Un employé distrait

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 Le rendez-vous avait été convenu à la base militaire de Tadfield qui, par pur miracle, était vide depuis quelques jours. Si un employé distrait était quand même venu au travail, il aurai été très surpris de trouver un homme au yeux de serpent attaché et surveillé par deux autres personnes. Un homme massif ayant beaucoup trop de charisme pour être autre chose qu'un patron de multinational et une personne plus petite au genre indéterminable qui semblait être l'incarnation du montre sous le lit des enfants. Le dit employé n'aurai surement pas remarqué la quatrième personne, jusqu'à que ce dernière se soit avancé vers lui d'une démarche annonçant clairement ses attentions.

Belzébuth brisa enfin le silence :

"Tu as réfléchi à un plan B s'il ne vient pas ?"

Rampa ne put résister, l'occasion était trop bonne.

"Audacieux de croire qu'il réfléchit..."

Belzébuth lui fit une tape derrière la tête.

"La ferme. Alors ?"

"Il viendra, j'en suis sûr."

Le prince des enfers soupira. C'est exactement pour ça que l'archange est nul au échec. Aucun cout d'avance.

L'heure approchait, si Aziraphale n'arrivait pas dans quelques minutes, Hastur assouvirai son désir meurtrier. Belzébuth s'étira et dit sur un ton de moquerie :

"Il ne viendra pas. J'suis un peu déçu. Je pensait au moins qu'il se pointerait pour nous supplier, mais non. Il doit surement être dans un coin de sa boutique cramé entrain de pleurer toutes les larmes de son corps."

Rampa souri, il était soulagé.

"Il a pris la bonne décision..." pensa t-il.

Au même moment, un son familier atteins ses oreilles, un bruit le moteur, le moteur de la Bentley ! Aziraphale au volant de la voiture fit en dérapage digne de Fast and furious et s'arrêta à quelques mètres du groupe. Il sorti, telle un star américaine, de la voiture.

"Ha Aziraphale, te voilà enfin !" s'exclama Gabriel en se tournant vers Belzébuth . "Je t'avait dit qu'il viendrai."

Le prince des enfers l'ignora et regarda le nouveau venu dans les yeux.

"As tu réfléchit à notre offre ?"

"Mon ange !" cria Rampa"Ne fais pas ça ! Pas pour moi, je t'en supplie !"

Un large sourire fendis le visage, jusque là neutre, d'Aziraphale.

"Ne dit pas de bêtise." commença t-il sur un ton lugubre "Je ne suis pas venu jusqu'ici pour me trancher la gorge dans le but de sauver la vie d'un stupide démon."

Aziraphale se tourna vers Gabriel et plongea ses yeux bleu dans les siens.

"Si je suis là, pour couper tous lien avec le Ciel."

Gabriel frissonna, dire qu'il avait peur aurai été un euphémisme. Le regard de l'ange le terrifiait, se n'était pas le même que lors de son jugement, celui là était sauvage. Il essaya tant bien que mal de reprendre contenance. 

"Ah bon ? Et comment compte tu faire ça ?"

Sans rien dire, Aziraphale se dirigea  vers le coffre de la Bentley et en sorti un grand sac noir qu'il lança aux pieds de Gabriel.

"En coupant tout bonnement mes liens avec le Ciel, très cher."

L'archange déglutit et ouvrit lentement le sac. Il hurla de terreur. Rampa, dont les paroles de l'ange avait fait buguer le cerveau, releva la tête et aperçu le visage horrifié de Gabriel. Belzébuth s'approcha du sac pour en juger le contenu.

"Tu es un monstre..." Dit le prince à Aziraphale.

"Moi ? Un monstre ? Le monstre, c'est ELLE !" Répliqua t-il "Cela fait 6000 ans que je commet péché sur péché, je me suis même encombré d'un démon ! Et elle, elle ne veut toujours pas me faire chuter ! J'ai donc décidé de m'en occuper, moi-même."

"Mon ange... Tu n'as quand même pas fais ça ?"

Aziraphale se mit à rire de façon hystérique devant les trois visages décomposés.

Rampa officialisa ses craintes en regardant dans le sac. Il contenait des plumes blanches, non plus que ça. C'était des ailes... Les ailes d'Aziraphale ! Les putains d'ailes d'Aziraphale ! Il se les était coupées lui-même ! Rampa se souvenais à quel point il avait souffert quand Hastur avait préparé le "colis" pour son ange. Il ne pouvait pas imaginer à quel point l'ange devait avoir mal.

Belzébuth s'inquiétait plus de l'état mental d'Aziraphale que de son état physique. Il avait déjà vu des démons ayant perdu leur ailes en enfer, après la grande guerre. Il n'en reste presque plus aujourd'hui. Pour la plupart, ils sont devenus fou et se sont suicidés. Il en a même déjà vu s'allonger dans une église, en attendant simplement d'être brulé jusqu'à la moelle.

Aziraphale commença a s'approcher de Rampa. Hastur, totalement indifférent au événement en cours, se plaça devant l'ange. Il le dépassais d'au moins d'une tête.

"Je me fiche que tu ai tes ailes ou non. Je veux juste te voir crever."

"Hastur, je présume. C'est marrant, j'allais te dire exactement la même chose"

Il miracula son épée de feu sacré pour l'enfoncer dans la poitrine du démon. Hastur ne compris pas tout de suite.

"Comment ?... Tu...." La fin de sa phrase sortit sous forme de sang et il s'effondra. 

Aziraphale se tourna de nouveau vers Gabriel, l'épée ensanglantée à la main.

"Je déteste entendre leurs dernières paroles. Pas toi ?"

L'archange abandonna toutes dignité. Il fit disparaitre les chaines de Rampa d'un claquement de doigt et le poussa au pied de se qu'il prenait pour un monstre.

"Écoute ne nous fait pas de mal, d'accord. Reprend ton démon et, promis, te n'aura plus jamais de nos nouvelles"

Belzébuth voulu protester mais ses mots resta dans sa gorge. Il n'a jamais autant détesté avoir raison. Aziraphale aurai été un excellent démon.  



L'acteur angéliqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant