Au féminin (réécriture)

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(Réécriture d'un poème de mon premier recueil de poèmes)

Une femme debout, face à la mer
C'est une mère

Le vent dans le visage, le temps en images
Elle se tait, elle s'est tue
Prise dans les adages, elle reste sage
Et de honte toute vêtue

La mère se faisait bien calme
Et la mer brillait sous ses palmes

Et comme prisonnière d'un sable mouvant
Ses pieds étaient meurtris de vagues et de vent
« Que serait-ce qu'avancer, dis,
Toi dont l'écume déjà vit ? »

Alors la mer d'une voix presque maternelle
Répondit à la mère d'un souffle éternel
« Prends la place qui te reviens,
Sors du silence ; ose et deviens. »

Elle grandit, ses vagues déferlant
Pour que la mère y puise son élan

Et ce n'est plus la mère, c'est déjà plus grand
C'est désormais un océan
Au féminin

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