17. 3 mai

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Salut les gens ! Moins d'un mois après ma dernière update, on peut dire que je tiens un bon rythme (qui ne sera absolument pas garanti pour les prochains chapitres lol) ! Je sais que cette fic est de moins en moins suivie car de moins en moins d'actualité, vu que la saison 7 est déjà bien en place sur les rails, alors que cette histoire est loin du compte, mais j'ai quand même l'intention de la finir. Fort heureusement, le rythme s'accélérera bientôt. Je vous laisse donc avec ce chapitre qui fait plus office de transition qu'autre chose, la faute au scénario (non, je ne suis responsable de rien. xD). Bonne lecture, et n'hésitez pas à voter/commenter !


De retour à l'appartement aux alentours de neuf heures, je ressens brusquement le contrecoup de la nuit blanche passée avec La Mif. Daphné fait encore la grasse matinée et Thierry vient de commencer sa « nuit », je me glisse donc sans bruit dans ma chambre. Je prends soudain conscience d'avoir passé pour la première fois une nuit dehors sans consommer la moindre sorte de drogue. Derrière ce constat se cache aussi le fait que je me suis réellement amusée pour la première fois, avec des gens qui avaient l'air de m'apprécier sincèrement. Je repense aux blagues d'Eliott, aux monologues de Sekou, aux pitreries de Jo, à la timidité bourrue de Max, au sourire de Maya. J'ai l'impression que toute cette soirée n'était qu'un rêve. Contrairement à mon habitude, je ne cogite qu'une minute avant d'être terrassée par le sommeil, encore tout habillée, sans même m'être glissée sous les draps.

A mon réveil, il est dix-neuf heures passées. Je dois vérifier plusieurs fois le chiffre sur l'écran de mon téléphone, n'en croyant pas mes yeux. Je viens de dormir douze heures d'affilée. Décidément, ce samedi est un jour de première fois. Je ne sais même plus à quand remonte ma dernière nuit complète de sommeil.

Je ne trouve ni Thierry ni Daphné en m'aventurant dans la cuisine. L'appartement est vide. Thierry doit être parti au travail – un peu plus tôt que d'habitude, cependant, car sa « journée » commence plutôt aux alentours de vingt-deux heures – et Daphné passe sûrement la soirée chez Basile. Nous sommes le 2 mai. Demain, c'est son anniversaire. Elle n'a rien prévu pour marquer le coup, mais j'espère que Thierry essaiera de prendre sa journée pour qu'on passe un moment en famille à l'occasion.

Le frigidaire est presque vide, et il n'y a quasiment rien pour dîner dans les placards. Je laisse échapper un soupir. Il va falloir refaire le plein, mais j'ai comme l'impression que les finances ne sont pas au mieux de leur forme en ce moment. Je me réchauffe quelques restes au micro-ondes, que je mange le plus lentement possible sur le canapé, devant un reportage sur les animaux marins. Contre toute attente, l'émission est fascinante. J'enregistre soigneusement dans un coin de ma tête quelques informations insolites, histoire de les ressortir un jour à Maya pour lui clouer le bec.

Le fait de penser à elle me donne l'idée d'aller fouiller Instagram, histoire de voir si je ne pourrais pas en apprendre un peu plus. Je ne la trouve pas en tapant « Maya Etienne » dans la barre de recherches, mais la magie de l'algorithme me permet de dénicher le compte d'une certaine maya_la_bae, dont la photo de profil ne me dit rien, mais dont les publications ne laissent aucun doute possible. Je les examine une à une, en partant de la plus ancienne, en m'attardant particulièrement sur celles où l'on voit Maya et la Mif. Elle a posté pas plus tard qu'aujourd'hui une photo de ciel bleu, avec écrit au milieu « Breathe, darling ». Je me garde de regarder sa story malgré la tentation. Je n'ai pas envie qu'elle croie que je la stalke. Même si c'est exactement ce que je suis en train de faire. Je passe ensuite rapidement sur le compte qu'ils tiennent tous les quatre avec Jo, Sekou et Max, sobrement nommé lamifex, et qui poste régulièrement des photos de leurs sessions urbex. Sans m'attarder plus longtemps, car je commence à me sentir coupable de scruter à leur point leur vie privée, je lâche mon téléphone et je m'installe à la fenêtre pour profiter de la nuit. Ce soir, pas de cigarette.

Cette obscure clarté [Skam France saison 6]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant