Tempête grise

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C'était par un temps froid que j'allais mon chemin
Sous les assauts du vent et les grises nuées
Lasse tombait la pluie mourant exténuée
Et résonnait ma voix de jours en lendemains

Sous un dôme noirci qu'épaississait le temps
L'éclair même n'osait fendre le sombre voile
Et les lamentations des fougueuses rafales
S'échappaient des torrents comme un thrène envoûtant

Et s'abattaient sur moi comme de lourdes larmes
La sinistre rosée, distante, tiède, terne
Mais les ombres prenaient une allure de charme
À la pâle clarté de ma fière lanterne

Poésies étoiléesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant