ELLE

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Rampa réalisa se qu'il se passait que lorsqu'il vit le corps de Hastur. Gabriel venais de jeter le serpent  au pied d'Aziraphale. Il releva la tête vers l'ange espérant voir un signe, n'importe quoi.  Un simple clin d'œil disant : "Tranquille, je fais semblant. Je te ramènes à la maison et on se tape la cuite de notre vie." Mais il n'y avait rien, son ange ne le regardait même pas. 

"Mon ange..." Commença Rampa.

Aziraphale attrapa le cou du serpent aussi vite qu'il avait poignardé Hastur et le souleva à quelque centimètre du sol.

"Cesse de m'appeler comme ça. Je ne suis plus en ange désormais mais on dirai qu'ELLE ne veut pas que je soit un démon."

Belzébuth s'avança.

"Alors qu'est ce que tu es ?" demanda t-il.

Aziraphale jeta le démon sur le sol, bascula sa tête sur le côté et regarda le prince dans les yeux

"Je suis libre." Répondit il, un sourire dément aux lèvres.

Le prince des enfers dissimula avec difficulté le frisson qui le parcouru. Rampa toujours dans le dénis se releva d'un bond. Oubliant totalement la douleur, il se plaça devant l'ange et lui prit le visage entre ses mains. Il plongea ses yeux aux pupilles fendu dans ceux d'Aziraphale. 

"Mon ange ! Pour l'amour de n'importe quoi ! Je sais qu'il n'est pas trop tard ! Laisse-moi t'aider !"

Il étincelle de rage parcouru les yeux bleu d'Aziraphale. Il agrippa lentement la main droite du démon avant de lui tordre le bras.

"Je t'ai dit..." commença t-il en resserrant son emprise "De ne plus m'appeler ainsi !"

Dans geste rapide, il brisa le bras du serpent qui s'effondra au pied de la seul personne en qui il avait confiance. Rampa senti qu'il allait bientôt évanouir, en faite, il avait cette impression depuis en moment déjà, mais là, il cessa de résister. La dernière chose qu'il vit avant de sombrer, fut Aziraphale marchant vers Gabriel.

Ce dernier se cacha derrière Belzébuth. Aziraphale fit une révérence, plus par moquerie que par respect.

"Belzébuth, prince des enfers ! Heureux d'enfin vous rencontrer. Cette affaire ne vous regarde pas. Je vous prierai de vous écarter."

Le prince compris que ce n'était pas une question mais un ordre. Les deux entités se regardèrent un moment.  Belzébuth n'arrivait pas à identifier ce qu'il y avait dans les yeux d'Aziraphale. Ce n'était pas de la haine encore moins de la peur ou de la joie. Ce regard.... il l'avait déjà vu quelque part.... En enfer certainement mais dans quels yeux ?

Soudain, le démon tangua et perdit le peu de couleur qu'il avait sur le visage. Il se souvenait enfin. Lucifer avait le même regard avant de chuter. Belzébuth décida de s'écarter. Gabriel protesta :

"Je t'en supplie Bee, ne me laisse pas !"

Le prince resta muet.

Aziraphale brandissait encore son épée de feu. De sa main libre, il agrippa la cravate de l'archange et le tira près de son visage. Leurs nez se touchaient presque.

"Mon cher Gabriel..." L'ange monta l'épée au niveau du cou de son ex-patron. "Cela me déplairait énormément d'avoir encore de tes nouvelles à l'avenir. Est ce bien clair ?"

Gabriel savait que l'épée pouvait, au pire, le décorporer. Mais la lueur dans les yeux d'Aziraphale était bien plus menaçante. Il acquiesça.

"Bien." Aziraphale fit disparaitre son épée et relâcha l'archange. "Je suis heureux d'avoir discuté avec toi Gabriel."

L'ange tourna les talons et se dirigea vers la voiture, il enjamba le corps inerte de Hastur et n'accorda pas un regard à celui de Rampa. Puis, changeant d'avis, il attrapa le serpent sous le regard des deux entités.

"Je compte m'amuser sur Terre encore quelques années. Il pourrai m'être utile. Les jouets se cassent si vite de nos jours."

Aziraphale balança le corps de Rampa sur la banquette arrière et se retourna vers Gabriel.

"Tu sais, mon cher, s'il y a une chose que j'ai appris pendant la grande guerre..." Il regarda le sac "...c'est que les ailes, ça brule très bien."

Il claqua des doigt et le sac prit soudainement feu. L'archange hurla et Belzébuth resta interdit. L'ange fit un dernier signe aux deux entités et ajouta :

"A dans un monde meilleur, Gabriel. Belzébuth, se fut un plaisir."

Et il parti en laissant ses ailes bruler.

"Je déteste quand tu as raison."

"La ferme. Rentre au paradis et rempli tous les papiers. Vous venez de perdre un ange."

"Et toi, que vas tu faire ? Vous avez gagnez un démon tu crois ?"

"Gabriel, il s'est cramé les ailes ! Bien sûr que l'on a gagné un démon. Mais il ne mettra jamais les pieds en enfer."

"Pourquoi pas ?"

"Parce que, quand il aura fini de s'amuser sur Terre, il viendra surement se divertir en enfer. Et... et j'ai peur qui me détrône..."

"Bee..."

"J'ai de la paperasse à remplir. Au revoir Gabriel."

Le démon s'évapora et l'archange en fit de même. Si son corps n'avait pas été un temple, il aurai descendu des bières toute la nuit pour tenter d'oublier se qu'il venait de se passer, principalement cette odeur brulé beaucoup trop familière.


L'acteur angéliqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant