Printemps

53 5 2
                                    

Dans ces rues où la pluie, tel le couchant timide
Balayait les vestiges de la saison morte,
Bourgeonnaient dans les vents des verts de toutes sortes
Et la vie se naissait où jadis fut le vide

Déjà l'on se pressait aux carreaux translucides
Pour les fleurs admirer en leur gracieuse escorte
Sous les chants des oiseaux que les rêves emportent
Jusqu'au nouveau berceau du beau ruisseau limpide

Mais l'arbre à ma fenêtre ne semblait revivre
En tous points ressemblant aux épaves de givre
Sans feuilles, démuni, terne de son allure

Puis un jour je craignis qu'il ne fleurît jamais
Que d'hier ne subsistât que quelques engelures
D'un hiver rigoureux et d'un coeur qui aimait

Poésies étoiléesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant