. Ils vous ont créé seulement pour la guerre. Je me disais bien que vous étiez plus nombreux que prévu." annonce-t-il sur un ton presque amusé.
"La-la guerre ?"
Ce mot lui semble très laid. Comme une chose dont il ne veut pas parler.
"Au moins tu sais parler. La guerre c'est un jeu qu'il faut soit éviter, soit gagner. Tu as été créé pour ça. Pour que ton équipe puisse gagner. Ils n'avaient pas assez de joueurs."
Le jeune Aziraphale regarde vers le champ de bataille. C'est ça un jeu ?
"Le corps sur lequel tu criais tout à l'heure, tu veux savoir pourquoi il ne te répondait pas ?"
"Oui !"
"Alors, croque."
Le combattant, qui ne combattait plus, lui tendis une sphère de la même couleur que les taches sur ses mains. Aziraphale se vit prendre la pomme et la croquer sans même hésiter. Son lui du passé eu des étoiles dans les yeux. Celui du présent savait ce qu'il est en train de voir.
Il voit le début de tout. La création des anges et du ciel. Il apprend ce qu'est le paradis, qui sont les anges. Qui il est, quel est son nom. Il voit aussi la vit suivre son court, au début. Puis il voit des conflits. D'abord des petits et ensuite des plus grands. Il apprend ce qu'est une guerre et pourquoi les anges la font. Il apprend aussi qu'il n'existait pas il y a un mois, les archanges l'ont créé, lui et les siens pour combattre. Ils n'avaient pas assez de joueur. Il sait qui lui a dit ça.
"Lucifer...."
"C'est bien moi, et toi ?"
"Aziraphale, je suis un ange."
"Bien. Aziraphale l'ange, j'ai besoin de toi."
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L'acteur angélique
FanfictionTout avait pourtant si bien commencé... Alors que apocalypse-qui-enfaite-n'as-pas-eu-lieu est passé depuis assez d'années pour pouvoir en rire, un mauvais présentement rend Aziraphale nerveux. Rampa, essayant de le rassuré, se rend vite compte que q...